Facebook est rentrée en Bourse en mai dernier à 38$, et 3 mois plus tard a déja chuté de 50%. Groupon est rentré en Bourse en novembre dernier à 20$, et l'action aujourd'hui a perdu plus de 75%.
Le constat indéniable que l'on peut faire à ce stade est que les prix des IPO étaient juste "insanely" absurde, et que de nombreux petits (ou plus gros) investisseurs se sont fait avoir en achetant les actions de ces sociétés à des niveaux totalement déconnectés. Les sociétés ne valaient clairement pas les prix qui avaient été initialement présentés lors des IPO.
Mais au passage par contre, les intermédiaires qui ont organisé les IPO, et les investisseurs qui sont sortis au moment de l'IPO, ont eux gagné beaucoup d'argent...
Groupon (créée en 2008) tout comme Facebook (2004) sont de très jeunes sociétés au modèle économique encore incertain, et qui n'a en tous cas pas pu faire la preuve de sa qualité et sa pertinence sur la distance. Miser sur ces sociétés, ce n'est pas miser sur Coca Cola qui existe depuis près d'un siècle et demi et qui déroule inexorablement un modèle qui a concrètement fait ses preuves.
Au prix des IPO de Facebook et Groupon, on a clairement voulu faire croire qu'on avait affaire à des sociétés aux perspectives de croissance et de rentabilité quasi certaines. Or la réalté est qu'on à affaire à des sociétés "adolescentes", voire même moins, qui si elles ont certainement un très beau potentiel théorique, leurs modèles est encore en gestation, et leurs perspectives précises incertaines.
Est-ce que Groupon va arriver à fine-tuner son modèle, pivoter efficacement pour devenir "l'OS du commerce local" comme ils le souhaitent, en étant au passage très rentable : peut-être, peut-être pas, c'est un pari à faire, ou pas. Avec des dizaines de millions de clients et des dizaines de milliers de marchands de part le monde, on peut estimer qu'il y a un très gros potentiel, avec beaucoup de si...
Est-ce que Facebook va lui arriver à bien prendre le virage du mobile et monétiser ce segment correctement, ce qu'il ne fait pas actuellement : peut-être, peut-être pas, c'est un pari à faire, ou pas. Avec un peu moins d'un milliard de profils utilisateurs, dont la moitié qui utilisent quotidiennement Facebook, on peut estimer qu'il y a un énorme potentiel, mais aussi beaucoup de si...
Ce qui est un fait, et c'est d'ailleurs tout ce qu'on peut dire, c'est qu'aujourd'hui on peut prendre ces paris avec beaucoup moins de risques intrinsèques qu'il y a quelques mois vu les chutes de -50 et -75% respectivement de Facebook et Groupon.
Pour ma part, j'ai pris un peu de Facebook à 20$ et du Groupon à 5$. Incapable de dire si demain, dans 3 semaines ou dans 3 mois, ça aura encore perdu 20% ou aura repris 50%, c'est un pari (encore une fois très mesuré en volume acheté) pour les années à venir.
Ce qui est certain, c'est qu'il y a actuellement une tendance baissière sur ces 2 valeurs et que la fin progressive des lock-up pour Facebook crée évidemment une pression supplémentaire sur le titre.
Lors des prochains earnings en octobre, il suffit que Facebook présente une meilleure monétisation sur mobile pour que l'action reprenne 20 ou 25% en une journée. Et il suffit aussi que Groupon montre qu'il croit encore significativement sur son core business, ce sans marketing plombant les comptes, pour que la confiance revienne.
De nouveau, on est avec Facebook et Groupon sur des modèles économiques en évolution : après l'euphorie de l'IPO les investisseurs se posent aujourd'hui des questions totalement légitimes, mais quelques éléments concrets montrant que les modèles se clarifient et s'améliorent feront fortement booster les actions.
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