Michel de Guilhermier's Blog

2 Jours avec le MacBook Air !

Comme je le mettais l'autre jour, un MacBook Air est maintenant venu compléter mon écurie/musée de portables Apple (une dizaine, le plus ancien remontant à 1996 !)

C'est vrai qu'à l'usage c'est une expérience assez sidérante que de disposer d'autant de confort de travail - écran large et très lumineux, clavier aux touches bien espacées, rétro-éclairé, puissance largement suffisante pour de la bureautique et de l'Internet, trackpad multitouch très pratique - dans autant de finesse et de légèreté. Unique, génial, et même un peu perturbant au départ car on a l'impression - fausse - de manier un objet fragile et non un outil professionnel !

Pour rajouter certains points à ce qui a déja été dit dans la presse, voici néanmoins 4 critiques concrètes :

- L'assistant de migration des comptes par wifi fut une vraie galère ! Pour transférer les 25Go de mon compte utilisateur, le système m'indiquait initialement une douzaine d'heures, mais il s'est planté 2 fois, et à chaque fois au bout d'une bonne demie journée de transfert ! Point de salut en fait si vous n'avez pas une borne et l'autre Mac à la norme 802.11n, ce qui n'est pas mon cas ni celui d'une majorité de personnes. Finalement, après une journée perdue à essayer de transférer par les ondes, et comme je n'avais pas l'adaptateur ethernet (la seule autre solution pour migrer des comptes automatiquement), j'ai été obligé de me palucher un transfert à la mano via un disque dur USB, dossier par dossier. Si vous ne connaissez pas le système Mac OS X et où sont localisés les divers fichiers dans les arcanes du disque dur, point de salut ! Amis amateurs, passez votre chemin !

Cette migration n'arrivant finalement qu'une seule fois, ce n'est pas dramatique. Mais encore une fois, si vous n'avez pas pas la norme 802.11n, pas d'adaptateur ethernet, et si en plus vous ne vous y connaissez pas trop question Mac OS X, vous êtes mal !

A l'utilisation quotidienne, j'ai par contre 3 petits reproches que je n'ai retrouvés nulle part dans la presse :

- Les arrêtes des bords sont vives et peuvent finir par irriter si on a pas une bonne position des mains.

- L'écran s'incline d'environ 10° de moins vers l'arrière que le MacBook, ce qui peut parfois s'avérer moins confortable.

- Enfin, presque un comble, le Air a aussi l'inconvénient de son avantage : sa très grande légèreté fait qu'il est physiquement instable quand je l'ai sur mes genoux pour travailler, posture que j'adopte très souvent en fait, notamment sur le canapé de mon salon (ce qui est le cas en ce petit matin, vous saurez tout). Il faut alors veiller à bien le caler pour éviter qu'il ne bouge quand on tape du texte. Bon, je vais quand même pas me plaindre d'avoir une machine trop légère !

Mais à part ces points, ce n'est que du bonheur.

A noter qu'initialement il y avait un 4ième petit problème : un des 4 petits coussinets du dessous n'était pas strictement au même niveau que les autres (1 à 2 mm de battement), si bien que la machine était très légèrement bancale. En forçant un peu le chassis, j'ai pu réajuster.

Jean Nouvel Gagne le Prix Pritzker !

Le Prix Pritzker (du nom de la famille fondatrice des Hyatt qui l'a crée) est sans doute la plus haute distinction en architecture. Qu'un architecte français gagne ce prix américain est un sacrée performance qu'il faut saluer ! Il a été décerné hier dimanche à Los Angeles.

Jean Nouvel, 62 ans, dont j'ai la chance de posséder chez moi une magnifique table design (j'en ai notamment parlé ICI), fut propulsé au 1er plan en 1987 avec l'Institut du Monde Arabe. On en a parlé plus récemment avec le musée des Arts Premiers, devenu depuis le musée du Quai Branly.

A New York, Jean Nouvel entreprend actuellement 2 magnifiques ouvrages, l'un de 23 étages au niveau de la 11ième rue (photo tout en bas) et l'autre à quelques mètres du MoMA (qui en occupera d'ailleurs 3 étages) à hauteur de la 54ième rue, qui lui s'élèvera de 75 étages (ci-dessous).

Dans les 2 cas, on retrouve l'usage intensif du verre et les jeux de lumières caractéristiques de Jean Nouvel. La tour de la 54ième est par ailleurs appelée la "Glass Tower".

Ne Soyez pas Leurré par la Croissance en E-commerce !

Je lisais ce matin le magazine "e-commerce", et je m'étonnais d'y retrouver des e-commerçants que je connais bien et dont la vraie performance économique laisse à désirer. Les journalistes reprennent parfois ce qu'on leur dit sans toujours avoir du recul et mener de bonnes analyses pragmatiques...

A en croire les statistiques, il y avait fin 2007 environ 37.000 sites d'e-commerce. Pour un chiffre d'affaires global de 16Mds € environ, cela donne une moyenne de l'ordre de 430K€/site.

Pour donner du relief à ce chiffre, qui peut paraître faible, une donnée peut aider : pour le commerce de détail dans son ensemble, il existe environ 350,000 "commerçants" qui réalisent un CA total de l'ordre de je crois 400Mds€, soit une moyenne de 1M€/commerçant. Le rapport n'est donc que de l'ordre de 2, ce qui relativise...

A la différence du monde physique aussi, où les 350,000 commerçants ne sont accessibles, par définition, que par une cible plus ou moins locale et donc plus ou moins restreinte, les 37.000 e-marchands sont accessibles par tous, immédiatement, en quelques clics : le consommateur final a largement plus le choix et peut ainsi faire jouer la concurrence. Il n'y a pas en e-commerce de zone de chalandise captive.

Comme dans le monde physique, à côté des poids lourds de la profession au CA qui se compte en centaines de millions d'euro (Fnac.com, RueduCommerce, CDiscount, etc), il y a une multitude de micro sites qui ne réalisent que quelques commandes par jour. Mais à la différence du monde physique, où un magasin ne peut pas vivre avec quelques commandes ou quelques centaines d'euros de CA par jour seulement en raison des importants coûts fixes de loyer et de personnel, cela est théoriquement tout à fait possible en e-commerce, il suffit de travailler en marginal et/ou en mutualisation. Ce qui est d'ailleurs le cas certainement de la plupart des sites, souvent adossés à une autre activité.

Les economics même de l'e-commerce font que le foisonnement de sites marchand n'est donc pas près de s'arrêter, accentuant une concurrence déja intense et amplifiant alors la problématique de visibilité !

Et pour être visible, il faut être à la fois différent et pertinent dans sa proposition commerciale et son service ! Si un magasin physique faisant du mauvais boulot peut à la rigueur se maintenir pendant un certain temps parce que sa concurrence est faible dans sa zone de chalandise (voire longtemps : comme les coûts fixes d'implantation sont importants, la concurrence a d'autant plus de mal à s'installer), cela est mécaniquement impossible dans le cyber-espace.

Cependant, il faut nuancer et c'est aussi là où on arrive au coeur du débat ! Contrairement au monde physique, le chaland d'un e-commerçant, son réservoir de clients potentiels, est très largement supérieur : ce n'est pas la rue, le quartier, la ville ou la région, c'est au minimum la France entière.

Par conséquent, les volumétries peuvent être rapidement très impressionnantes, il suffit de mettre des moyens financiers, faire beaucoup de publicité, baisser ses prix, casser ses marges, etc, on devient alors rapidement bien visible et on grossit vite !

De fait, on peut voir et lire dans la presse des croissances en e-commerce de +30%, +50%, des +100% voire encore plus (et plus on part de bas, plus c'est facile !).

Et comme on est pas habitué à ces croissances, il est d'une part facile de se faire leurrer par ces chiffres et de dire "bravo", et d'autre part de se prendre la grosse tête quand on est à la tête d'un tel e-commerçant !

En réalité, pour moi, la croissance n'est absolument pas une mesure pertinente de la performance et, tout simplement, ces chiffres de croissance n'ont aucune valeur intrinsèque ! C'est juste une donnée à prendre en compte et, surtout, à relativiser avec les investissements marketing consentis. Le marketing, c'est du capital, et un mauvais retour sur capital ne crée que rarement beaucoup de valeur pour les actionnaires.

En terme de valeur et de qualité d'investissement, seule compte en fait une croissance saine et rentable, dont la base est déja, et tout simplement, une "average life time value" du consommateur très largement supérieure à son coût d'acquisition ! Back to basics.

Si j'acquière un client disons 30€ et que chaque commande ne me rapporte que 20€ de marge nette, et qu'en moyenne un client ne va revenir que 2 fois chez moi au cours des 5 prochaines années, je vais avoir du mal à dire que j'ai un bon business (cf mes posts sur le repeat business) !

Un bon business, bien plus qu'une croissance explosive, ce sont surtout des clients qui viennent en nombre suffisant le plus naturellement possible, attirés qu'ils sont par la proposition commerciale du marchand (produits, prix, service, ambiance et qualité du magasin, etc), et qui reviennent régulièrement !

Alors, plutôt que de demander à un e-commerçant sa croissance de CA, demandez lui plutôt quel est son coût d'acquisition client, sa marge nette par commande et son taux de retour de la base, vous pourrez ainsi apprécier la qualité de son business de façon bien plus pertinente !

Un entrepreneur qui me disait une fois quelque chose comme "avec la croissance que je délivre, je suis un bon, il ne faut pas qu'on m'attaque sur mon business plan", ce alors qu'il perdait une fortune à cause d'un marketing colossal et d'un repeat déplorable, m'a surtout montré qu'il n'avait finalement rien compris !

MacBook Air : c'est une Expérience !

Je m'amusais hier soir à lire les commentaires des internautes sur Fnac.com à propos du MacBook Air (ici) ! Visiblement, c'est l'amour fou ou le rejet catégorique, il n'y a que peu de place pour le mitigé !

Un détracteur :

1700 eur pour une machine à ecrire et surfer sur internet!!Dommage que le design efface la mediocrité d un tel "ordinateur"!D autres marques offres milles fois plus pour le meme prix avec des vraies caracteristiques,une vraie carte graphique et un ecran plus confortable! mais bon faut savoir si on desire acquerir un ordinateur ou une "machine" pour parader avec son Iphone dans l autre main!Un vrai piege a bobo!!!pas de lecteur graveur, une sortie usb...serait on revenu au 20eme siecle!!??Decidement l apparence est vraiment la maladie du siecle!Et apple est le roi de l illusion!

Un admirateur :

Que peut on dire sur ce produit: Produit séduisant par son design, poids et taille ! L'éthernet est désormais obsolète pour des utilisateurs mobiles ! Le lecteur est rarement utilisé pour du déplacement et il existe des clefs usb à Haute Capacité ou même des disques durs externes ! Ses performances sont magnifestement les meilleures sur le marché pour son prix et sa stabilité. Conclusion, ce produit plaira certes à des utilisateurs professionnels et même au particuliers qui recherchent la stabilité et un produit ultra transportable. Il ne plaira peut être pas aux utilisateurs de BILLOU !!! Mais il va certainement révolutionner le monde entier sur l'univers MAC.

Et en ce qui me concerne, je ne saurais dire mieux qu'un certain Pierre Servan-Schreiber qui le 24 mars a écrit sur le site Fnac.com les propos tout en finesse et nuance ci-dessous :

Savez-vous qu'il n'existe dans aucune langue un seul mot qui exprime le contraire de "déception" ? Dommage car il aurait convenu parfaitement. j'avoue avoir hésité. 1.700 euros pour une connectique sommaire, pas de lecteur de disque et, surtout, une mémoire maigre... Je m'attendais à être déçu et pourtant je fis une confiance aveugle à Apple et me lançais. Quel bonheur maintenant! Il ne faut surtout pas juger le Air sur la base des chiffres mais sur celle de l'expérience et, croyez-moi, après une demi-douzaine d'Apple et de Vaio portables, aucun n'arrive à la cheville de celui-ci dans la qualité de cette expérience. Tout est si facile, si léger, si simple. Tout marche toujours, la communication avec les autres (via disque distant, wifi, bluetooth, etc) est tellement facile! ET puis, ce n'est plus un ordinateur, c'est autre chose. C'est un porte document électronique dans lequel, en l'ouvrant, vous accédez au monde. Dès lors que vous n'envisagez pas de l'avoir pour seul ordi (ou alors avec un bon gros disque dur externe), n'hésitez surtout pas. C'est une étape décisive dans l'informatique nomade.

Le mot est lâché : le MacBook Air est une expérience, et elle est de très haute qualité ! Elle n'est pas faite de Ghz, de Go, de tpm, de ports USB, de ceci ou cela, elle est faite tout simplement du plaisir d'utilisation aigü dés lors qu'on prend le Air pour ce qu'il est, une machine secondaire pour les moments où on est "on the go" !

Bon, je n'ai pas toujours acheté le mien, mais c'est maintenant sans doute une question d'heures !

Après dés débuts un peu difficile, la disponibilité de la machine est d'ailleurs maintenant tout à fait normale, du moins sur l'Apple Store France qui annonce aujourd'hui 24h seulement.

Le week-end dernier, le délai annoncé sur le Store était de 1 à 2 jours, il était disponible chez les premium Resellers parisiens (ie iCLG), alors que la FNAC était elle en rupture de stocks et n'avait pas de visibilité sur son réappro...

Se Focaliser sur ce qui Crée et Renforce l'Avantage Concurrentiel !

Ulrich Bez, le PDG d'Aston Martin, disait qu'une marque automobile de luxe pouvait tout sous-traiter (y compris la production, ce qu'ils vont effectivement faire avec la future Rapide) mais se devait de garder le contrôle d'une chose : la maîtrise de l'image de la marque.

De très nombreuses sociétés outsourcent leur production, leur informatique, leur service client, leur logistique, etc, gardant en interne la maîtrise des fonctions dites "stratégiques". Expression fourre tout qui permet d'ailleurs parfois de caser ce qu'on a pas envie, qu'on ne sait pas ou qu'on ne peut pas vraiment rationaliser ! C'est "stratégique", et hop, le débat est clos...

Plutôt que "stratégique", je préfère dire plus spécifiquement qu'on peut outsourcer tout ce qui ne permet pas de créer et renforcer un véritable avantage concurrentiel.

Car le débat est bien là : la meilleure façon d'être à peu près certain de prospérer est bel et bien d'avoir un avantage concurrentiel durable, de le garder et de l'amplifier jour après jour. Je dirais même que la quintessence des affaires et de se construire d'une façon ou d'une autre un avantage concurrentiel solide sur un segment donné (en terme Buffettien, on parlerait de "moat").

Le travail du Président d'une société, jour après jour, est notamment de s'assurer que les ressources humaines et financières soient toujours portés vers la conquête et l'expansion de cet avantage. La stratégie est l'art d'allouer le ressources, celles-ci doivent s'investir là où la société pourra raisonnablement prospérer.

Qu'on se focalise sur une niche sectorielle, une région ou un segment de clientèle spécifique, l'essentiel est d'avoir un avantage concurrentiel pérenne là où on a décidé d'opérer. Et si les ressources ne permettent pas d'avoir un avantage sur un segment trop large, alors il faut rétrécir le scope et se redéfinir son terrain de jeu pour arriver à déterminer là où on aura/pourra avoir cet avantage concurrentiel et prospérer.

A noter que déterminer les fonctions différenciantes qui permettent d'avoir un avantage concurrentiel n'est pas toujours un exercice simple : on peut très facilement se tromper sur ce qui permet de créer une différence vs la concurrence.

Dans le tirage photo par Internet, par exemple, alors que Photoways a dés le départ misé sur une production intégrée, aucun de ceux qui ont sous-traité leur production, parce qu'ils estimaient à tort que ce n'était pas clé, ne sont devenus des leaders, bien au contraire, beaucoup ont disparu. C'était pourtant une fonction qui permettait initialement de se différencier par un parfait contrôle de la qualité, des coûts et de la réactivité. Aujourd'hui, si on ne se différencie plus avec la production de tirage 10x15, devenu une véritable commodité, la compréhension et la maîtrise des paramètres de production (en clair, "une mentalité de producteur") est toujours très importante pour les produits personnalisée à valeur ajoutée (ie livres photo).

Bien entendu, je me suis aussi déja longuement posé cette question stratégique pour Inspirational Stores : qu'est-ce qui fera notre avantage concurrentiel, et en corrolaire que pouvons alors nous sous-traiter et que devons nous absolument garder en interne ?

Pour faire simple, Inspirational Stores est un e-commerçant, et plus précisément même une société et un groupe de distribution internet. La technologie joue un rôle clé, c'est l'outil de travail fondamental, et cela ne se sous-traite pas, ou que sur des points précis !

Mais au delà, la valeur ajoutée essentielle d'un commerçant est son lien avec le public : connaissance de la cible, compréhension de ses besoins, de ses préférences, de ses freins à l'achat, de ses comportements d'achat, etc, tout cela de manière très fine par segment pertinent.

Si nous pourrions alors sous-traiter pas mal de choses (tout en gardant le contrôle final), notre valeur ajoutée et notre avantage concurrentiel, comme celle de tout distributeur en fait, internet ou pas, doit être de disposer d'une exceptionnelle connaissance de nos clients et de nos marchés, tant sectoriel que géographique.

C'est en connaissant exactement le profil, les besoins et les attentes de nos clients sur les différents segments et zones où nous avons choisi d'opérer que nous aurons définitivement un avantage concurrentiel sur les autres distributeurs.

Et comme dans tout groupe de distribution, peut-être encore plus crucialement que dans d'autres secteurs, il est évident que beaucoup de choses reposent sur les ressources humaines. Et la tâche pour nos managers est complexe car elle est à la fois empreinte de fibre psychologique et commerçante que d'abstraction et réflexion : c'est à partir d'une connaissance très fine des clients et de leurs besoins qu'il leur faut définir et imaginer des propositions business pertinentes et rentables !

Un groupe de distribution, ce sont des hommes et des femmes qui pensent "consommateur", qui connaissent les goûts, besoins, les habitudes, les comportements, etc, des clients sur les différents segments, et qui structurent alors la proposition business en conséquence.

Expatriés : Attention Danger !

Amis lecteurs qui songeaient à vous expatrier au bout du monde, avant de sauter le pas, lisez juste le témoignage et les regrets de cet homme qui m'a expliqué pourquoi il n'avait pas finalisé sa commande sur Ladurée Online :

"La raison pour laquelle j'ai avorté la commande est que je me suis rendu compte que vous ne livriez pas de macarons vers l'Australie... En effet je suis un français expatrié dans ce grand pays et le goût de vos macarons me manquait. J'ais donc voulu faire une commande via internet mais malheureusement, votre puissance gustative ne dépasse pas nos frontière française... J'aurais peut être du réfléchir à deux fois avant de partir ;-). "

C'est en effet une déception cruelle !

Sans même aller au bout du monde, Ladurée Online ne livre pas encore en province mais cela sera bientôt le cas !

The Different Company : une Vision Contemporaine d'un Nouveau Luxe !

J'ai déja évoqué sur ce blog ma conception du "vrai" luxe : ce qui va résister au temps par l'emploi des meilleures matières premières, des contrôles de production strictement draconien, etc.

On le retrouve, par exemple, dans les créations d'Alexandra Sojfer dont j'ai souvent parlées.

Mais on le retrouve aussi en parfumerie avec The Different Company. Fondée au début de ce siècle, précurseur d'un retour à la "haute parfumerie française", totalement libre dans ses choix esthétiques et olfactifs, cette société est aujourd'hui un acteur majeur du parfum de luxe.

Alors que le marché du parfum est devenu un marché de masse gouverné par le marketing, la distribution et la réduction de coûts (parfums synthétiques plutôt que matières naturelles), the Different Company s'est orienté dés le départ vers des créations exceptionnelles.

Thierry de Bashmakoff, designer de renom fort de 30 ans d'expérience dans le design de luxe pour de nombreuses marques prestigieuses, s'est mis au travail avec Jean-Claude Ellena, le nez de parfums tels que "First" de Van Cleef ou "Jardins de Mediterranée" pour Hermès, pour créer des fragrances élégantes et originales dans des flacons d'exception.

Et mantenant, vous l'avez compris, c'est en ligne...S'il est possible de faire visuellement ressortir la sensualité et le rapport particulier d'un consommateur avec son MacBook Air (note précédente) ou son parapluie Alexandra Sojfer, le faire avec du parfum est cependant un peu plus complexe !

Publicité MacBook Air : la Suggestion de la Fusion !

Un MacBook Air, et un produit Apple en général, ce n'est pas seulement un objet utilitaire, et un ordinateur en est clairement un, c'est aussi un produit avec lequel on a une relation personnelle particulière.

Loin de parler de puissance, de Ghz, de Go ou de fonctionnalités, cette publicité suggère parfaitement ce rapport particulier que l'utilisateur aurait avec son "Air" : glissé avec délicatesse hors de son enveloppe, ouverture sans effort d'un seul doigt, finesse époustouflante, le tout sous une musique douce et sensuelle !

Pour des produits personnels de très grande qualité, je crois que c'est bien cela qu'il faut rechercher dans la démonstration : la suggestion d'une forte fusion entre l'utilisateur et son objet. Ce supplément d'âme, cet intangible, ces émotions, sont sources d'une plus grande valeur que les fonctionnalités intrinsèques, ce pour une certaine catégories de consommateurs.

Car, certes, tout le monde n'a pas forcément des rapports "sensuels" avec les produits, certains ont une optique totalement utilitaire de beaucoup de choses, ou de certaines seulement, mais ils ne rentrent pas alors dans la cible à viser !

iPhone : de l'Usage de l'Objet !

En matière d'objets électroniques portatifs, il y a un nombre important de compromis et d'arbitrages délicats à faire entre de nombreux paramètres, parmi lesquels, en vrac :

- Le prix
- Les fonctionnalités
- La (trans)portabilité (forme et poids)
- L'autonomie
- L'ergonomie
- le design

J'ai possédé dans ma vie un nombre important d'objets évolués de ce genre, d'abord les calculatrices programmables de ma jeunesse (pour ceux à qui cela parle, les TI 57/58/58c/59), les ordinateurs de poche (je me rappelle encore de mon 1er Sharp 1112C que je programmais en BASIC à mon époque de geek il y a bien longtemps), les PDA (j'ai eu les Palm III, V, Tungsten W, etc), pour finir maintenant avec les smartphones (Treo 600, 650, 680 et maintenant l'iPhone).

De fait, 90% des objets ci-dessus furent plus des "gadgets" que j'étais excité de posséder pour le côté early-adopter techno geek, mais leur utilité au quotidien était relativement limitée (à l'exception des Treo). Finalement, la plupart des objets finissent dans le placard, parce que leur usage déçoit et que les transporter avec soi tout le temps est plus un problème qu'autre chose. Un objet portatif, a priori essentiel, qu'on ne garde pas régulièrement avec soi perd une grande partie de son intérêt !

Revenons justement sur le dernier de la liste, l'iPhone : son prix est certes élevé dans l'absolu (mais tout à fait compétitif vs un Nokia95 ou un Palm 680), et à part 3 gros points noirs (absence de fonction recherche, éditeur de texte très limité et autonomie faiblarde en utilisation wifi/edge/bluetooth), c'est de loin l'objet électronique qui me donne le plus de satisfaction au quotidien vis-à-vis des raisons qui m'ont poussé à l'acheter.

Pour être clair, il remplit tout simplement magnifiquement sa fonction, avec design, style et simplicité ! Je me sers tous les jours de l'email, du navigateur Internet, ainsi que des autres fonctions de type smartphones (notes, calendrier, contacts). Très régulièrement aussi, je me visionne également de petites videos et il m'arrive aussi souvent de prendre des photos (loin d'être parfaites, mais c'est toujours bien sympa d'avoir une capacité à shooter on the spot). Et en plus, il téléphone et son système de visual voicemail est unique et génial !

Une étude vient de sortir, montrant que 85% des possesseurs d'iPhone consultent le web vs seulement 58% en moyenne pour les possesseurs de smartphones en général : n'est-ce pas là la preuve qu'il remplit bien mieux la fonction web browsing que les autres puisque les consommateurs l'utilisent vraiment pour ce qu'il est ? Comme c''est également un très bon iPod, 74% des utilisateurs écoutent de la musique dessus contre 28% pour l'ensemble des smartphones.

Quel que soit le prix d'un objet, si on finit quelque temps après par ne plus s'en servir, on l'a finalement payé bien trop cher ! Mais quand on s'en sert tous les jours, intensément, et avec plaisir parce qu'il est beau et ergonomique, le prix initial potentiellement un peu élevé est finalement très relativisé et passe au second rang.

S'il apparaissait évident qu'Apple devait venir sur le marché du téléphone (j'ai largement parlé de cette nécessité stratégique il y a 2 ans), l'exécution fut parfaite : l'idée de fusionner un "widescreen iPod", un navigateur web évolué et un téléphone révolutionnaire était tout simplement géniale, et force est de constater que l'intégration a été merveilleusement réalisée, tant dans la forme que la substance.

Et à ce jour, il garde toujours une sacrée longueur d'avance en matière d'usabilité quotidienne vs les autres smartphones.

Lire ou Blogger !

Difficile de trouver le temps de lire un gros bouquin et de blogger à la fois !

Sur les recommendations de Sébastien (et de son toujours fouillé blog), je me suis attaqué à un bon pavé qui a l'air passionnant :

"Fortune's Formula, the untold story of the scientific betting system that beat the casinos and Wall Street", écrit par William Poundstone.

Voila ce qu'en dit d'ailleurs David Pogue (journaliste bien connu au NY Times) :

"Fortune's Formula may be the world's first history book, gambling primer, mathematics text, economics manual, personal finance guide and joke book in a single volume...".