L'environnement économique actuel est pour le moins "challenging" ! Moral en berne, pouvoir d'achat en baisse, flambée des prix du pétrole, etc.
Les bourses dévissent : Wall Street est en baisse de 20% globalement vs l'automne dernier et certaines actions ont perdu plus de 50%.
Nombreux sont les retailers qui trinquent, avec parfois des "comps" en baisse de 10% pour les plus mal positionnés. Les bons flirtent avec le 0% ou restent encore légèrement positifs.
Pourtant, c'est dans ce genre de contexte qu'il faut investir !
La vie économique - est ainsi faite, il y a des cycles, hauts et bas, mais elle continue, et le seul moyen de continuer sa croissance sur le long terme c'est d'investir régulièrement. De surcroît, tout le monde n'ayant pas la capacité d'investissement lors des cycles bas, ceux qui peuvent le faire creuseront ainsi mécaniquement l'écart avec leurs concurrents. C'est aussi simple que cela !
Pour illustration, je lisais récemment le rapport sur les résultats trimestriels de la grande chaîne américaine d'équipement de la maison, Bed Bath & Beyond, gérant un peu moins de 1000 magasins en Amérique du Nord pour un CA de l'ordre de 7Mds$, qui déclarait ainsi :
"As we said before, despite the challenges we will take advantage of the opportunity to further expand our market share by capitalizing on the unique strengths of our decentralized culture by investing in our infrastructure to achieve our long term goals and most importantly by providing a superior shopping experience for our customers".
Ou encore :
"We remain focused on our company’s long-term goals and fully expect over time to benefit from the opportunities provided by the current environment to widen the gap between us and our competitors".
En définitive, l'attitude pleine de bon sens à avoir est de semer intelligemment durant les périodes difficiles et de moissonner lors des cycles hauts et des périodes d'euphorie !
Bien évidemment, cela est extrêmement judicieux en matière de Bourse, il faut investir de façon importante quand de belles sociétés sont à des prix avantageux, comme actuellement, et éventuellement les revendre plus tard lors des cycles hauts où elles pourront être sur-valorisées.
Avoir foi dans l'avenir et investir lors de cycles bas est également vrai en matière d'investissement en capital risque. Ceux qui l'ont fait en 2001 et 2002 peuvent ainsi se réjouir ! Je suis toujours sidéré d'entendre d'un investisseur que, en raison du contexte économique, il préfère attendre ! Bien voyons, attendez que les prix montent, attendez que les autres investissent, jouez alors au mouton, et on reparlera de votre TRI plus tard !
En réalité, les bons TRI s'obtiennent lorsqu'on investit dans de beaux actifs, moins valorisés en raison de périodes plus difficiles ! C'est le bon sens et une évidence, mais peu d'investisseurs appliquent ce principe.
Les périodes de crise sont en définitive des aubaines pour les audacieux pragmatiques, ceux qui combinent optimisme, réalisme et opportunisme !
Acheter au son du canon. Revendre au son du violon !
Posted by: Le Tribulateur | June 29, 2008 at 11:52 AM
Tout à fait d'accord sur ton analyse s'agissant de la prise de risque: adopter des positions en rupture avec le comportement moutonnier et toujours payant sur le long terme. Mais attention, je crois cependant, sans remettre en cause ta logique d'investir en periode de crise, que nous sommes confrontés à un changement de modèle marqué par le retour d'une inflation significative, durable et qui bouleverse le cycle économique de ces 25/30 dernières années et qui faisait la part belle à la finance. Aujourd'hui, prenez des positions à contre-courant d'accord, mais surtout restez liquide. En periode d'inflation, les actifs financiers sont généralement massacrés. D'autant que ce retour de l'inflation semble s'accompagner d'un veritable risque de stagflation (voire m^me de deflation): cf à ce sujet l'excellent article du Financial Times du 23/06 courant par Atkins. L'exemple à garder à l'esprit est la situation du Japon au debut des '90. Il s'agit aujourd'hui d'adapter et d'anticiper sur l'emergence d'un nouveau modèle économique. Pour ma part, je ne suis pas fondamentalement inquiet: au-delà de la phase d'ajustement macro en cours mais qui sera violente, la bonne nouvelle c'est à terme, le retour aux fondamentaux: croissance interne, strategie de dévpmt assise sans recours excessif à l'effet de levier. Je pense que nous sortons progressivement d'une ère d'hyperfinanciarisation de l'économie. D'une certaine façon, le retour à l'HUMAIN comme capital de développement et/ou de valorisation. Qu'en pensez-vous?
Posted by: thierry M | June 29, 2008 at 04:10 PM
Bonjour,
Quelles sont les belles sociétés françaises voir européennes où il faudrait investir actuellement ?
Cordialement,
Franck
Posted by: Franck | June 30, 2008 at 04:01 PM
Je ne suis pas un spécialiste des actions européennes !!!
Posted by: Michel de Guilhermier | June 30, 2008 at 04:30 PM
Bonjour,
N'étant pas un pro de la bourse, je voulais avoir quelques infos concernant l'achat d'actions sur la bourse américaine. Faut-il mieux avoir un compte-titre, un pea pour les acheter ? Via quel site mieux vaut-il les acheter (boursorama, ....) sans que ça me coûte un bras de frais de gestion (la valeur d'un bras dépend du budget je sais, mon budget tournant autour de 1000-1500euros pour investir). On commence petit, je ne peux pas me permettre plus malheureusement....
Merci pour ta réponse.
Posted by: Vince | June 30, 2008 at 05:47 PM
Vince : il existe des trackers (fonds indiciels cotés en continu) indexés sur des indices américains (ex : Dow Jones) éligibles au PEA. Pour plus d'infos à ce sujet, je te conseille le site des émetteurs de trackers par exemple celui de Lyxor.
Si tu préfères les actions en direct, tu devras les acheter dans un compte titres ordinaires. Inconvénient : l'impôt sur les plus values, prélèvements sociaux inclus, est de 29% à partir de 25000 euros de cessions de valeurs mobilières dans l'années pour l'ensemble de tes comptes titres (autrement-dit, si tu vends moins de 25000 euros dans l'année et si tu réalises une plus value, tu ne paieras aucun impôt).
A propos de l'intermédiaire, il faut préférer un courtier ou une banque en ligne. Les frais de courtage y sont moins onéreux (environ 25 euros l'ordre de bourse jusqu'à environ 25000 eur) et la passation d'un ordre sur le marché US est possible en ligne ou par téléphone.
Pour choisir son intermédiaire, voici quelques questions à se poser et à lui poser : quels sont les marchés US accessibles (Nyse, Nasdaq, Amex, OTC...), le routage des ordres est-il électronique, existe-il un site de backup, la passation d'ordre par téléphone est-elle assurée jusqu' à 22h (cloture de la bourse US selon l'heure de Paris). En effet, le site d'une banque ou d'un courtier peut planter, ta connexion internet peut aussi planter, tu peux être en vacance sans internet et vouloir transmettre un ordre, d'ou l'interet de la permamence téléphonique.
Attention : la devise de ton compte titres sera certainement l'euro. Tu supporteras donc le risque de change.
Dans certains établissements il est possible d'ouvrir un compte en usd. Ceci dit, je pense que cette option est pertinente pour celui qui perçoit à l'origine des revenus en usd (par exemple un expatrié américain qui vit en France, perçoit son salaire en usd et investit depuis la France en Bourse de NY, dans son compte titres libellé en usd). Car pour celui qui perçoit des revenus en euro, il faut bien à un moment donné convertir les euros en usd...
Posted by: florent | June 30, 2008 at 11:44 PM