Back to Paris et...back to French !
Pour une fois, on ne va pas parler de ces fameux macarons de Ladurée que j'adore ! Quoi que... (voir plus bas).
Mais des macarons du Guide Michelin, avec la confirmation des rumeurs qui circulaient depuis quelques semaines quant à la perte par Taillevent de son 3ième, qu'il avait depuis 1973 ! Sacré coup de tonnerre pour cette institution parisienne.
Taillevent fut mon 1er grand restaurant en 1986 que j'avais fait avec 3 camarades de promotion. Jean Claude Vrinat, patron propriétaire et HEC lui aussi, nous avait concocté une petite dégustation et nous avait dédicacé une de ses grandes cartes-menu. Le repas m'avait donc marqué à plus d'un titre.
En juillet 2005, pour célébrer notre tour de table de 24M€ avec Highland et Index, c'était aussi chez Taillevent que Martin Genot et moi-même étions allés.
Et "l'annexe de Taillevent", l'Angle du Faubourg, est un fantastique restaurant où je vais régulièrement et sur lequel j'avais blogué en janvier dernier (ici).
Je ne pouvais alors qu'être très touché par la perte du 3ième macaron de cette grande maison.
En cherchant et surfant un peu suite à cette information, je tombe sur le blog que tient Jean Claude Vrinat avec beaucoup d'assiduité. Et franchement, il réagit avec un très grand professionalisme et énormément d'humour : je vous invite tous à y aller faire un tour, ICI.
Si Jean Claude Vrinat a l'élégance de ne même pas l'évoquer, il est tout à fait possible que la perte du macaron soit simplement d'une affaire d'hommes plus que de cuisine ou de service. Ainsi va la vie, ce sont des choses qui arrivent.
Et tout état de cause, perdre un 3ième macaron pour un grand restaurateur relève un peu de la communication de crise, et je dois dire que celle de Taillevent est franchement remarquable.
Témoin cette phrase issue de son blog :
"Un petit conseil : si vous voulez consoler ce chef d’avoir été rétrogradé, apportez lui un petit cadeau ; évitez toutefois de lui offrir une boite de macarons de Ladurée dont il raffole : il prendrait votre témoignage de sympathie pour de la provocation et risquerait… de vous mordre !"
De toute façon, si la perte du 3ième macaron est un coup dur qu'on ne peut nier, la vérité viendra comme toujours des consommateurs. Par ailleurs, si on comprend que la perte de ce précieux macaron peut faire chuter la fréquentation et le CA des maisons provinciales, car les clients se déplacant de loin vont alors préférer les 3*, il n'en va pas de même à Paris vu la densité de clientèle locale.
Tiens, je pense que je vais m'y réserver une table pour l'anninversaire prochain de ma femme ! Pour la St Valentin, nous avions été chez Pierre Gagnaire qui fut aussi un très grand moment !
Et vous, si je suis moi un peu biaisé par mon attachement affectif à Taillevent depuis 2 décennies, qu'en pensez-vous ?
Reprenons notre conversation initial sur Marc Meneau : (http://micheldeguilhermier.typepad.com/mdegblog/2007/01/marc_meneau_fol.html#comments)
Au delà des considérations Entreprise & Rentabilité, on cherche - c'est mon cas en tout cas - une émotion.
Une question à se poser est : votre émotion sera t-elle plus grande dans un 3 *** ou dans un 2 ** ? Personellement, j'ai des souvenirs magiques de repas chez Boyer à Reims et chez Vergé à Mougins. Mais j'ai également des souvenirs très forts de petits restaurants de famille à Corse. C'est lié à notre état d'esprit au moment du diner et bien sur à la capacité du chef de transmettre son art
Bonne journée
Posted by: Olivier | February 26, 2007 at 04:28 PM
sympa le blogue
Posted by: restaurant | July 06, 2008 at 07:41 PM