Séquence culture champenoise en ce dimanche matin !
Je rebondis sur la notion de "terroir", que l'on retrouve pour le vin, pour le coton comme je l'expliquais hier dans le post sur les chemises Howard's qui, tout comme Dino & Dino, utilise exclusivement du coton d'Egypte, tout simplement le meilleur au monde, mais aussi pour le champagne !
Comme disait en substance le Général de Gaulle (dans un contexte certes différent), "en dernier ressort, tout repose sur la géographie" !
En Champagne, ce qui est en fait très peu connu est que comme en Bourgogne par exemple il y a une classification dans les villages : il existe des villages Grand Cru (le top) et des villages Premier Cru. Et les raisins provenant des villages 100% Grand Cru peuvent tout simplement faire les meilleurs champagnes.
Comme dans le vin, plain & simple, la qualité du terroir est le premier paramètre à prendre en compte.
C'est ainsi le cas des magnifiques Champagnes Diebolt-Vallois, en exclusivité Internet sur Plus-de-bulles.com, que l'on peut vous servir dans des restaurants 3* comme au Bristol ou au Pré Catelan à Paris, mais que vous ne trouverez jamais en grande distribution, et qu'exceptionnellement chez quelques cavistes triés sur le volet : les raisins proviennent de Cramant sur la Côte des Blancs, un des rares villages 100% Grand Cru (il n'y en a qu'une douzaine dans toutes la Champagne).
Pourquoi est-ce que cette notion de Grand Gru est aussi peu connue, pourquoi est-elle aussi peu utilisée et mise en avant ?
Il y a 2 raisons et réalités simples :
1) Une réalité marketing fondamentale
En mettant en avant le terroir, cela minimiserait l'importance de la "marque", qui cherche avant tout à faire rêver par son nom et moultes actions et artifices marketing. Fondamentalement, la marque doit s'affranchir du terroir, les 2 notions s'opposent presque.
Les grandes maisons ont des appareils de promotion et distribution suffisamment puissant pour atteindre et faire rêver le consommateur en se passant de l'argument terroir.
2) Une réalité opérationnelle liée au volume
Découlant directement de leur besoin de gros volumes, la plupart des "maisons" (les "marques") font leur champagne à partir d'une mosaique de vignobles, incluant même des catégories de raisins parfois médiocres. Si les Maisons font pas loin des 3/4 des volumes de champagne (près de 400M de cols/an), elles ne possèdent que 15% seulement des vignobles. Elles achètent donc le raisin dans toute la région et leur champagne ne provient pas d'un seul terroir.
La notion de champagne produit à partir d'un seul terroir, a fortiori d'un terroir Grand Cru, ne les arrange ainsi pas du tout car elles sont dans leur immense majorité incapables d'en arguer !
Si Jacques Diebolt (en photo ici) peut produire la majeure partie de ses champagnes à partir des villages Grand Cru que sont Cramant, Chouilly et le Mesnil s/Oger, ou 1er Cru comme Cuis, c'est qu'il ne produit qu'environ 150.000 bouteilles par an, et qu'il a aussi méthodiquement racheté localement des hectares de vignobles au fil des ans (lourds investissements quand on connait le prix de l'hectare : 1M€ !). Rien à voir avec des marques dont les productions se comptent en millions de cols et qui, forcément, doivent acheter à droite et à gauche ce qui est disponible.
u du consommateur mass market, une "bonne" marque présente l'avantage d'offrir une certaine garantie de qualité et de constance, et il peut la trouver de façon large dans le commerce. Simplicité, convenience. Mais soyons lucide, le marketing pour faire rêver et les coûts de distribution se retrouvent nécessairement dans le prix de la bouteille. Ainsi, mécaniquement, les champagnes des Maisons présentent des prix largement supérieurs à ceux des vignerons. Relire impérativement le post de décembre dernier que j'avais écrit suite au numéro spécial champagne du magazine Le Point. Non seulement on trouve un peu plus de champagne classés au top chez les vignerons, mais aussi ils sont proposés à des prix radicalement plus bas.
Pour l'amateur éclairé, qui sait où trouver les meilleurs champagnes aux meilleurs prix (plus-de-bulles), y compris des champagnes de viticulteurs de grande qualité comme ceux de Jacques Diebolt quasiment impossibles à trouver dans le commerce, la problématique est différente...
Avec 5500 viticulteurs qui vendent leur propre récolte (de nombreux autres ne faisant que produire des raisins achetés par d'autres), on imagine le travail colossal que réalise Benjamin & Marie (les fondateurs de Plus-de-bulles) accompagnés de Patrick Borras (Chef Sommelier du restaurant Pierre Gagnaire à Paris, conseil exclusif du site) pour déguster et sélectionner ceux présentant un véritable intérêt pour vous consommateurs. Un intérêt gustatif, comme un superbe rapport qualité/prix.
Tiens, tout ceci me donne envie de champagne, c'est d'ailleurs à jeun le matin qu'on peut le plus l'apprécier, et il me tarde d'aller rendre visite sous peu à Jacques Diebolt, comme au printemps 2009 !
Allez, en attendant, un petit sondage tout simple pour comprendre votre positionnement vis-à-vis du Champagne :
En tant que champenois du sud (Aube), je vous conseille le champagne rosé des riceys, un must très rare, et le Gonet de la cote de Troyes ! Allez, je vais me prendre une petite coupette !
Posted by: vincent | September 25, 2011 at 08:15 PM
Bientôt dans l'Aube en tant que Troyenne,vive le e-commerce:-)et je me réjouis de la proximité pour découvrir l'univers des bulles.
Au programme aussi, prendre rendez-vous pour une visite chez Diebolt-Vallois, mon préféré !
Posted by: Hilde | September 25, 2011 at 08:58 PM