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« Objectif Ultime : Chercher un Modèle Sain à la Rentabilité Pérenne ! | Main | Une Innovation à Valeur Ajoutée : Batterie Inamovible chez Apple ! »

June 21, 2009

Comments

Cette arrogance, à laquelle vous faites référence, ne me semble pas réduite aux seuls CEO de marques, mais hélas, partagée par beaucoup de monde : analystes, banquiers, traders, économistes, syndicalistes, bloggers, hommes politiques.

L'humilité requise face à l'inconnu et aux changements est devenue une denrée rare. Trop souvent les voeux (même pieux) engendrent les raisonnements qui conduisent ensuite à la prise de décision. D'où des déceptions cuisantes par la suite.

J'y vois un phénomène de société très largement répandu. Et quand on a tort, on cherche des explications farfelues ou on accuse les autres. Dans les cas extrêmes, le déni va jusqu'à imaginer des complots.
Ca peut faire sourire, mais récemment j'ai lu sur certains blogs de trading que la grippe H1N1 avait été conçue en labo pour sauver l'industrie pharmaceutique. Pathétique.

@Fut bot, ce n'est pas totalement faux, mais 2 choses :

- je ne voulais pas lancer ici un vaste débat sociétal, mon point était spécifique et économique.

- il ne s'agit pas tant d'humilité devant l'inconnu que d'humilité devant le changement ! Il est plus facile de se dire que rien ne change que d'accepter le changement et ce qu'il implique comme remise en cause.

Michel,

revenons 5mn aux hommes car ce sont eux qui forment in fine l'entreprise. Cette résistance au changement que vous dénoncez, n'est elle pas aussi liée aux places dorées qu'occupent certains cadre de world companies grassement payés et qui n'ont d'autre objectif que de préserver leur job le plus longtemps possible ? Conflit de génération? Pour ma part, je constate que si je me tiens pas au courant régulièrement de ce qui change autour de moi, je suis très vite largué (en fait même en le faisant je suis largué!). Je suppose que cela est le cas pour d'autres mais combien l'avouent et se donnent les moyens de combler les écarts...?

@Brice, l'essence du post n'est pas de dénoncer la résistance au changement mais bien de pousser à sentir les modifications dans le comportement et les attentes des consommateurs.

Sur votre point, très franchement, non, ce n'est pas lié je crois aux positions dorées et aux salaires de certains.

Je crois plus simplement que beaucoup n'ont pas une très grande capacité à sentir les changements et appréhender les cycles.

Merci de partager cette excellente analyse.

Qlq commentaires sur le leadership d'abord...
Trop peu d'Executives ont ce sens de l'observation et de l'analyse que vous partagez ici. Le manque de clairvoyance conduit a des prises de decision / d'adaptation qui vont a contre courant des marches. Trop d'entreprises leaders d'un temps ont ignore les vrais desirs et attentes des consommateurs (GM, Starbucks...). Je pense que l'Executif de nombre d'entreprises fait preuve de trop d'arrogance, voulant (re)eduquer le consommateur, et oubliant de l'ecouter d'abord. Il y avait un tres bon papier du Harvard Business Review qui remettait en cause certaines "valeurs" eduquees aux etudiants MBA (http://twitter.com/fredkzk/status/2031385284 le papier complet n'est plus accessible helas).
Voici une stat qui illustre les failles communes des leaders http://cli.gs/top.leader.flaws

Now this being said et pour revenir au sujet de ce post, j'ajouterai que la crise a forcé les consommateurs a revoir leur mode de consommation en operant des depenses plus terre a terre, qui ont un sens (acheter bio, fair trade, local, eco, hors fantaisie...) (au final c'est un peu comme la fin d'une guerre qui pousse le bouton "reset"). Il s'agit d'un changement fondamental, structurel plus que conjoncturel. Ceci a donc un impact long terme.
Les gros perdants sont les marques decallees du marche qui ne reverront jamais la masse totale de clients perdus pendant la crise. Certes une partie reviendra aux sources, mais les marques comme Starbucks vont devoir travailler encore plus dur pour s'adapter et reseduire le consommateur perdu.
L'acces au credit est maintenant plus difficile car davantage reglementé, jamais les marques comme GMC, Ford ou Hummer retrouveront leur niveau d'actvite d'avant crise (le prix de l'essence n'aidant pas).
La fin de la crise ne va pas couper le formidable elan des Toyota Hybrid par example (certes un essouflement est plus que probable). La fin de la crise ne va pas deteriorer les fondamentaux de McDo qui sert un cafe honnete mais bien moins cher que chez SBUX. Parmis tous les clients que McDo a pris a SBUX, seulement une portion retournera aux origines plus fantaisistes. A grande majorite des nouveaux clients acquis par Amazon le sont pour de bons (si le service se maintient).

A la reponse "que va faire le consommateur", je dis qu'il a deja fait l'essentiel du changement (vers des depenses plus rationnelles) et qu'il va y rester fidele dans sa grande majorite.

Merci pour cette analyse, très intéressante.

Par contre, je crois peu à la fidélité des consommateurs envers une marque.

Avec cette surabondance d'offre, ils sont de mieux en mieux informés des meilleurs offres du moment (je parle de ecommerce uniquement). Surtout que de nombreux outils apparaissent et vont apparaitre pour aider le client à choisir. (exple: workit)

Finalement, les décennies se suivent et se ressemblent. "Probablement, celles qui se révèleront décalées disparaîtront demain assez rapidement. Les mauvais retailers pourraient se faire racheter une bouchée de pain pour leurs emplacements physiques, mais les marques décalées, celles qui n'auront pas su avoir l'offre, le service et l'image adéquats, n'ont juste aucun avenir et disparaîtront." Cela a toujours été le cas quelle que soit l'époque ou la structure du marché.

Mathieu, oui, c'est la loi de l'evolution, ceux qui ne s'adaptent pas meurent. Assez intemporel en effet. Mais ca risque d'etre plus rapide cette fois ci

Wall, je ne crois pas non plus a une fidelite beate et systematique. Mais pour avoir une chance de continuer a capter le client, il faudra toujours s'adapter a ses attentes

"There is no customer loyalty"

La réponse à cela est "Value for the money".

J'apprécie tes messages Michel, j'ai souvent l'impression de lire mes pensées....

Début mars 2009, j'ai fait 10 prédictions sur mon blog, je trouve intéressant de les poster ici.

Prédiction 1 : Une crise repositionnant durablement le style de vie occidental. Nous serons moins consommateurs, plus responsables écologiquement, moins endettés, encore plus épargnant. C'est la fin d'un cycle de 60 années de développement ayant abouti à l'accession par les salariés occidentaux à un confort jamais atteint dans l'histoire de l'humanité. Une sorte de pause.

Prédiction 2 : Une revalorisation de la valeur travail accompagné d'un repli sur les valeurs familiales. Un certain retour aux sources, après des excès indécents et vulgaires notamment dans des villes comme Paris, Londres, New York ou Hong Kong. Je vous conseille de revoir American Psycho pour comprendre de quoi je parle.

Prédiction 3 : Avec l'étatisation de la dette pour financer l'économie nous éviterons peut être le pire aujourd'hui, mais tôt ou tard cela entraînera un plan de rigueur qui va peut-être nous amener à connaître 10 ans de croissance très molle. (Election 2012 : le thème sera la dette)

Prédiction 4 : Je suis persuadé que le chômage des cadres Français va EXPLOSER, souvent trop chers, pas assez efficaces, pas assez rentables. Middle Manager dans les grandes entreprises, attention à vous... Se cacher dans les bureaux derrière quelques jolis Powerpoints ou tableaux Excel va devenir notablement insuffisant pour justifier son salaire.

Prédiction 5 : Forte remontée mi-2009 du brut entraînant une remontée de l'inflation, mais pas d'augmentation salariale en vu...

Prédiction 6 : Augmentation du $ par rapport à l'Euro . L'EuroZone va souffrir trés fortement de l'Europe de l'Est surendettée et de certains pays déjà en faillite. Nos subprimes à nous !

Prédiction 7 : Baisse continue des marchés boursiers (jusqu'en Août ? crystal ball please !) et une hausse en fin d'année quand le marché aura tellement dégradé les cours qu'ils deviendront des opportunités historiques de placement à long terme.

Prédiction 8 : Pas d'effondrement immobilier en France, mais au moins 25% de baisse supplémentaire en 2 ans. Ca c'est une très très bonne nouvelle.

Prédiction 9 : Une forte rationalisation des coûts de fonctionnement des Entreprises. Elles sont entrain d'apprendre à vivre de manière beaucoup plus frugale. Elles ne reviendront pas sur ce principe avant de nombreuses années. Cela va mettre durablement la pression sur toute la chaine (salariés, sous-traitants, fournisseurs, intérimaires, matières premières).

Prédiction 10 : Une redéfinition de la valeur. Le low cost est une vague de fond qui s'appliquera à tous les compartiments de l'économie. Auparavant on recherchait à acheter ce que le voisin ne pouvait pas acquérir. Maintenant la mode c'est de se vanter de dépenser moins que son voisin. Le low cost c'est IN.

Eh bien voila le bref resume d'une etude fraiche de Rabobank pour confirmer ma precedente conclusion:

    http://cli.gs/rabobank.food.trend.study

Le timing ne pouvait etre meilleur.

La génération qui arrive aussi sur le marché de la consommation et celle qui suivra aura a relever des défis incroyables, notamment au regard de l'impact écologique. Elle va grandir avec ces enjeux et devra aussi adapter son comportement d'achats. On a encore du mal à comprendre ce que cette vague de fond va révolutionner mais je partage votre avis sur la quête de sens dans la consommation alliée à un besoin de réalliance.

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