Suite rectificative de l'article Sarenza/Spartoo (ICI) et de mon post d'hier sur la pertinence d'une levée de fonds (ICI).
Concernant le communiqué de presse de Sarenza que je vous avais relaté, c'était en fait une "brève" qui ne donnait qu'une vision biaisée et partielle de la communication de Stéphane. Il convient donc de rendre à César ce qui lui appartient et de donner le communiqué intégral :
Paris, le 18 décembre 2009
Sarenza.com termine l’année 2009 avec une cotation « d’excellence » E3 de la Banque de France qui récompense sa croissance, permettant à la société de s’autofinancer.
2010, l’année de tous les défis ?
Sarenza.com, le leader de la vente de chaussures sur Internet, s’apprête à clôturer l’année 2009 avec 100 % de croissance, menant ainsi son chiffre d‘affaires au-dessus de la barre des 40 millions d’euros (contre 20 millions d’euros en 2008). Une croissance 8 fois supérieure à la moyenne des sites de e-commerce français de Textile Mode sur les 3 premiers trimestres 2009*.
Cette croissance s’accompagne d’une rentabilité récompensée par une cotation « d’excellence » E3 de la Banque de France, qui va lui permettre d’accélérer les démarches liées à son développement international. La Coface et la SFAC ont également annoncé leur réengagement et la prise de garanties sur la société.
Une stratégie d’autofinancement pour conquérir l’Europe
« L’avenir de Sarenza est prometteur ! » déclare Stéphane Treppoz, Président de Sarenza, après une année 2009 à rebondissements et à l’aube d’une année 2010 qui s’annonce intense. « Nous avons fait un pari risqué, Hélène Supau, Directrice Générale, et moi-même, en choisissant d’autofinancer €2 millions sur les €3 millions levés début 2009 afin de nous garantir une entière liberté d’action. Nous sommes vraiment satisfaits de cette décision ».
Une liberté d’action et des choix opérés pour se développer qui permettent aujourd’hui à Sarenza d’accéder aux financements bancaires avec le concours d’OSEO. « Sarenza est rentable depuis septembre 2008. Nous nous autofinançons et faisons aujourd’hui appel au marché bancaire, c’est plutôt exceptionnel si l’on considère la morosité économique ambiante. Nous ne souhaitons pas lever de fonds. Aujourd’hui, nous avons le choix et c’est rare » confie Stéphane Treppoz.
En 2009, Sarenza a suscité l’intérêt de plusieurs mastodontes de l’Internet et de l’habillement mais a choisi de garder son indépendance. La société se prépare à une année 2010 palpitante face au développement d’acteurs significatifs sur son marché tels qu’Amazon, leader mondial du e-commerce, les Galeries Lafayette, leader français des grands magasins, ou encore Spartoo, qui serait en passe de boucler une nouvelle levée de fonds de plusieurs millions d’euros avec Highland Capital. « Nous nous réjouissons pour le consommateur car cette concurrence accrue ne pourra que lui être bénéfique. Que le meilleur gagne ! »
Par ce communiqué, Stéphane rend donc en fait hommage à son concurrent principal Spartoo, en le placant au même rang qu'Amazon, tout en ayant bien l'oeil sur le consommateur !
Par ailleurs, nous sommes aussi parfaitement en ligne concernant la pertinence d'une levée de fonds extérieure ! Stéphane a lui-même remis au pot significativement avec sa Directrice Générale et s'autofinance, ne souhaitant pas faire appel à des capitaux extérieurs.
Bravo Stéphane, de belles corones en vérité tu as, et récompensé largement tu seras certainement !
ok intéressant complément mais alors pourquoi faire un communiqué de presse si c'est pour annoncer que l'on n'a besoin de personne en fin de compte ?
Je doute que les clients de Sarenza aient le moindre intérêt pour sa notation banque de France.
Posted by: Daniel | December 31, 2009 at 02:57 PM
Tu es bien critique Daniel !
Communiquer est important pour Sarenza, et Stéphane est un maître es com !
Tu sais bien qu'il faut régulièrement alimenter les journalistes avec des info. Et moi je le trouve très bien ce CP à vocation "corporate". Il n'est pas trop self-laudatif mais positionne bien Sarenza comme acteur majeur.
Et le CP n'est pas non plus focalisé sur la notation BdeF.
Posted by: Michel de Guilhermier | December 31, 2009 at 03:01 PM
Joli oximoron, extrait du communiqué de Sarenza qui illustre la différence entre communication et information:
"Nous nous autofinançons et faisons aujourd’hui appel au marché bancaire"
Posted by: MichelN | December 31, 2009 at 03:31 PM
Plus perlexe que critique.
Quand je vois ce que les journalistes du JdN ont finalement extrait de ce communiqué, je me demande s'il a atteint son objectif.
Mais je reconnais que j'ai toujours été mauvais pour susciter l'intérêt des journalistes, alors j'observe et j'essaye de comprendre comment d'autres s'y prennent.
Posted by: Daniel | January 04, 2010 at 12:09 PM