Alors que notre Chairman of the Board, Pierre Chappaz, est un vrai et grand passionné d'Internet et de technologie, je serais plutôt un "commerçant" et un vrai passionné de distribution (voir d'ailleurs ICI ma note sur les grands "capitaines du commerce"). Je me demande ainsi souvent comment utiliser les possibilités de la technologie et de l'Internet pour mieux faire mon job d'e-commerçant !
Même si dans son dernier comparatif le magazine Univers Mac décerne la palme de la convivialité à Photoways, quand je regarde d'un oeil critique notre site, mais également l'ensemble des sites des confrères, y compris américains, je me dis qu'on est encore vraiment très très loin du "magasin" idéal dans notre domaine, mais également dans le e-commerce en général.
En fait, je pense qu'on en est vraiment qu'aux balbutiements de ce qu'on pourrait imaginer pour l'e-commerce, à la recherche du "magasin parfait" !
Certes, il y a des sites internet plus ou moins clairs, simples et ergonomiques, mais c'est bien plus que cela dont il s'agit en fait.
Quand je suis à New York, ou maintenant à Londres (assez souvent depuis l'acquisition du leader anglais PhotoBox), j'aime aller à l'Apple Store. Je n'ai pourtant vraiment rien à apprendre sur les produits Apple, j'ai rarement le besoin d'y acheter quelque chose, mais j'aime simplement musarder dans le magasin (et accessoirement j'y trouve un hotspot gratuit confortable !).
"Retail is detail" et, au delà des beaux produits de la marque, dans un Apple Store tout est parfaitement pensé pour qu'on s'y sente bien : le mobilier, le sol, l'éclairage, la circulation, la hauteur, le merchandising, le comportement du personnel, l'animation, les services, etc.
Le résultat est concret : on y revient aussi pour le plaisir ! Apple a réussit à aller bien au delà de l'aspect utilitariste du magasin informatique et de l'acte d'achat pour en faire un lieu de plaisir, un lieu inspirationnel, une véritable "expérience". Et, évidemment, plus on revient souvent dans un magasin, plus on a de propension à y acheter quelque chose et plus l'attachement à la marque est fort...
Si je cite les Apple Store, c'est qu'ils ont quelques ingrédients que je verrais bien dans le site Photoways du futur, ou tout autre site internet de e-commerce en général : certes, l'ergonomie doit être parfaite, mais surtout il faut que l'internaute s'y sente bien et aime à y revenir, pour le plaisir, parce que surfer sur Photoways le fera tout simplement vibrer et lui apportera bien plus que le seul fait d'acheter de superbes produits.
Pour cela, il faut créer une vraie ambiance inspirationnelle, par non seulement une ergonomie parfaite mais également par un "contenu" adéquat, un look distinct et agréable, et par des milliers d'autres petites choses !
Il y a une chose que beaucoup semblent oublier : dans le "e-commerce", certes il y a le "e" d'internet, mais il y a aussi, et peut-être surtout, le "commerce", et les règles fondamentales de celui-ci n'ont je pense pas réellement changer depuis des millénaires : il faut aller au coeur de l'humain.
Réussir un concept de magasin, qu'il soit physique ou un site web, c'est tout un art. Difficile de caractériser comment y arriver, c'est un millier de petites choses, mais au fond il faut bien comprendre l'humain, surfer sur ses besoins déclarés, latents ou cachés et s'y adapter le plus finement possible.
Allons maintenant encore plus loin, encore plus fort qu'avec les Apple Stores qui, pour un concept physique, est parfait. Mais Internet permet bien mieux, bien plus fort pour le commerce !
Internet permet une chose fondamentale pour la distribution, c'est le micro-marketing, un discours et une présentation totalement adapté au profil du consommateur.
Quand vous allez chez Carrefour, le magasin est tel qu'il l'est et rien ne changera parce que vous êtes X ou Y. Grâce à l'Internet et son ubiquité, on peut imaginer le magasin parfait, celui à géométrie variable qui s'adapte exactement au profil du client ! Le magasin dont les murs et les rayons ne sont pas figés mais qui sont redéfinis en temps réels, en fonction du profil et/ou du comportement de l'internaute.
Ca y est, le concept est lâché : c'est le web 3.0, une première dont je revendique la paternité ! Le web 2.0 mettait l'internaute au centre, le web 3.0 va plus loin puisqu'il redéfinit en permanence et en temps réel les contours du site en fonction de l'utilisateur...
Appliqué au commerce, c'est fantastique : en distribution physique, on a des "formats" (superette, supermarché, hypermarché, etc) et des concepts établis et figés, au moins pour quelques années. Ici, avec mon web 3.0, l'internaute pousse la porte du magasin, et le contenu, les rayons, le parcours, la couleur des murs, etc, sont créés spécifiquement en fonction même de son profil !
Utopique ? Pour un hypermarché virtuel comme Amazon certainement, mais pour un category killer comme nous, totalement focalisé sur la meilleure valorisation possible des photos numériques du public, c'est parfaitement envisageable.
De plus, le métier qu'exerce Photoways a une grande chance par rapport à d'autres secteurs : au centre de notre
activité, il y a les émotions et les souvenirs très personnels de la
vie, et par définition nous parlons donc au coeur de notre public, avec une complicité naturelle. C'est pas le cas lorsque vous vendez des aspirateurs !
Alors voila le magasin Photoways parfait : basé sur du web 3.0 (donc, je reprends, un site à géométrie variable en temps réel en fonction du profil du visiteur) et une ambiance inspirationnelle autour des émotions liées aux photos prises par les internautes.
Bon, nous avons du pain sur la planche...
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