Je prenais l'autre jour un petit déjeuner avec mon ami Mihai Crasneanu, Président Fondateur de Glowria, le leader français de la location de DVD en ligne.
Outre qu'il m'a appris la différence entre être impliqué et être concerné (en prenant l'exemple de l'omelette au bacon, la poule est concernée, le cochon est impliqué !), nous avons eu une discussion passionnante sur la VOD (Video on Demand) qu'il a commencé à taquiner.
Cela faisait de très nombreux mois en effet que je lui disais que, en ce qui me concerne, compte tenu de mon style et mes contraintes de vie je ne pouvais pas être client Glowria (quand je me décide à voir un film, c'est en général de façon extrêmement impromptue), mais que je serais certainement un gros consommateur de VOD.
Le système est un vrai plus consommateur, rendu possible par la technologie (numérique + haut débit) ! L'offre de son côté, n'a pas à supporter les contraintes logistiques et de disponibilité matérielle de la location physique en ligne. Ce marché émergent (on l'estime entre 5 et 10M€ seulement cette année) est donc certainement prometteur, mais il y a encore des freins.
D'abord, la distribution. Il faut se coupler avec la "box" d'un FAI, qu'elle soit Live, Free ou autre ! Pour l'opérateur de VOD, c'est l'accès à des millions de clients, et pour ceux-ci, cela apporte réellement une vraie simplicité pour visualisation sur l'écran ou le système Home Cinema personnel. Ainsi, 75% des ventes de CanalPlay (filiale VOD de Canal Plus, leader sur le marché) se sont effectuées via la FreeBox. De mon côté, je suis chez Noos et je ne dispose pas d'offre...
Puis vient la question de la disponibilté des titres en VOD. Le catalogue est encore restreint car les studios sont très prudents. CanalPlay ne dispose ainsi de pas plus de 1000 films et, à titre d'exemple, seul le 1/3 des films 2005 ayant eu plus de 1 Million d'entrées sont disponibles...
Mais je pense que la VOD est le sens de l'histoire, question de temps, question que les studios revoient et adaptent leurs modèles ! la VOD sera un canal de distribution majeur pour les films où beaucoup de choses, au niveau technologique et marketing, restent encore à inventer.
Pour les apprenti-entrepreneurs, un conseil : se positionner tôt sur un marché émergent, mais relativement certain et prouvé (donc pas trot tôt, Photoways aurait pu arriver 1 ans plus tard, cela n'aurais pas changé grand chose je pense), est en général une bonne stratégie. La certitude du marché fait que la concurrence est nombreuse, mais il faut alors appliquer la technique Photoways : du cash en quantité suffisante, beaucoup d'énergie, viser fort et juste par un marketing pointu (de nombreux concurrents de Photoways on levé bien plus d'argent mais on mal visé, ie Photoreflex ou Fotango).
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