Comme je le postais il y a quelques jours, et contrairement à Ferrari, Lamborghini (Audi) ou Maserati, mais à l'instar de Bentley (groupe VW), Aston Martin, dont le mix géographique est trop fortement orienté sur les pays développés qui souffrent beaucoup (notamment UK et US), a vu ses volumes de vente chuter lourdement en 2008 (-20%) et ils s'attendent à une nouvelle année 2009 difficile (-15% environ).
Le Chairman David Richards déclarait lui dès décembre 2008 qu'Aston serait très certainement en "breach of covenants" de sa dette bancaire à un moment de 2009, et l'on sait aussi que ses 2 actionnaires du Moyen Orient (particulièrement The Investment Dar, TID) connaissaient eux aussi de gros problèmes comme pas mal de fonds d'investissement actuellement. Ce dernier fond ayant d'ailleurs annoncé en février qu'il préparait un plan de restructuration de sa dette.
En bref, entre un contexte économique très morose pour Aston et des actionnaires actuels difficilement capables de l'épauler,il n'y avait pas 26 solutions.
Très logiquement, Ulrich Bez a donc déclaré il y a quelques jours qu'Aston Martin était en discussion avec plusieurs nouveaux actionnaires, et qu'un deal pourrait être structuré d'ici la fin de l'année. Visiblement, il n'est pas particulièrement optimiste sur la rapidité du process !
En décembre dernier, TID avait aussi annoncé son intention de se séparer d'une partie de ses actions Aston (il en possède 50%), mais avait finalement fait marche arrière, probablement parce qu'il n'avait pas trouvé d'acheteur offrant un prix convenable à ses yeux. Ce alors qu'il déclarait qu'il avait 60 à 70% de chance de trouver un accord rapidement.
Tout ce que je peux souhaiter, c'est qu'Aston trouve rapidement d'autres partenaires financiers. Si l'héritage de la marque est extraordinaire, si elle dispose maintenant d'une superbe gamme de voitures, cette firme mythique - dont le renouveau est finalement très récent - est encore économiquement et financièrement fragile.
Et il reste le seul constructeur de voitures de sport de luxe indépendant, ou dit différemment sans le soutien financier d'un grand groupe. Ford a soutenu à bout de bras Aston pendant 20 ans, maintenant la marque doit se débrouiller par ses propres moyens.
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