Après ma note du week-end sur la formation HEC Entrepreneurs, je viens juste d'apprendre que son créateur, Robert Papin, vient de recevoir le prix "Esprit d'Entreprendre 2005" décerné par l'Entreprise & Ernst Young.
Ce prix lui a été remis lundi dernier dans le grand hémicycle du Sénat, par Gérard Botteri Administrateur de Fortis et par le Sénateur Daillet, en présence du Président du Sénat.
Robert Papin a déclaré qu'il partageait par la pensée ce prix avec tous ses anciens élèves et avec les professionnels de l'entreprise qui le soutiennent depuis de longues années.
Une petite phrase de Robert que j'aime beaucoup :
« On ne forme pas des créateurs, on révèle des talents. L’entrepreneuriat est une attitude avant d’être une technique » !
Je partage à 100% et je rencontre souvent des cadres qui arguent vouloir créer une société mais qui, dans le fond, n'ont pas tellement cette attitude volontariste, positive, constructive, un peu casse cou et un peu idéaliste qui est nécessaire. Etre entrepreneur, c'est aussi une profession de foi !
Robert Papin a formé, ou plutôt révélé pour reprendre ses termes, des centaines d'entrepreneurs, mais il y a encore beaucoup à faire en France pour que ces vocations naissent et éclosent plus fortement !
bonjour,
Marre de ces parlementaires qui font photos sur photos avec des entrepreneurs le soir et qui le lendemain leur créent des lois qui ralentissent le développement de leur business! il faut en finir avec ce paradoxe sans verser dans le libéralisme le plus dur,
qui en aura le courage?
reviens raymond (barre)il nous faut un électrochoc du style des "canards boîteux" pour ne plus nous voiler la face sur la situation économique actuelle !
PS:je me demande qui sont les plus masochistes?
les entrepreneurs ou bien les sénateurs?
(sinon très jolie photo!)
Posted by: gandon françois albert | October 11, 2005 at 01:08 PM
François Albert, tu as raison, il n'a pas forcément beaucoup de cohérence dans leur démarche.
On pourrait même penser qu'ils se donnent bonne conscience en se faisant photographier avec des entrepreneurs.
Mais, sans leur faire de procès d'intention, luttons concrètement et faire sauter les verrous de la société française en matière d'entreprenariat. C'est toute une éducation, toute une pédagogie et tout un système de pensée et de valeurs qu'il faut progressivement modifier.
En France, celui qui entreprend et se casse la gueule est décrié. Aux US, le vrai entrepreneur est celui qui a au moins eu un échec, c'est sa formation.
On va pas y arriver d'un coup, c'est à coup de petites touches, de petites et grande décision.
Posted by: Michel de Guilhermier | October 11, 2005 at 01:17 PM
Michel, es tu au courant (bien sûr ?) que la pédagogie HEC Entrepreneurs se retrouve maintenant dans un certain nombre d'autres écoles, et pas seulement à HEC ?
Posted by: Fabien M | October 11, 2005 at 01:35 PM
Of course !
Posted by: Michel de Guilhermier | October 11, 2005 at 04:34 PM
michel,
si tu veux créer les club des entrepreneurs de France (ceux qui ont l'esprit d'entreprise, ceux pour qui travailller dix heures par jour est source d'épanouissement et non d'asservissement au grand capital, ceux qui ne refusent pas de voir la vérité même quand elle est "mieux que bien", ceux pour qui être patron n'est pas synonyme de board du cac où le salarié se fait tondre par l'actionnaire.....), je quitte toutes mes activités pour pourfendre l'immobilisme ambiant...
je parie que gonflé de toute la bonne volonté du monde, ce projet durera six ou bien huit mois et puis l'environnement hostile fera son travail: il usera petit à petit toutes les bonnes énergies et cela deviendra une xième EGEE, ....
Bravo à ceux et celles qui lutte contre la force obscure de l'immobilisme!
"Entrepreneurs de tous les pays unissons nous et demain l'international de l'engagement deviendra le genre humain!"
Posted by: gandon françois albert | October 12, 2005 at 10:58 AM
Ah j'ai pas dit que c'était facile !
Posted by: Michel de Guilhermier | October 12, 2005 at 11:58 AM
moi non plus mais c'est tout ce qui fait la beauté de la quête,non? ;)
Posted by: gandon françois albert | October 12, 2005 at 01:00 PM
@ gandon françois albert : Raymond Barre. Voilà une icône qui va sûrement susciter des milliers de vocations d'entrepreneurs ! La mode est au vintage, mais quand même. Nous ressortir Raymond, 30 ans après son mandat de premier ministre (pas 1876-1981 mais 1976-1981) il faut vraiment être masochiste. En 5 ans, le bilan du professeur Barre est calamiteux pour la diifusion de l'esprit d'entreprise : compétitivité des entreprises française en forte baisse (à cause d'une pression fiscale accrue). Ce qui montre bien les limites entre la théorie et la pratique. Et Michel ne me contredira pas : "L’entrepreneuriat est une attitude avant d’être une technique". Moi je dis : Robert, reviens. Raymond tu sors (mais là, vraiment).
Posted by: Pappy Boyington | October 13, 2005 at 01:55 PM
Robert n'est pas parti, il a juste fini sa mission à HEC (ou on lui a fait comprendre qu'il fallait sa retraite pour être plus exact), mais il continue sous d'autres cieux !
C'est vrai que j'ai du mal à assimiler Raymond Barre à l'entrepreunariat. Quelque part, je ne m'y retrouve pas trop !
Posted by: Michel de Guilhermier | October 13, 2005 at 02:34 PM
@ Michel : je devais être à Jouy vendredi dernier mais RV de dernière minute. Et annulation. J'en étais malade pour les étudiants qui bossent dur pour présenter leur mission devant le jury HEC Entrepreneur. Je serai heureux de te rencontrer une prochaine fois sur le campus. D'autant plus que la descente en skate jusqu'à la gare de Jouy est géniale :-)
Posted by: Pappy Boyington | October 13, 2005 at 02:40 PM
@ pappy boyington
par la référence à raymond barre je voulais rappeller la polémique publique soulevée dans le débat public, dans le politiquement correct de l'époque... (je suis d'accord sur le bilan au plan de l'emploi de la suppression administrative de licencier qui devait créer des milliers d'emploi.... on a vu !)
donnez moi un homme politique dont le bilan n'est pas catastrophique!
Posted by: gandon françois albert | October 13, 2005 at 03:31 PM
@ gandon françois albert : tu touches là un véritable problème, celui de la représentativité des chefs d'entreprise au sein des institutions. Mais ces derniers sont-ils vraiment intéressés par des mandats ? A fortiori nationaux ? Un mandat local, plus proche des réalités du terrain ne les attire pas plus ? Questions ouvertes ;-)
Posted by: Pappy Boyington | October 14, 2005 at 09:31 AM
pappy est ce qu'un mandat municipal dans un village d'environ 150 habitants ça compte ?
le pb de la représentativité est épineux et dur à traiter car on glisse tès vite sur le terrain des quotas, qui ne règle rien et détruisent le lien social!
donc pas de solution? allons creusons nous encore un peu plus la tête!
Posted by: GANDON FRANCOIS ALBERT | October 14, 2005 at 04:13 PM
Papy. La journée fut éreintante ! Mes étudiants n'étaient pas tout à fait prêt et j'étais la haut à 7h du mat pour finaliser les dernières slides, après m'étre comme eux couché à 3h du mat.
Enfin, journée comme d'hab très sympa, rafraichissante, amusante...Faudra que je fasse une note sur ces jurys de fin de mission ! Il y a à raconter aussi sur les jurys eux-mêmes.
J'ai fait la descente jusqu'au Pont de Sevres en scooter, mais pas encore en swkate !
Posted by: Michel de Guilhermier | October 14, 2005 at 10:49 PM
@ Michel : "Faudra que je fasse une note sur ces jurys de fin de mission" : excellente idée. Ca me donnera l'occasion de prendre des photos de l'amphi de la salle 334 ;-)
@ GANDON FRANCOIS ALBERT : ce sujet mérite plus qu'un post mais un blog à lui tout seul :-)
Posted by: Pappy Boyington | October 17, 2005 at 10:03 AM
@ pappy "tu commences et je te suis !"
Posted by: gandon françois albert | October 18, 2005 at 12:08 PM
peut être plus de nouvelles dans qq semaines sur ce sujet de ma part
Posted by: gandon françois albert | October 18, 2005 at 12:11 PM