Note in progress...
On apprenait récemment que DSG International, maison mère de Pixmania (qui s’est revendu en avril dernier), pourrait fermer ses 11 magasins PC City en France.
Raisons évoquées :
“Les restrictions en matière de promotions conjuguées au marché immobilier rendent très difficile nos objectifs en terme de croissance, de nombre de magasins et sur la notoriété de notre marque.”
En clair, le modèle de PC City ne marche pas chez nous. Par contre, DSG entend bien renforcer son canal online et l’acquisition de Pixmania était bien faite dans ce sens.
Au delà du cas particulier PC City, ce qui est intéressant ici est l’avenir relatif des différents canaux de distribution, internet compris.
Certes, Forrester indique dans une étude que la part du e-commerce dans les ventes de détail en Europe sera de 11% globalement en 2011, et de 16% hors alimentaire, avec des parts pouvant monter jusqu’à 45% environ pour l’informatique (hardware et software). PC City se situant alors précisément dans le secteur où la part de l’e-commerce est donnée pour être la plus forte.
Cependant, dans la réalité, je pense que beaucoup de choses restent encore à écrire. Le consommateur sera comme toujours seul juge et appréciera les différents circuits en fonction de ses paramètres habituels : accessibilité, prix, choix disponible, convenience, fiabilité, sécurité.
Si tous ces facteurs sont réunis, le canal Internet peut alors devenir largément prépondérant mais il y a des inhibiteurs intrinsèques ou temporaires plus ou moins forts, globalement et selon les secteurs :
- Tout le monde n’a pas encore Internet, et encore moins le haut débit. En clair, le canal n’est pas accessible à toute la population. Ca va venir, progressivement.
- Il n’est pas toujours simple et/ou rapide de choisir, comparer et finaliser une commande sur Internet. Quand il s’agit de se procurer un objet précis qu’on a en tête, ie un appareil photo numérique ou un livre, il n’y a pas de problème. Mais si je dois décorer et équiper ma maison et ne suis pas encore fixé sur des objets précis, là ça se corse vraiment. Enfin, le rich media, c’est bien beau mais si ça allonge les temps de réponse, ça ne va pas dans le sens du consommateur. Par la technologie, on va progressivement je pense arriver à fortement améliorer la confort de surf et de commande sur les sites, c’est une question d’années.
- A ne pas sous-estimer, la fraude alourdit aussi l’équation économique pour les marchands et les forcent parfois à mettre des limites et des systèmes de protection qui peuvent alors rebuter et limiter l’e-commerce (obligation par exemple de livrer à l’adresse de la carte bleue). Mais là aussi, on devrait trouver des solutions techniques performantes pour limiter les problèmes.
- La logistique reste toujours un maillon relativement faible. Le taux de perte des colis par la Poste Française (par exemple) est encore bien trop élevé et, pire, l’entreprise cliente doit alors réexpédier le colis en repayant son fournisseur défaillant, ce qui alourdit l’équation économique. Par ailleurs, la logistique restera toujours coûteuse pour les biens pondéreux. In fine, je pense que la clé ultime de la part de l’e-commerce se trouve dans la logistique.
Cette part dépendra à la fois de facteurs intrinsèques incontournables (il sera difficile d’être économiquement performant vs le monde physique en livrant des packs d’eau !) mais aussi et surtout des solutions technologiques et logistiques qui auront été mises en place.
Ce qui est magnifique, c’est que tout cela reste à écrire aujourd’hui. Le marché est la dans le sens où il y a des centaines de millions de cyber-acheteurs potentiels au niveau mondial.
Nous sommes au coeur d’une vraie révolution dans la distribution et mon rôle, et mon challenge, dans le projet Ushuaia, est d’apporter une petite pierre à cette histoire..
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