Michel de Guilhermier's Blog

Apple - Beats, Done Deal !

(Jimmy Iovine, Tim Cook, Dr Dre, Eddy Cue)

Les rumeurs qui ont circulé il y a 15 jours étaient justes, Apple a confirmé mercredi soir l'acquisition de Beats, pour une somme de 3Mds$, dont 2,6Mds$ en cash, le reste en actions qui seront "vestées" dans le futur.

Alors que la plupart des analystes financiers s'avéraient alors très sceptiques, j'écrivais ici le 10 mai dernier que j'étais de mon côté bullish sur cette acquisition.

Finalement, Wall Street s'est bien rendu compte du potentiel, puisque depuis ces rumeurs il y a 15 jours Apple a gagné +9%, dont presque 2% hier après l'annonce officielle de la veille.

Beats apporte à Apple :

• 1,3Mds$ de CA en plus, avec certainement une grosse rentabilité (vu les marges brutes qu'on peut deviner)
• Une marque branchée, cool, au fort impact auprès des jeunes
• Un super leadership (>50% de PDM) dans le segment des casques haut de gamme
• Une plateforme de streaming toute prête et de grande qualité
• Un super executive connaissant parfaitement l'industrie de la musique, Jimmy Iovine, qui va aider à redynamiser le business iTunes. C'est aujourd'hui un business à 8 ou 10Mds$ par an, Apple est le plus important de musique du monde, donc l'impact peut être colossal car iTunes doit petre réinventé et migrer vers du streaming.

Vu sous cet angle, l'acquisition est bien pour moi pleinement justifiée, et pas non plus forcément sur-payée.

FamiHero, L'Accélérateur Promo 1 Printemps 2012, Après avoir Levé 3M€ avec Jaina Capital, Signe un Partenariat Stratégique avec M6 !

Il n'y a pas de plus grande joie pour un parent que de voir ses enfants bien grandir :-)

Et il en va de même pour nous à L'Accélérateur : voir des start-up qui arrivent chez nous avec quelques milliers d'€ de CA mensuel, ou parfois même à peine plus qu'une simple idée sur un powerpoint, travailler avec elles avec méthode, passion et une implication sans relâche sur la durée, leur donner toutes les chances et les armes pour réussir, et les voir 2 ans plus tard être des leaders de leur secteur, c'est juste un sacré plaisir !

Et donc, aujourd'hui, HEUREUX que nous sommes !!

FamiHero, leader des services à la famille sur Internet, qui fut l'un des 1ères start-up à rejoindre L'Accélérateur (à l'époque sous le nom de ZeNanny), et soutenu aussi activement depuis début 2013 par Jaïna Capital (également actionnaire de L'Accélérateur) qui y a déja injecté près de 3M€, conclut aujourd'hui un partenariat stratégique avec le groupe M6 !

C'est une nouvelle étape majeure de son développement qui se traduira dans les mois à venir par une forte visibilité tant à l’antenne que sur les différents sites web du groupe M6...De quoi renforcer encore son leadership sur le créneau des services à la personne.

Swann Robbes, CEO et co-fondatrice de FamiHero : « Fort du succès et des enseignements de nos premières campagnes publicitaires, ce partenariat permettra à FamiHero de renforcer notre visibilité pour séduire et convaincre de plus en plus de familles. Nous sommes particulièrement heureux de pouvoir nous appuyer sur l’expertise d’un groupe tel que M6 dans le cadre de ce partenariat »

Swann déclarait aussi par ailleurs il y a quelques temps : "grâce à l’expérience entrepreneuriale, les connaissances web et le coaching de l’Accélérateur, nous avons gagné 5 ans en 3 mois...Vous avez été un incroyable tremplin..."

Marc Simoncini de rajouter : «...Le savoir-faire de Famihero, leur approche innovante, mais surtout la promesse parfaitement tenue d’une mise en contact en moins de 2 heures avec des personnes compétentes et fiables, nous ont immédiatement séduit...".

Et pour Nicolas de Tavernost, CEO de M6 :  « Le  groupe M6 est heureux de nouer un partenariat stratégique avec FamiHero, une société entrepreneuriale et innovante...". »

Un grand bravo à l'équipe fondatrice, Swann et Cyril !

Et le bonheur aigü que nous avons à L'Accélérateur, c'est que des belles histoires comme celle de FamiHero, nous en avons et en construisons actuellement plusieurs dizaines !

De 1001Menus en promo 1 (Printemps 2012), à ParisForStudents de la Promo 5 (Printemps 2014), en passant par CuisiShop de la Promo 2 (Automne 2012), PayPlug de la Promo 3 (Printemps 2013) ou SOSav de la Promo 4 (Automne 2013), par exemple (il serait trop long de tous les cités), que de bonheurs partagés avec ces entrepreneurs talentueux !

Fondamentalement, plus que les 20M€+ maintenant levés en cumul par les start-up de L'Accélérateur, ce qui nous réjouit surtout, c'est de voir nos entrepreneurs épanouis :

• Epanouis car ils sont à la tête de business solides, avec des propositions de valeur pertinentes et des modèles économiques qui ont fait leurs preuves.
• Epanouis car ils ont su convaincre des investisseurs et se dotés de moyens financiers pour aller très loin et vivre une aventure entrepreneuriale passionnante
• Epanouis car ils sont aussi (et peut-être surtout) sains dans leur tête et ont la bonne attitude entrepreneuriale : de l'ambition, mais aussi de l'humilité et de la simplicité. Ces dernières qualités qui manquent parfois souvent ailleurs !
• Epanouis car ils savent aussi que leurs "parents" sont toujours la, à leur côté, en partenaires de travaul et confidents bienveillants mais rigoureux.

Ainsi pour prendre nos plus anciens alumni (qui ont donc le plus de recul) :

Xavier Zeitoun, co-fondateur et CEO de 1001Menus :

"Déjà 2 ans que nous avons participé à la 1ère promo de l’Accélérateur, que de bons conseils, heures de travail et soutien sans faille qui ont été déterminants dans le développement de 1001menus. Nous sommes fiers d’avoir été les 1ers à en profiter et heureux que des dizaines d’autres soient passés par là à leur tour, et ce n’est que le début ! »

Ou Guillaume Bort, co-fondateur et CEO de FioulReduc :

« FioulReduc est rentré dans le programme de L’Accélérateur en février 2012. Avec le temps, je n’ai eu qu’à me féliciter de cette décision. C’est vraiment sur la durée qu’on se rend compte des apports multiples et riches de L’Accélérateur, qui m’a aidé tout au long de la vie de l’entreprise : un partenaire expérimenté, fiable, extrêmement impliqué et réactif, sachant ouvrir les bonnes portes quand il faut. Que ce soit maintenant ou il y a 2 ans, une session de travail ou de discussion avec l’Accélérateur est toujours éclairante et fortement créatrice de valeur.»

Swann Robbes, co-fondatrice et CEO de FamiHero sera d'ailleurs aussi présente au Demo Day du 5 juin prochain pour apporter son témoignage !

 

Desigual vise jusqu'à 30% de son CA sur le Web dans 5 ans, pour Déja 10% Actuellement !

Interviewé par Les Echos (parution ce matin), le PDG de Desigual déclarait que le online représentait déja 10% du CA (soit 85M€), 3 ans après le lancement, et qu'il visait 20 à 30% d'ici 5 ans.

Ca tranche avec un autre gros retailer de la fringue, particulièrement visionnaire, qui me disait en 2010 : "l'eCommerce a le potentiel d'un magasin, c'est tout"...J'avais beau lui expliqué que les ventes du online suivent la même mécanique que le retail - à savoir plus on est visible (pour le retail, c'est en nombre de magasins) plus on fait du chiffre, autrement dit que les ventes seraient une fonction de l'e-marketing, il n'en démordait pas...

Il avait tout compris, et pour compléter il faut préciser qu'il fut révoqué par la suite...

Dans l'article des Echos, le CEO Manuel Jadraque précise qu'il y a évidemment cannibalisation entre les canaux, mais que l'important est que la somme soit positive.

Position évidemment pragmatique de bon sens, mais qui suppose qu'un arbitrage soit fait par le haut, car s'il y a des responsables de canal qui se battent pour leur P&L, ça ne peut que coincer.

Ainsi, je me rappelle du CEO d'un grand groupe retail (plusieurs milliards d'€ de ventes) me disant il y a 1 an environ que plus ils poussaient leur web, plus ils apauvrissaient leurs magasins. Vu de cette façon, on rentre nécessairement dans une logique vicieuse et on en sort pas. La seule bonne façon de procéder est de raisonner globalement, tant en CA qu'en investissements nécessaires pour recruter et fidéliser des clients, en englobant tout : pour le retail c'est par exemple la construction et l'aménagement des magasins, les prises de bail, pour le web c'est par exemple l'achitecture et les équipes Internet, les équipes et les budgets marketing, etc.

Il faut aussi raisonner globalement car le consommateur raisonne de la sorte et a parfois besoin de plusieurs canaux pour acheter : il peut très bien souhaiter se déplacer physiquement pour voir, toucher et palper un produit ainsi qu'être conseillé, pour ensuite finaliser son achat sur Internet.

Apple, par exemple, raisonne de la sorte avec 2 canaux qui performent très bien : leur retail "pèse" environ 25Mds$, avec une rentabilité hors norme (plus de 20% du CA) et en même temps le CA estimé des sites online est de l'ordre de 10Mds$ en 2013, ce qui en ferait le 2ieme CA eCommerce au monde après Amazon.

Leur stratégie est de n'avoir que de superbes flagships (ils ont d'ailleurs arrêté le concept des mini stores), dans des endroits n°1 à fort passage, et le maillage est complété par le online qui permet d'accéder à tout le monde.

Cette stratégie ne marche évidemment que si on maîtrise totalement ses produits et leur pricing, et qu'on est pas un simple "box pusher" à vendre des commodités qu'on trouve partout, sinon le retail risque de se transformer en vaste showroom...pour des consommateurs finissant leurs achats sur des sites web où les produits sont moins chers...

Il y a 3 ans, le buzzword était "l'eCommerce est mort, vive le cross canal, voire même le multicanal". Quelle révélation extraordinaire, on (les gens du web) découvrait subitement que le consommateur lui n'était pas mono-canal...

Depuis 18 mois, le buzzword est "le magasin connecté", ce qui dans bien des cas s'avère être du bullshit plus ou moins fumeux avec un ROI hypothétique (même si la digitalisation du point de vente a évidemment du sens).

Aujourd'hui comme demain...mais aussi comme hier...la vraie problématique stratégique est une juste allocation et optimisation des ressources et de l'organisation (problème des barroniés cité plus haut) pour attaquer de front différents canaux et maximiser la croissance et la rentabilité globale...

Donnons un mot à cette problématique et ça va en faire un buzzword pour les 2 ans à venir, on parie ?! C'est juste du commerce..."global"...ou du commerce tout court !

Voila, la boucle sera bientôt bouclée, et entre temps aura fait vivre moultes consultants :

Commerce (retail) ==> eCOmmerce ==> Cross Canal ==> Multi Canal ==> Magasin Connecté ==> Commerce Global ==> Commerce !

 

Bientôt une "Box Champagne" Plus-de-Bulles !

Le 2 mai dernier, j'effectais sur le blog un petit sondage pour connaître votre intérêt - de principe - sur une "Box Champagne" qui consisterait en un abonnement permettant de recevoir régulièrement deux bouteilles de champagne sélectionnées par Patrick Borras, Chef-Sommelier du restaurant 3 étoiles Pierre Gagnaire et conseiller exclusif de Plus-de-Bulles.

Un sondage identique était évidemment effectué en parallèle sur la clientèle Plus-de-Bulles.

Après plus d'un millier de réponses, une tendance très forte se dégage : les 3/4 des répondants s'avèrent intéressés par cette Box !

Aussi, bonne nouvelle, elle sera prochainement lancée...

Et si mon lectorat est globalement plus jeune que la clientèle Plus-de-Bulles (40% < 36 ans contre 30% seulement) et plus néophite question champagne (25% de néophytes chez moi contre à peine 10% sur Plus-de-Bulles, forcément), l'intérêt de principe reste quasiment le même...

Les souhaits dans le détail sont également quasi identiques :

• Vous souhaitez avant tout des fiches dégustation, puis des fiches sur les vignerons.
• L'intérêt de la Box est pour vous de découvrir de nouvelles cuvées de vignerons, ainsi que d'en acquérir à des tarifs intéressants. Ceci plus que des cuvées de "grandes maisons". Comme je vous comprends...
• La bonne fréquence semble être tous les 2 mois, sur un abonnement de 12 mois.

Sillonnant la Champagne depuis de très nombreuses années (étant aussi eux-mêmes champenois et de famille dans le métier) l'équipe Plus-de-Bulles peut maintenant vous proposer une gamme recouvrant 70 producteurs, dont 22 en exclusivité sur Internet, et pas loin de 700 cuvées ! Elle est bien en effet idéalement placée pour vous faire découvrir comme personne les trésors de la champagne et les cuvées au rapport qualité/prix unique !

A vrai dire, il suffit de lire les différents guides (Bettane & Desseauve, Gault&Millau, Hachette, Richard Juhlin, etc) pour comprendre qu'il y a très peu de vignerons de qualité qui ne sont pas chez Plus-de-Bulles (et pour les quelques rares restants, c'est probablement une question de temps).

A titre personnel, je suis heureux et fier d'être actionnaire (et accessoirement Président) de Plus-de-Bulles. Que de chemin parcouru par l'équipe fondatrice depuis 2009, date à laquelle je suis arrivé au capital, un grand bravo à eux :

• Le CA a quasiment quadruplé
• La gamme a triplé
• Le nombre d'exclusivités est passé de 0 à 22, dont des vignerons "mythiques" que vous ne trouverez qu'en restaurant gastronomique (ie Diebolt-Vallois, Agrapart, etc)

Le champagne est un univers fantastique, et je vous encourage à en boire...presque tous les jours. Reprenant les mots de Churchill, qui fut un grand amateur :

• En cas de victoire pour la fêter
• En cas de défaite, de déception ou de désagrément pour se consoler
• Et le reste du temps pour faire pétiller la vie et la créativité

Dans les archives de Churchill, on a retrouvé ses commandes de champagne chez Pol Roger, sa maison favorite : sur 45 ans, sa consommation fut de 2 bouteilles par jour en moyenne...

Vous n'êtes pas obligé d'en avoir la même consommation non plus, une coupe (ou 2) pourrait suffire. Et si vous avez le moindre doute sur l'effet physiologique du champagne, je vous incite vivement à vous plonger dans cet ouvrage : "les vertus thérapeutiques du champagne" !

En toute honnêteté, cet ouvrage est assez "léger" scientifiquement parlant, mais il a des côtés hautement comiques...

Stay tuned, arrivée de la Box Champagne dans quelques semaines...!

L'Edition 2014 des 24h du Mans s'Annonce Absolument Passionnante !

La prochaine édition des 24h du Mans - les 14 et 15 juin prochain - s'annonce absolument passionnante ! Ils s'offrent d'ailleurs un tout nouveau logo (ci à droite), clairement plus moderne que l'ancien qui n'avait pas changé depuis une décennie je crois.

Après avoir participé non stop aux éditions 2007, 2008, 2009 et enfin 2010 - Audi guest, merci, avec à chaque fois une organisation extrordinaire - j'espère pouvoir y retourner cette année.

2 éléments majeurs vont pimenter les débats cette année :

D'une part parce qu'il y a un changement profond du réglement, qui redistribue donc les cartes. Il fait la part belle à l'efficience énergétique, avec jusqu'à 30% de consommation en moins sans dégradation des performances, mais en laissant aussi en même temps une bien plus grande latitude aux constructeurs pour innover technologiquement (cf plus bas). Le président de l'Automobile club de l'Ouest (organisateur des 24 heures) - Pierre Fillon (frère de l'ex 1er ministre) - parle d'ailleurs de "révolution" !

Au-delà l'intérêt pour l’environnement, cette flexibilité offerte par ce nouveau règlement a de nombreux bienfaits :

• Les ingénieurs seront heureux d'avoir plus de liberté et la catégoerie Endurance peut potentiellement (re)devenir un vrai laboratoire à ciel ouvert de solutions qui seront ensuite déployées sur les modèles de série.
• Les services de marketing y trouvent aussi leur compte puisque chaque constructeur pourra opter pour la solution technique la plus en adéquation avec ses intérêts commerciaux.
• Enfin les services financiers se frottent les mains avec la réduction des coûts induite par limitation des essais et du nombre de moteurs !

D'autre part en raison des forces en présence. Cette année, c'est 3 top teams qui vont se battre au 1er plan : d'abord Audi (photo ci-dessus) et Toyota, comme l'année dernière, qui avaient fait respectivement 1er et 2ième, mais aussi Porsche (ci-dessous), dont c'est le grand retour avec une équipe officielle 16 ans après sa dernière victoire en 1998...

Un combat entre cousins au plus haut niveau, Porsche a gagné 16 fois l'épreuve mythique (c'est le recordman de l'épreuve) et Audi 12 fois (12 victoires depuis 2000, seules les éditions 2003 et 2009 leur ont échappé).

Les 3 constructeurs en concurrence ont chacun choisi 3 solutions radicalement différentes, bien que toutes hybrides, chacun étant évidemment persuadé que la sienne est la meilleure ! :

Pour Porsche et sa 919 Hybrid, on a un moteur à combustion 4 cylindres en V de 2 litres, couplé à un moteur électrique agissant sur les roues avant, accompagné de deux systèmes de récupération d’énergie.

Pour Audi et sa R18 e-tron, il s'agit d'un moteur V6 TDI de 4 litres, la puissance du moteur électrique étant transmise aux roues avant, avec un seul système de récupération d’énergie.

Pour Toyota et sa TS040 Hybrid, c'est un moteur V8 essence de 3,7 litres, avec 2 moteurs électriques (un pour l'avant, un pour l'arrière), avec comme la Porsche un double système de récupération d’énergie.

Le grand écart donc, un V4 essence, un V6 TDI et un V8 essence...

Lors des 2 1ères courses de l'année, d'abord au 6h de Silverstone le 20 avril, puis aux 6h de Spa-Francorchamps le week-end dernier, c'est Toyota (ci-dessus) qui s'est à chaque fois imposé (avec même un doublé à Silverstone). Cependant, à Spa, la course fut extrêmement intense, à rebondissement, et les écarts à l'arrivée globalement très faibles entre les 3 protagonistes.

Cette 82ième édition des 24 heures du Mans s'avère donc ouverte et passionnante comme jamais...

A noter aussi que Sébastien Loeb, nonuple champion du monde des Rallyes en 2004 et 2012, officiera en team manager (Sébastien Loeb Racing) dans la catégorie LMP2.

Hello iBeats !?

On apprenait hier, notamment via le très sérieux et très bien informé Wall Street Journal, qu'Apple finalisait l'acquisition de Beats Electronics pour 3,2Mds$, société lancée en 2006 par le rappeur Dr Dre avec Jimmy Iovine (un vétéran de l'industrie de la musique).

L'annonce en a surpris plus d'un :

• C'est de loin la plus grosse acquisition d'Apple (la 2ième est à 400M$ et c'était...NeXT en 1996 !) qui avait plutôt jusque là l'habitude de faire moultes "petites" acquisitions de quelques dizaines à quelques centaines de millions de $. Bien loin de Facebook qui tout récemment n'a pas hésité à racheter WhatsApp pour 19Mds$ et Oculus pour 2Mds$, ou Google qui avait racheté YouTube pour 1,6Mds$, Nest pour 3Mds$ ou Motorola pour 12Mds$.
• Apple avait l'habitude de racheter des technologies avant tout : NeXT (pour son OS, 1996), PA Semi (pour les processeurs, 2008), SIri (reconnaissance vocale, 2010), Intrinsity (fabricant de puces pour mobile, 2010), Anobit (mémoire flash, 2011), Authentec (pour la reconnaissance d'empreintes, 2012), PrimeSense (capteurs de mouvement 3D, 2013), plusieurs acteurs dans la cartographie entre 2010 et 2012, etc.

Pourquoi alors mettre autant d'argent dans ce qui n'apparaît être en 1ère approche qu'un fabriquant de casques branchés !?

My view :

• D'abord, j'aime évidemment avoir quelques metrics, et il semblerait que les ventes de Beats soient en 2013 autour de 1,5Mds$, en croissance de plus de 30% sur 2012. Payer 2x le CA pour une société en forte croissance, à supposer que la rentabilité soit bien là (ce que je suppose, on devine des produits à forte marge avec des casques à 200-300€ !), n'a rien d'excessif par les temps qui courrent (Apple est d'ailleurs valorisée plus de 2,5x son CA).  Oserais-je la comparaison avec WhatsApp, 19Mds$ pour 300M$ de CA....
• Pragmatiquement, arriver à vendre en 6-7 ans pour 1,5Mds$ de casques audio me semble être une sacrée performance, dont on doit forcément mettre le crédit sur l'équipe fondatrice et managériale. Apple ne rachète pas un laggard, mais une très belle société avec un co-fondateur charismatique (Dr Dre) et un très redoutable businessman (Jimy Iovine). A noter que ce dernier était un ami de Steve Jobs, dont il s'est inspiré de la philosophie pour créer Beats. Jimmy Iovine est aussi supposé devenir conseiller de Tim Cook (la encore, rumeur).
• Dans le créneau des casques haut de gamme, la part de marché de Beats serait de 64%. On est bien en présence d'un business "à la Apple", premium, fashion, cool & chic products, premium prices, fat margins, et une domination sur le segment. Fit parfait entre une grande marque iconique...et une petite marque iconique dans son segment. La stratégie haut de gamme (voire luxe) d'Apple est totalement cohérente et limpide, et les arrivées de Paul Deneve (ex patron de Yves St Laurent) et Angela Ahrendt (ex patronne de Burberry) en sont d'autres manifestations tangibles. Soyons clair, Apple sait promouvoir et distribuer (450 superbes magasins...) des produits haut de gamme. D'autres marques de luxe dans la high tech pourraient tout aussi bien tomber dans l'escarcelle...
• Beats est une marque qui plait aux (très) jeunes, un segment sur lequel Apple n'est pas au top.
• La firme a également un bon business de licensing de sa techno audio, avec des clients tels que HTC ou HP, mais également Chrysler (sur la 300S) et de manière générale le groupe Chrysler-Fiat. Cette techno va évidemment servir à Apple pour ses ordinateurs mais également son initiative Carplay.
• Avec Beats, Apple acquière aussi un actif dans le streaming (Beats Music, voir article ICI), ce qui devrait aussi grandement l'aider à capitaliser sur iTunes Radio et venir concurrencer le leader Pandora. C'est actuellement un service gratuit, mais Apple doit imaginer un modèle d'abonnement payant. Bien évidemment, avec 800M de comptes iTunes, Apple a un incroyable vivier pour Beats Music. Le download de musique est encore largement majoritaire, mais la réalité est que le streaming le cannibalise et lui prend actuellement des parts de marché. Les dernières statistiques montrent d'ailleurs une forte chute (-24%) entre 2013 et 2014 des revenus iTunes par compte. Beats a ainsi une véritable valeur stratégique pour Apple vu l'importance su business iTunes.

En résumé, sur une 1ère analyse, l'acquisition de Beats me semble donc faire beaucoup de sens car elle peut/va beaucoup apporter à Apple :

• Du point de vue des metrics de rachat, ce n'est pas "déconnecté"
• Le fit est parfait pour Apple en terme de positionnement et de philosophie, et Beats est aussi une marque qui va apporter un certain "cool factor" permettant à Apple d'être plus proche des jeunes.
  
• Apple acquière une techno audio qui lui sera fortement utile
• Il y a des upsides significatifs pour son business de streaming qui doit être "revamped", car c'est maintenant l'avenir.

Bien évidemment, la 1ère réaction de Wall Street hier a été...négative. Les analystes got it wrong dans le passé quasiment systématiquement, je ne m'attendais pas à ce qu'il en soit autrement cette fois-ci ! en particulier Gene Munster, qui a souvent été à côté de la plaque concernant Apple (il avait par exemple annoncé en 2011 être certain qu'Apple allait sortir une TV dans les 12 mois...), a déclaré : "we are struggling to see the rationale behind this move", ICI dans Business Insider, online newsmagazine qui aime bien par ailleurs donner dans le sensationnel...

Si les analystes étaient de vraies stratèges, ça se saurait et ils ne resteraient pas longtemps chez les brokers à pondre des rapports généralement superficiels pour des investisseurs crédules ne sachant pas prendre de recul !

Autre side point, le colossal cash d'Apple (150Mds$) ne lui sert pas à grand chose aujourd'hui et la capitalisation boursière en tient à peine compte, alors autant l'employer ! Et à l'échelle d'Apple et de son matelas de cash, 3Mds$ est un pari extrêmement limité. Bien plus limité que les rachats de Motorola, Nest et même YouTube par Google dans le passé.

Dernier point, Steve Jobs n'avait jamais mené de grosses acquisitions, et si Tim Cook lui commence à en faire, c'est peut-être une bonne chose car cela montre aussi qu'il sait s'émanciper de l'ombre du génial entrepreneur...C'est effectivement vain de chercher à faire du Steve Jobs, Apple doit se réinventer, et c'et bien à Tim Cook de montrer comment...

Ceci étant, l'acquisition n'a pas encore été formellement annoncée...let's wait next week !

Krach Boursier Très Localisé sur le Nasdaq !

Depuis quelques mois, certaines valeurs du Nasdaq connaissent quand même un petit krach. Mais pour être plus précis, il s'agit essentiellement de celles qui étaient (et sont toujours) fortement valorisées. A savoir un colossal multiple market cap/résultat net ou, pire, une market cap importante malgré des pertes plus ou moins significatives !

Voici la situation des cours de Bourse actuels vs leur plus haut des 12 derniers mois pour quelques sociétés phares du Nasdaq jouissant de valorisation "très confortables" :

Chute particulièrement impressionnante pour Groupon et Twitter avec des -58%... Mais Netflix avec -30%, Amazon avec -29%, Facebook avec -22% et TripAdvisor (clin d'oeil à mes amis de Partech et Serena Capital) avec -21% ne sont pas en reste non plus...

J'aurais aussi pu rajouter AngieList, -63% ou VistaPrint avec -32%...

Amazon est valorisée 450x environ ses résutats nets, Netflix 120x, Facebook 75x et TripAdvisor 60x. Et quant aux autres (Zynga, Groupon, Tesla, etc), elles ne gagnent pas encore d'argent sur 12 mois continus...

A l'inverse, les poids lourds technologiques, Apple, Intel ou Microsoft par exemple, faiblement valorisés avec des P/E tournant autour de 14-15 seulement en raison de leur croissance bien plus faible, sont aujourd'hui quasiment à leur plus haut des 12 derniers mois. Apple, par exemple, est juste 2-3% sous son plus haut (autour des 590$ vs un plus haut à 602$).

Il y a bien évidemment une logique simple : quand on est fortement valorisé le marché attend nécessairement beaucoup (pour justifier la valorisation), et la moindre déception fait lourdement chuter les cours...

Apple est donc pour moi un investissement confortable : petite valorisation, le marché attend peu, et le downside est limité. Au moins, en cas de bonnes surprise (ie arrivée dans une nouvelle catégorie majeure), ça peut booster sec !

Presque un investissement de bon père de famille ;-)

TripAdvisor Rachète LaFourchette. 1001Menus à l'Honneur !

ICI la news (notamment) sortie hier.

Et elle m'a fait très plaisir pour l'un de nos plus beaux "étalons" de L'Accélérateur, 1001Menus.com, superbe start-up de la glorieuse 1ère promo du Printemps 2012, qui offre des solutions (extrêmement efficaces) de visibilité et de communication digitale aux restaurateurs, donc oeuvre dans le même univers que LaFourchette.

Cette news m'a en effet fait très plaisir pour 4 raisons :

1) D'abord j'y vois une opportunité de croissance supplémentaire pour 1001Menus

Certes 1001Menus et LaFourchette ne sont pas tout à fait directement concurrents, car ces 2 sociétés n'ont pas exactement la même proposition de valeur, mais elles ont tout de même la même clientèle cible, les restaurateurs.

Qu'une société française - qui ne faisait pas toujours l'unanimité auprès des restaurateurs - se fasse racheter par le grand et puissant américain TripAdvisor, avec tout ce qui peut aller avec concernant l'image, pourrait peut-être rendre encore plus appréciable l'offre de 1001Menus.

On ne peut que penser à Booking.com, dont l'omni-puissance agace aujourd'hui fortement les hôteliers...

 

2) Ensuite, il y a la position et la valeur stratégique de 1001Menus

Quand un acteur important se fait racheter, les autres acteurs de qualité qui restent sur la place prennent immédiatement une plus forte valeur stratégique pour des acquéreurs potentiels. Et à ce stade, le bel acteur de la place qui reste, c'est 1001Menus.

Nous ne sommes évidemment pas vendeurs à ce stade (surtout pas), les perspectives de croissance sont trop belles, mais d'ici 3-4 ans...

Parfois, j'aimerais bien avancer le temps, faire un jump de 3 ans en 2017 pour contempler les très belles évolutions prévisibles de nos "bébés" de L'Accélérateur, 1001Menus évidemment, mais aussi FioulReduc, FamiHero, SOSav, TheFrenchTalents, ParisforStudents, CuisiShop, RéAssurez-Moi, Anaxago, Work-In-Paris, et tant d'autres encore...

Sans parler du Groupe Motoblouz et de son impressionnant tryptique part de marché/croissance/rentabilité unique au monde en eCommerce (mais ça c'est Inspirational Stores, pas L'Accélérateur).

 

3) Puis il y a la valorisation du deal

L'article parle de 50M€+, en réalité on est bien plus proche des 100M€ que des 50M€, ce pour les 12,000 restaurants partenaires (l'article du dessus évoque 7,000 mais c'est en dessous de la réalité, c'était le cas il y a 2 ans lorsque Serena et Partech ont investi leurs 8M€ sur une valorisation de 40M€). Soit une valorisation de l'ordre de 8K€/restaurateur client.

Par ailleurs, lors du rachat de SinglePlatform aux US en juin 2012 (qui était sur un modèle similaire à 1001Menus, les ayant d'ailleurs largement inspiré pour leur pivot du printemps 2012), la valorisation retenue était de 10K$/restaurateur. On retrouve donc aujourd'hui les mêmes metrics pour ce rachat.

Ce ne sont que des benchmarks évidemment, in fine la rentabilité, la croissance, les perspectives futures et la part de marché d'une société sont les vraies drivers de valorisation. Mais ces benchmarks nous donnent une idée de ce que vaut aujourd'hui mais surtout pourrait - à terme - valoir 1001Menus si, si et si....

Bien évidemment, Xavier Zeitoun, Thomas Zeitoun et Julien Balmont, les 3 co-fondateurs, sont trop pragmatiques pour se laisser griser par ces chiffres, et ne pensent aujourd'hui qu'à exécuter le mieux et le plus rapidement possible, notamment en améliorant sans cesse leur produit et rester focus sur la valeur délivrée à leurs clients restaurateurs.

 

4) Enfin, il y a le très bel historique et l'affection existante entre L'Accélérateur et 1001Menus

Si je me réjouis aussi pour 1001Menus, c'est aussi dû à l'affection que nous avons pour cette équipe talentueuse, éthique et généreuse !

L'affectif de la 1ère promotion : 1001Menus est rentré dans L'Accélérateur dès notre création en 2012, c'est une équipe de très grand talent avec qui nous avons eu et avons toujours un très grand plaisir à travailler, une équipe avec laquelle nous avons ensemble défini un beau pivot il y a 2 ans pour arriver au potentiel qui est le sien aujourd'hui.

La générosité de Xavier Zeitoun : en tant que belle success story de notre 1ère promotion du Printemps 2012, Xavier Zeitoun joue pleinement le jeu et ne refuse jamais d'aider ses "camarades alumni" de L'Accélérateur. Sa générosité et sa propension à partager font plaisir à voir ! Lui et son équipe en ont vu des vertes et des pas mûres, ils ont appris le business "the hard way", ils ont descendu la courbe d'expérience comme on dit, et les retours de Xavier sont extrêmement enrichissants pour la communauté d'alumni de L'Accélérateur. Partager ce qu'on a appris est aussi une forme de gratitude et une façon de dire merci à la vie et ses mentors, donc à mon tour de remercier Xavier !

Les valeurs et l'éthique de Xavier Zeitoun et de son équipe : on a beau être un successful et un très bon entrepreneur question création de valeur, à nos yeux l'éthique et les valeurs sont tout aussi indispensables. Et sur cet aspect, l'équipe fondatrice de 1001Menus est totalement exemplaire. Je ne me réjouis  jamais de voir des entrepreneurs peu éthiques, dont je connais les faits d'armes peu glorieux, connaître parfois un certain succès. Quand quelqu'un de "bien" réussit, on dit 2 fois bravo...Mais réussir sur le dos des autres n'a à mes yeux aucune valeur, mais est bien la preuve de bassesse intellectuelle comme morale. Il est assez facile (et lâche) de gruger, il est bien plus difficile de réussir honnêtement.

La continuité dans notre partenariat : en partenaires fidèles et impliqués nous continuons à nous voir très régulièrement pour faire le point et réfléchir ensemble, nous sommes au Board de 1001Menus (via l'un de nos administrateurs), avec Elaia Partners et d'autres business angels de grande qualité.

Voila d'ailleurs ce que déclarait Xavier il y a quelques semaines : "déja 2 ans que nous avons participé à la 1ère promo de L'Accélérateur, que de bons conseils, heures de travail et soutien sans faille qui ont été déterminants dans le développement de 1001Menus. Nous sommes fiers d'avoir eté les 1ers à en profiter et heureux que des dizaines d'autres soient passés par la...Votre regard extérieur pragmatique est toujours indispensable aujourd'hui pour nous aider à prendre les bonnes décisions stratégiques".

Je suis enfin heureux que le surnom que j'ai donné il y a quelques semaines à Xavier - "Mr 300" - soit repris en interne chez 1001Menus car il fixe bien la ligne d'horizon...sans que beaucoup sachent vraiment ce que cela recouvre (on l'expliquera certainement d'ici quelques années...) ;-)

Apple au Dessus des 600$. What's Next ?!

Après avoir franchi à la baisse la barre des 600$ fin octobre 2012, Apple vient de la refranchir dans l'autre sens aujourd'hui, soit 18 mois après. La progression depuis l'été dernier est de l'ordre de +50%, soit très largement au dessus des principaux indices de marché (Dow, S&P et Nasdaq) qui sont autour des +10 à +20%.

Même à 600$, l'action n'est toujours pas chèrement valorisée avec ses 50$ de bénéfice annuel par action et ses 170$ de cash/action, mais il faut prendre en compte que la croissance actuelle est très faible, de l'ordre de quelques % seulement, et que dans ce monde de la high tech, les positions sont tout de même bien plus fragiles que dans des secteurs comme le retail ou le pétrole.

Aussi, après le rally des derniers mois, je pense qu'à ce stade on ne devrait pas s'attendre à un gros upside supplémentaire rapide...ce jusqu'à l'hypothétique arrivée massive dans une ou plusieurs nouvelles catégories : la santé évidemment avec une plateforme intégrant un device et un surtout eco-système complet, mais aussi les moyens de paiement :avec 800M de comptes iTunes dont une grande partie reliés à une carte bancaire, il y a de quoi faire.

Ces arrivées dans de nouvelles catégories pourraient cependant arriver assez vite cette année, du moins pour la catégorie santé, pour laquelle il y a probablement plus d'une centaine de personnes qui à Cupertino planchent directement dessus depuis un bon bout de temps. D'aucuns parlent d'ailleurs de razzia d'Apple en matières de recrutement de talents dans ce secteur.

Wait & see, mais de toute façon le downside est lui assez limité, l'action devant même progressivement monter avec le colossal programme de rachat d'actions.

Food for Thought. Réussir sa Vie : une Série de Quelques Grandes Décisions !

Un peu de philosophie de vie et de sagesse en ce début de semaine...

Je lisais ce matin dans Les Echos une déclaration de Nicolas de Tavernost (PDG de M6) qui affirmait qu'en 27 ans il n'avait pris que 10 décisions importantes !

Ce qui m'a immédiatement fait penser à Warren Buffett qui lui disait :

"I could improve your ultimate financial welfare by giving you a ticket with only twenty slots in it so that you had twenty punches - representing all the investments that you got to make in a lifetime. And once you'd punched through the card, you couldn't make any more investments at all. Under those rules, you'd really think carefully about what you did, and you'd be forced to load up on what you'd really thought about. So you'd do so much better".

Pour WB, réussir financièrement en tant qu'investisseur, c'était ne faire que 20 grands choix seulement. Ca évite de disperser ses ressources, ça oblige à se focaliser et très mûrement réfléchir chaque décision, dans une perspective de ce que cela peut rapporter sur le long terme.

Ce que Warren considérait pour son domaine de l'investissement, je pense qu'on peut tout aussi bien l'étendre à la vie en général et ses grandes décisions structurantes : choix de carrière, de jobs, de mariage, d'enfants, etc...

Réussir sa vie, c'est certainement ne prendre que quelques grandes décisions en les inscrivant sur une trajectoire long terme ! Ce qui n'empêche évidemment pas, au quotidien, d'avancer en prenant moultes "petites" décisions, au passage en faisant forcément de nombreuses erreurs qu'il faudra avoir le pragmatisme de rapidement identifier et rectifier.