Michel de Guilhermier's Blog

Apple : Objectif > 200$+ en 2018 !

Hypothèses clés pour 2018 concernant Apple, avec une approche qui me paraît plutôt conservatrice :

VENTES PAR PRODUIT

• Ventes et ASP iPhone : 250M d'unités à 650$ = 162Mds$ (note, 193M d'unités en calendaire 2014)
• Ventes et ASP iPad : 75M d'unités à 450$ = 34Mds$Si j'ai
• Ventes et ASP Watch : 75M d'unités à 500$ = 37Mds$
• Ventes et ASP Mac : 25M d'unités à 1200$ = 30Mds$
• Reste (iTunes, Apple Pay, accessoires, etc) : 30Mds$

P&L

• Total CA : 293Mds$ (note : 200Mds$ en 2014 calendaire)
• Taux marge Brute : 40%
• OpEx : 35Mds$ (12% du CA, 13% en 2014)
• Tax rate : 27% (Note, 26,5% en 2014)
• ==> Profit Net : (293 x 0,4 -35)*0,73 = 60Mds$ (note, 44,4Mds$ en calendaire 2014)

PROFIT PAR ACTION

• Nombre d'actions aujourd'hui : 5,8Mds
• Capitaux alloués aux rachats d'actions sur 2015-2018 : 200Mds$. A noter que sur 2015-2018 Apple va dégager autour de 250Mds$ de free cash flow (50Mds$ en calendaire 2014). Il y a aujourd'hui 178Mds$ de cash chez Apple, je pense donc qu'allouer 200Mds$ en rachat fait du sens.
• Prix moyen de l'action rachetée : 135$
• Nombre d'actions rachetées : 1,5Mds
• Nombre d'actions restante en 2018 : 4,3Mds$
• ==> EPS 2018 : 14$ (60/4,3) (note, 7,4$ en calendaire 2014)

P/E POTENTIEL

• P/E actuel (30 janvier 2015) : 15,8
• P/E janvier 2014 : 13,7
• P/E janvier 2013 : 12,5
• P/E janvier 2012 : 11,8
• P/E janvier 2011 : 18,5
• ==> Hypothèse de P/E moyen : 14,5

==> Prix potentiel de l'action Apple en 2018 : 14$ EPS x 14,5 PE = 203$; avec un range entre 150$ (PE de 11 environ) et 240$ (PE de 18).

Je souligne que les hypothèses sont plutôt prudentes : j'ai supposé un business iPad et Mac quasiment flat et une ligne iPhone en croissance de 25% seulement. De nombreux upsides existent : l'Apple Watch pourrait faire beaucoup mieux, de même qu'Apple Pay et iTunes...

Globalement, dans mes hypothèses le CA ne croit que de +46% sur 4 ans et les profits nets de +36%. Je suis donc extrêmement confortable sur la target de 200$ d'ici fin 2018. Dans un post précédent j'expliquais d'ailleurs que les 200$ de target qu'avait annoncé Carl Icahn il y a quelques mois étaient aussi possible d'ici à 2017.

Bien évidemment, tout ceci est "market permitting". Un krack (-25%) ou une sévère correction (-10%) peut arriver à peu près n'importe quand, on en a d'ailleurs vécu une dizaine environ sur les 30 dernières années...

Ce qui me semble à peu près acquis c'est que :

• On aura au minimum une sévère correction dans les 5 prochaines années. La, cela nous fait quand même plus de 6 ans que les marchés américains montent (entre le point bas de février 2009 et aujourd'hui, le S&P 500 a quasiment triplé...)
• Ces corrections arrivent au moment où on s'y attend le moins. Plus on parle de correction, moins elle a des chances d'être imminente !

On comprend l'un des piliers de la philosophie de Warren Buffett, toujours avoir beaucoup de cash disponible pour saisir les opportunités ! Il y en a régulièrement, il faut juste savoir parfois être patient et, quand il n'y en a pas, attendre sereinement.

En cas de krack ou de correction, je reprendrais avec avidité de l'AAPL, gardant cette target de 200$ en 2018 en ligne de mire. Aujourd'hui, à autour de 120$ l'action, je considère qu'Apple est à peu près à son prix.

Apple : Stop the Bullshit !

Suite aux spectaculaires résultats d'Apple annoncés mardi soir, il s'en est évidemment trouvé quelques uns qui ont trouvé à redire...

Dans cet article ICI, on peut par exemple lire que l'iPhone serait menacé par une "accelerating commoditization with Huawei, Xiaomi and Lenovo all moving up to the premium phone segment to compete against AAPL".

Ce thème de la "commodisation" est récurrent, mais il me semble surtout une tarte à la crème bien commode pour analystes écervelés et dogmatiquement bearish sur Apple ;-)

Un produit se commoditise quand il devient totalement indifférencié entre des producteurs/distributeurs concurrents, et la conséquence est bien souvent alors une chute des prix allié à une grande sensibilité de la demande au prix. Et selon de toute évidence, bien factuellement, on constate que ce n'est pas le cas du tout pour Apple et l'iPhone. Les consommateurs acceptent de payer un premium justement parce que la marque est forte et les produits différents.

Si cette commoditisation est probable pour les appareils Android, Apple est par définition dans une catégorie à part avec un OS et un eco-système totalement spécifique. Au pire d'ailleurs, la seule chose qui pourrait lui arriver (à terme) est d'être marginalisé sur le marché, mais certainement pas de se commoditiser...

Dans ce même article on est gratifié d'une autre analyse, aussi fabuleuse que totalement biaisée. Tim Cook a déclaré que la vaste majorité des ventes d'iPhone 6 étaient jusqu'à présent pour des new comers. De ce fait on pourrait alors en déduire que l'iPhone 6 est une superbe arme de conquête pour faire switcher des centaines de millions de personnes. Mais cet analyste préfère lui en déduire que c'est la preuve que la base devient infidèle et/ou n'upgrade plus beaucoup ?!

Mon analyse factuelle est toute différente : la base de possesseurs d'iPhone était de l'ordre de 400M de personnes avant le lancement de l'iPhone 6, dont plus de 130M avait moins d'un an. La base des possesseurs de plus d'un an, celle pragmatiquement susceptible d'upgrader, était donc de 270M.  Et de ceux-ci, 10% a déja upgradé en quelques mois vers un iPhone 6, malgré la pénurie...

 

Très Spectaculaires Résultats d'Apple au Q4 2014 !

C'est une fin d'année 2014 exceptionnelle que vient de vivre Apple, impressionnante voire spectaculaire, écrasant tous ses records, dégageant un cash flow comme aucune entreprise ne l'avait jamais fait au monde...

Pour mémoire d'abord, les attentes des analystes pour ce trimestre étaient :

• 65M d'iPhone (vs 51M au Q4 2013, soit +27%)
  
• CA de 68 Mds$ (vs 57,6Mds$, soit +18%)
  
• Bénéfice net de 15,5 Mds$ (vs 13,1Mds€, soit +18%)
  
• Bénéfice par action de 2,59$ (vs 2,07$, soit +25%)

Les résultats réels sont finalement très largement au dessus de ces attentes, et même au dessus du plus optimiste des analystes :

• 74,5M d'iPhone (+46% vs Q4 2013) et 21,4M d'iPad (-18%)
  
• 5,5M de Mac (+15% vs Q4 2013)
• CA de 74,6Mds$ (+30%)
  
• 18 Mds$ de bénéfice net (+37%)
  
• Bénéfice par action de 3,06$ (+48%)
  

Qu'une firme réalisant 200Mds$ de CA annuel (calendaire 2014) connaisse encore une croissance de ses revenus de +30% est je crois du jamais vu dans l'histoire économique mondiale. Habituellement, quand on atteint ces sommets, la croissance est de l'ordre de quelques %. Apple réussit la prouesse d'être un éléphant courant à la vitesse d'un léopard...

Pour donner quelques benchmarks, 75Mds$J de CA (sur un seul trimestre donc), c'est aussi plus que le CA annuel de Google (68Mds$), et pas loin du CA annuel de Microsoft (94Mds$) ou d'Amazon (85Mds$). Et pour prendre des comparaisons françaises, c'est presque autant que les CA cumulés annuels de Renault et LVMH...!

Question rentabilité, si Walmart a également un CA colossal et est la 1ere société mondiale (pas loin de 500Mds$/an), Apple a dégagé bien plus de bénéfices sur ce Q4 2014 que le géant de Bentonville sur toute une année, et presque autant que Microsoft (21Mds$ de bénéfice annuel). Google est certes une très belle entreprise, mais ses 13Mds$ de bénéfices annuels font pâle figure vs les 18Mds$ d'Apple sur ce seul trimestre... Ces 18Mds$ de profit net sont d'ailleurs tout simplement les plus gros profits trimestriels jamais dégagés par une société au monde. Le précédent record était les 16,2Mds$ de Gazprom au Q1 2011 ou de Shell au Q2 2008...

Ainsi, si question taille et croissance Apple est un éléphant qui a la vitesse d'un léopard, c'est question volumétrie et rentabilité la taille d'un énorme distributeur mass market avec la rentabilité d'une société de luxe !

C'est une nouvelle fois l'iPhone qui a tiré Apple, réalisant à lui seul 51,2Mds$ de CA, soit près de 70% du CA total de la firme !  74,5M d'iPhone vendus, c'est en moyenne 34,000 par heure, ce 24h/24, tous les jours du trimestre ! Tim Cook allant même jusqu'à dire que le volume était "hard to comprehend" ! Comme prévu aussi, avec l'arrivée du 6 Plus l'ASP a fait un bond passant à près de 690$/appareil contre 640 l'année dernière, contribuant à faire significativement progresser la marge brute d'Apple, au plus haut depuis 2 ans et demi.

A noter que le volume d'iPhone dans le réseau de distribution a baissé comparé à 2013 (où il avait monté vs 2012), donc la croissance réelle des ventes au public est encore plus forte.

Evidemment, avec 70% des ventes sur une seule product line, il y a une certaine vulnérabilité à terme...Mais pour l'instant, Apple reprend des parts de marché à ses concurrents, prouvant que sa stratégie de différenciation et de haut de gamme est pertinente.

La Chine se confirme comme une fantastique opportunité pour Apple, elle a représenté 16,1Mds$ de CA, soit 22% du total, en croissance de +70% sur 2013 ! 10 nouveaux Apple Store y ont été ouvert au Q4 2013.

Autres records incroyables, après avoir dégagé 33,7Mds$ de cash flow opérationnel ce trimestre (jamais une firme n'avait dégagé autant de cash dans toute l'histoire économique mondiale), Apple a maintenant 178Mds$ de cash disponible...Il me semble évident que le programme de rachat d'actions (actuellement consommé à hauteur de 100Mds sur les 130Mds$ alloués) et de dividendes (en gros 6Mds$ versés/an aux actionnaires) va devoir être augmenté.

Enfin, les attentes des analystes pour ce trimestre en cours étaient de 54Mds$ (+18% vs Q1 2014), Apple a anticipé entre 52 et 55Mds$, on est donc à peu près en ligne, avec une croissance de l'ordre de +20%, ce malgré l'impact défavorable des taux de change qui a déja poussé nombre de groupes américains à revoir leurs anticipations pour le futur immédiat. Cependant, au dernier trimestre Apple avait anticipé 65-67Mds$ et a "délivré" 74,6Mds$, soit 10 à 15% de mieux. On peut donc supposer qu'Apple a de nouveau été conservateur et délivrera plutôt un +25% de croissance.

Un petit mot de Tim Cook sur l'Apple Watch : "Development for Apple Watch is right on schedule and we expect to begin shipping in April"...Il est fou de sa montre : "I'm using it every day and love it and I can’t live without it"... Il y a donc au moins 1 personne pour qui l'Apple Watch semble totalement ancré dans sa vie quotidienne ;-)

Comme je l'écrivais ICI, mon hypothèse est cependant que la Watch va mettre un certain temps à avoir des volumes très significatifs, tout comme l'iPhone (volume annuel vendu depuis 2007) :

Maintenant, si son démarrage est meilleur que je l'anticipe, tant mieux, mais il faut aussi se rappeler que l'iPad a connu un démarrage en trombe en 2010 et 2011 (l'iPad a fait en année 2 ce que l'iPhone faisait en année 4), mais stagne maintenant plus ou moins depuis 2 ans :

2 raisons se dégagent pour expliquer le tassement des ventes. D'une part dans la mesure où la proportion de "new buyers" est toujours très importante (ce qu'a confirmé Tim Cook hier soir), c'est le repeat et le cycle de renouvellement qui sont bien plus faibles qu'avec l'iPhone. D'autre part, l'iPhone 6 Plus de 5,5" vient certainement cannibaliser en partie l'iPad Mini. Personnellement, après avoir acheté l'iPhone 6 Plus, j'ai d'ailleurs revendu mon iPad Mini...

Ceci dit, dans le segment "tablette", l'iPad domine fortement, du moins dans les pays développés. Aux US par exemple, 70% du trafic tablette provient de l'iPad, soit 6x plus que le 1er concurrent...

La Watch exige de changer pas mal de choses dans les habitudes et les usages, ce pourquoi je pense que ça devrait prendre un certain temps à rentrer dans les moeurs. Mais je ne me plaindrais pas si les chiffres sont initialement meilleur que prévu ;-)

Le rythme et la volumétrie d'adoption par les consommateurs dépendront évidemment de la qualité de l'interface, des applications et de l'expérience et l'intérêt d'utilisation, et tout ce qu'on sait, c'est juste qu'Apple est (évidemment) très bullish dessus. Tim Cook déclarant "the creativity and software innovation going on around the Apple Watch is incredibly exciting and we can't wait for our customers to experience them when Apple Watch becomes available". On a nous aussi hâte de voir ce qu'elle donne bien concrètement à l'usage, c'est ça qui faira qu'elle marchera un peu, beaucoup ou pas du tout...

Sur le fond, so far so good, toutes mes hypothèses concernant Apple se vérifient, le futur immédiat reste brillant, comme insiste d'ailleurs Tim Cook :

"We remain very, very confident about the portfolio of products and services that we have in the market today and we remain very, very confident in the pipeline of products and services that we have", ou encore sur la pérennité de la forte croissance de l'iPhone : "we are incredibly bullish about iPhone going forward" car, non seulement "only a small fraction of the installed base has upgraded" mais aussi "and also that the current iPhone line up experienced the highest Android switcher rate in any of the last three launches in the three previous years".

Bien évidemment, comme toute société de haute technologie, dont la croissance repose en grande partie sur l'innovation et la capacité à sortir régulièrement de nouveaux produits hautement désirables, le futur long terme est impossible à prévoir. Mais les avantages concurrentiels intrinsèques d'Apple (la marque, le réseau de distribution, l'eco-système, sa base de clients fidèles, son ADN, son management hors pair) donnent d'excellentes raisons de parier sur le fait que les succès vont continuer...C'est un pari, mais un pari largement back-uppé ! Un pari que je prends avec 200$/action en ligne de mire d'ici à 2017.

Plus d'information ICI

Earnings Report Day pour Apple !

C'est ce soir après la clôture des marchés (américains) qu'Apple va annoncer ses résultats pour le dernier trimestre 2014.

La question n'est pas de savoir s'ils vont être bon, car le trimestre va être record avec des résultats exceptionnels, mais d'une part à quel point ils vont être exceptionnels, et d'autre part quelle sera la "guidance" pour le trimestre en cours.

A quel point les résultats vont être bon ?

Au Q4 2013, Apple avait :

• Vendu 51M d'iPhone et 26M d'iPad
• Réalisé un CA de 57,6 Mds$
• Réalisé un bénéfice net de 13,1 Mds$
• Soit un bénéfice par action de 2,07$

Les attentes des analystes pour ce trimestre sont :

• 65M d'iPhone (+27%)
  
• CA de 68 Mds$ (+18%)
  
• 15,5 Mds$ de bénéfice net (+18%)
  
• Bénéfice par action de 2,59$ (+25%)
  

Ces attentes (qui reflètent donc une forte croissance) sont déja dans les cours, au minimum, donc si Apple ne fait que les atteindre, le cours de l'action devrait légèrement se tasser à court terme par prise de bénéfices.

Si par contre Apple reporte des résultats très au dessus de ces chiffres, alors cela sera de nature à pousser le cours à la hausse.

Et je pense que cela va être le cas, avec à mon avis au dessus de 70M d'iPhone (soit un splendide +37% vs 2013), avec un très bon mix de 6 Plus, ce qui amènera un CA de l'ordre de 72Mds$ (+25% vs 2013) et au dela de 16,5Mds$ de bénéfice (+26% vs 2013). Avec les rachats d'actions, je parie ensuite sur un bénéfice par action autour des 2,85$/action (+38% vs 2013).

Ceci dit, même si les résultats du Q4 sont excellentissimes, il faut aussi prendre en compte les anticipations pour le trimestre en cours. Si Apple douche les optimismes avec uen guidance basse, cela affectera le cours à court terme. Et inversement, si Apple anticipe une croissance plus forte qu'attendue, cela boostera le cours.

Q1 2015 Guidance ?

Au Q1 2014, Apple avait :

• Vendu 43,5M d'iPhone et 16,4M d'iPad
• Réalisé un CA de 45,6 Mds$
• Réalisé un bénéfice net de 10,2 Mds$
• Soit un bénéfice par action de 1,66$

Les attentes des analystes pour ce trimestre sont actuellement :

• 55M d'iPhone (+26%) et 16M d'iPad (-2%)
  
• CA de 54 Mds$ (+18%)
  
• 12 Mds$ de bénéfice net (+18%)
  
• Bénéfice par action de 2,01$ (+21%)
  

Plus de 60% des ventes d'Apple étant fait à l'étranger aujourd'hui, la forte remontée du $ (vs l'€ surtout) va forcément impacter les prévisions de quelques %.

A noter que l'Apple Watch n'arrivant probablement que mi/fin mars, et certainement en quantité limitée initialement, elle n'aura quasiment pas d'impact sur les chiffres du Q1. D'ailleurs, mes attentes sur tout 2015 sont très prudentes puisque je mise sur 15M d'unités vendues autour de 500$ de prix moyen, soit 7Mds$ de CA, soit autour de 3% seulement du CA global de la firme (Apple devrait réaliser 220Mds$ de CA sur 2015 calendaire).

La suite ce soir à 22h30 environ pour l'annonce des résultats.

Ceci étant, les mouvements à court terme de l'action me laisse totalement de marbre (sauf pour racheter de manière opportuniste en cas de gros dip), ce qui compte c'est la tendance et la force du business ! Comme je postais en novembre dernier, je vise toujours 200$ d'ici 2017.

En vrac :

• La marque est forte, parfaitement positionnée de façon unique sur son segment haut de gamme (Samsung est lui par contre fortement squeezé entre Apple et les low cost chinois, y compris sur son propre marché en Corée du Sud, cf graphe ci-dessous)
• Je ne crois pas en la commoditisation du smartphone
• Son ecosystème est puissant
• Son réseau de distribution est également un puissant facteur de différenciation et de rentabilité (en forte croissance d'ailleurs en Chine, où Apple par ailleurs cartonne)
• Sa capacité d'innovation semble intacte
• Son équipe de management est exceptionnelle

Part de marché en Corée du Sud, qui montre l'incroyable progression d'Apple depuis le lancement des iphone 6 et 6 Plus :

 

 

Réflexions sur l'Indispensable "Lien de Confiance" et la Metrics du COCL !

Ma conviction est que la chose la plus importante pour une entreprise, avant même ses produits et/ou ses services, c'est son image et le lien de confiance qu'elle entretient avec sa base (de prospects et de clients).

Ce lien est le pré-requis indispensable à la vente, car s'il n'existe pas il ne pourra pas y avoir de vente. Et ceci est valable pour TOUS les business, quels qu'ils soient.

En prenant volontairement des exemples extrêmes et variés :

• J'achète des petits poids Bonduelle parce que j'ai confiance en Bonduelle pour produire des petits poids frais de qualité.
• J'achète une Ferrari parce que je fais confiance à Ferrari pour construire des voitures hyper performantes qui valorisent aussi mon image personnelle (NB : ce n'est qu'un exemple, non je n'ai pas de Ferrari !)
• Je fais mes courses chez Auchan parce que j'ai confiance en Auchan pour m'apporter un large choix avec de bons prix.
• J'achète sur Amazon car je fais confiance à Amazon pour avoir les meilleurs prix du Web et me livrer mes produits de façon ultra fiable en 24 ou 48h.
• Je fréquente tel ou tel restaurant car je lui fais confiance pour m'apporter des plats, un service et une ambiance de qualité, avec des prix raisonnables, etc.

La création de ce lien est souvent longue et compliquée : c'est à la fois une question d'image de marque, de réputation, et de qualité intrinsèque réelle des produits et/ou services.

Et tant que ce lien de confiance existe entre la marque et le client, ce dernier va venir et revenir. Et comme c'est le repeat business qui fait mécaniquement la rentabilité à terme d'une entreprise, on en déduit aisément 2 choses :

1. Que c'est la qualité du lien de confiance qui fait la rentabilité d'une entreprise
2. Et qu'il faut donc "nurturer" ce lien avec énormément d'attention. En particulier savoir être attentif et gérer toute déception client. C'est évidemment dans la gestion des erreurs qu'on voit la qualité d'une entreprise. Et ce lien est complexe et fragile. Il est remis en cause à chaque interaction entre la marque et le client. Une déception (sur le produit lui-même, le prix ou le service), mal rattrapée par le service client, et ce lien s'atténue. Encore une 2ième déception et il devient très tendu, et à la 3ième il sera sans doute irrémédiablement détruit.

Concernant le point 2, on comprendra aussi que, très logiquement, plus le produit/service vendu est cher et haut de gamme, donc avec Life Time Value potentielle importante, plus ce lien doit être fort et plus il doit être cultivé.

Perdre un client avec une très forte Life Time Value est particulièrement destructeur de valeur pour une entreprise (d'autant plus que, généralement, les business à forte Life Time Value individuelle ont des volumétries moindre). Aussi, quand il y a eu une déception, il faut tout faire pour la réparer et resouder ce lien de confiance.

Ce qui amène alors une notion un peu connue qui s'ajoute à celle très connue de COCA (Cost of Customer Acquisition), celle de COCR : Cost of Customer Retention.

Mais à vrai dire je ne trouve cette metrics ni très belle ni très positive, et elle est trop restrictive. Le point ne doit pas être juste de "retenir" un client mais bien de cultiver un lien de confiance fort et positif, c'est bien plus fort et profond. Le point n'est pas de retenir mais de donner positivement et naturellement envie au client de revenir, tout simplement parce qu'il est satisfait et qu'il a totalement confiance. C'est exctement comme dans un mariage, on ne retient pas son conjoint, on le satisfait au plus haut point pour que la question de partir ne se pose même pas !

Je préfère donc introduire ici une metrics bien à moi qui serait plutôt le COCL, Cost of Customer Link, le coût du lien client...Tisser, souder, et réparer quand il le faut le lien entre une entreprise et ses clients, se comporter exactement comme dans un mariage, voila ce qui devrait être l'objectif de toute société digne de se nom cherchant à bâtir quelque chose.

Une entreprise est rentable quand la Life Time Value de ses clients est très largement supérieure au COCA. Mais il y a un coût à ne pas négliger dans la Life Time Value, c'est justement cette notion fondamentale de COCL.

Si l'entreprise n'est pas assez portée sur cultiver un lien fort avec ses clients, par leur écoute très attentive, l'obsession de leur satisfaction, des petites attentions de temps en temps et la réparation adéquate et réactive des inévitables erreurs et déceptions, tout cela ayant évidemment un coût (donc le COCL), leur Life Time Value ne risque pas d'être très importante...

Un client déçu, c'est le lien de confiance qui est affecté, et une Life Time Value en danger ! Et si n'il y a pas après une action efficace pour rattraper le coup, la déception sera amplifiée et la c'est un lien de confiance brisé et une Life Time Value en péril !

Donc, amis entrepreneurs, budgétez bien dans vos plans le COCL, c'est juste indispensable pour espérer monter à terme une entreprise rentable ;-)

Le bonne nouvelle cependant, c'est que dans la très grande majorité des cas, le COCA est très largement supérieur au COCL (dans un ratio de 1 à 6 à mon sens). Ou, vu d'une autre façon, quand on a déja dépensé beaucoup d'argent pour acquérir un client, il est stupide de ne pas investir ce qu'il faut pour le garder !

L'idée de ce post est venue après une déconvenue aujourd'hui avec le ClubMed, qui malgré leur stratégie et volonté de montée en gamme, n'a visiblement pas encore budgété un COCL suffisant en face de clients à forte voire très forte Life Time Value. Le haut de gamme ne doit pas seulement être dans l'hôtellerie (la ils ont fait un grand bond depuis 15 ans) mais aussi dans tout le reste.

Et, anecdote, je déjeunais ce midi avec l'un des executive d'une société américaine qui a des paniers unitaires à quelques centaines de milliers d'€ minimum (et seulement quelques milliers de clients de par le monde) donc des Life Time Value potentielles colossales, et on s'accordait sur l'incroyable perte de valeur lorsqu'un client était malheureusement perdu...Mais comme cette société appartient à Berkshire Hathaway/Warren Buffett, ils n'en perdent quasiment jamais...

 

Les 4 Valeurs Entrepreneuriales Fondamentales et la Finalité de L'Accélérateur !

Passé la cinquantaine, ayant gagné suffisamment d'argent pour que la famille soit à l'abri et vive très confortablement le reste de nos jours, ayant aussi eu et surtout la chance de largement me faire plaisir dans mes diverses aventures entrepreneuriales depuis 20 ans (rachat du Groupe Provifruits fin 1995, création du cabinet Burlington de conseil en LBO en 1997, création de Photoways en 1999, création d'Inspirational Stores en 2007 et enfin création de L'Accélérateur fin 2011), mes priorités sont très simples :

• Continuer à me faire plaisir en travaillant sur ce que j'aime, avec les gens que j'aime et/ou avec qui j'ai des affinités de valeurs. Je ne souhaite que des situations simples et claires, pas de négociation ni de montage compliqué entre associés, ça finit toujours mal ! A propos d'association, avec pas mal de recul et de réflexion, j'estime maintenant qu'une association ne peut marcher que quand il y a d'une part un alignement des besoins financiers de chacun des associés, d'autre part que chacun oeuvre là où il est le très bon (ce qui suppose qu'il en soit conscient), et enfin que l'implication des uns et des autres soit équilibrée.
• Laisser une autre (petite) marque dans le paysage économique de la France. Je suis heureux et fier de voir qu'aujourd'hui tant le Groupe Provifruits (rebaptisé Cerise et Potiron,1ère chaîne de sa catégorie en France), que Photoways (rebaptisé du nom de la société qu'on avait rachetée, PhotoBox, n°2 mondial de sa catégorie) ou Inspirational Stores (devenu après un pivot radical le Groupe MotoBlouz dont je suis toujours actionnaire impliqué, n°1 en France de sa catégorie et 5 ou 6x plus gros que le n°2) marchent plus que très bien (mon cabinet de Conseil Burlington s'étant fait lui racheter par Deloitte, puis diluer dans l'organisation).
• Me battre aussi et surtout pour ce que en quoi je crois !

C'est ce dernier point que je voudrais développer ici aujourd'hui.

A travers (notamment) L'Accélérateur, je souhaite incarner un certain type d'entrepreneuriat, axé sur la véritable création de valeur sur la durée, loin des paillettes ou de coups opportunistes sans lendemain : un entrepreneuriat ambitieux dont le succès repose sur un travail acharné et méthodique sur la durée, une véritable et profonde honnêteté ainsi qu’une attitude d’humilité.

Dans le détail de ces valeurs entrepreneuriales :
 
AMBITION
 
On va arrêter avec le bullshit classique "we want the world to be a better place"  ou le "we want to change the world", mais le fait est qu'à L'Accélérateur nous avons l’ambition de réaliser quelque chose de grand et d’amener nos start-up au plus haut niveau. Nous ne sommes pas la pour faire de belles pizzerias, sauf à ce que ce soit une chaine innovante et mutinationale de pizzas ! Moins de 0,2% des sociétés qui se créent en France atteignent un jour une valorisation de 10M€, donc on a beau rêver de faire le next Facebook, revenons aussi sur terre...La tête dans les étoiles...mais les pieds sur terre !
 
ENGAGEMENT
 
La « work/life balance » c’est bien beau…mais ça c'est pour les salariés ! Très franchement la réussite entrepreneuriale est aussi liée au nombre d’heures qu’on passe sur un projet ! Une start-up ne peut aller loin qu’avec un travail acharné et des sacrifices personnels de ses fondateurs. Un partner de L'Accélérateur doit se donner sans compter pour créer de la valeur dans nos start-up, nous sommes de gros travailleurs, tenaces, disponibles et réactifs, et nos alumni sont faits du même bois.
 
HONNETETE
 
« L’honnêteté est une preuve de bon sens plus que d’intelligence » (Barenton Confiseur, à lire impérativement si ce n'est déja fait !). Nous croyons que l’honnêteté, et l’intégrité au sens large, au delà d’être une valeur morale, est aussi (et surtout ici) une valeur business créatrice de valeur. L’intégrité suscite en effet la confiance, donc le business, et par ailleurs seule une approche des problèmes avec une vraie honnêteté intellectuelle peut déboucher sur des réponses pertinentes. Par extension, je souhaite incarner à travers L'Accélérateur un capitalisme humaniste et bienveillant.
 
HUMILITE
 
La aussi ce n'est pas ici qu'une question de morale, mais bien encore de bon sens, d'objectif et d'ambition. La base est de comprendre que si on veut aller très loin il faut considérer qu'on est jamais «arrivé». La bonne attitude est de se dire que "it's always day one", que tout reste toujours à construire et à inventer. Et on ne peut le faire que si on reste humble et à l’écoute, curieux, parfois paranoiaque, qu’on sait remettre en cause les hypothèses et se remettre en cause, ce qui est aussi un pré-requis pour l’indispensable flexibilité et agilité nécessaire quand on défriche de nouveaux territoires.  Même un grand groupe, assis sur un CA de plusieurs milliards et une belle profitabilité, peut sombrer par arrogance, on l'a vu maintes fois !
 
 
Au final, si dans 10 ans je devais prendre du recul et mesurer les résultats obtenus, je serais satisfait si L’Accélérateur aura laissé sa pierre dans le paysage économique de la France à travers 3 choses :

• Il aura construit et rendu successful son modèle unique de prise de risque en très early stage doublé d'un accompagnement extrêmement impliqué par des partners entrepreneurs expérimentés qui quelque part "co-bâtissent" sur la durée avec les entrepreneurs.
• Il pèsera un certain poids économique global, représenté par les quelques dizaines de sociétés que nous aurons contribué à développer, qui auront réussi à s'imposer sur leur marché en créant au passage quelques milliers d'emploi (et des millions de clients satisfaits).
• Enfin et surtout, il aura véhiculé et incarnera plus que tout autre des valeurs entrepreneuriales positives et humanistes.

Que ce "groupe" de quelques dizaines de très belles start-up mettent 5, 10 ou 15 ans à être construit ne doit en aucun cas être un problème, l'important est la vision et la direction !

Pourquoi je Pense que l'Apple Watch va Cartonner...A Terme ! (+MAJ)

D'ici quelques semaines Apple devrait enfin lancer sa "Watch", qui fut présentée le 9 septembre dernier.

Quelques jours avant le lancement en mars prochain il y aura un énorme buzz bullish, donc il est préférable de donner ma conviction dans le calme d'aujourd'hui !

Les estimations sur les performances commerciales des 12 1ers mois varient entre 10 et 50M d'unités, autrement dit c'est vraiment "anybody's guess". Pour ma part je suis plutôt sur du 15M d'unités seulement. Mais autant je préfère rester prudent sur les performances initiales, autant je suis quasi certain que la montre connectée d'Apple devrait très bien marcher...à terme.

J'anticipe pas moins de 100M d'unités vendues à horizon 2020, soit avec 400/500$ de prix moyen un business pour Apple autour des 50Mds$, rajoutant 25Mds$ de marge brute supplémentaire...Un segment donc supérieur en taille à celui du Mac et de l'iPad (l'iPhone étant lui hors norme avec bien plus de 100Mds$ de CA en 2015).

S'il est aujourd'hui très difficile d'apprécier l'intérêt de l'Apple Watch, puisque le grand public n'a pas pu la toucher ni essayer ses fonctionnalités et son interface, le fait sur lequel je m'appuie pour asseoir ma conviction que la Watch va cartonner est aussi fondamental que simple :

Avoir des informations, des messages et des notifications s'afficher à son poignet est largement plus pratique que devoir extirper son smartphone de sa poche ou de son sac...et ça laisse aussi les mains libres ;-)

Ca paraît tout simple, mais cette praticité change tout dans la vie courante ! Le point n'est pas tant ce que va faire la Watch, car il y a de forte chance que l'iPhone le fasse aussi, mais comment elle va le faire. et si elle permet de faire des choses de façon plus simple, plus pratique et plus rapide qu'avec son iPhone, ce sera bien la l'essentiel.

Maintenant, le problème est qu'une Watch fait quand même assez profondément changer les habitudes, notamment celle de laisser de côté sa "montre-bijou de marque" ! La place au poignet est généralement dèja prise, donc la lutte est plus compliqué !

Par ailleurs, un certain nombre de fonctionnalités importantes manqueront forcément aussi sur les 1ères versions, il y aura aussi probablement certaines limitations initiales (ie longétivité des batteries) qui ne s'atténueront qu'avec l'avancée des technologies, et enfin celles-ci apporteront aussi progressivement d'autres possibilités (par exemple avec une reconnaissance vocale améliorée, très utile pour une Watch).

Donc, il faudra sans doute du temps (comme il en a fallu à l'iPhone pour passer de 4M d'unités sur ses 12 1ers mois à 175M aujourd'hui), mais il joue en faveur de la Watch, qui cartonnera car conceptuellement et fondamentalement elle apporte un bénéfice consommateur clair !

Il se vend aujourd'hui autour de 1,2 Milliard de montres par an, avec un énorme contraste entre la montre fabriquée en Suisse (une trentaine de millions seulement) qui coûte au minimum quelques centaines d'€ (et jusqu'à des dizaines de milliers d'€ voire plus, ie les montres Richard Mille) et le milliard de montres fabriquées en Asie (Chine, Hong Kong, Taiwan) vendues quelques dizaines d'€. On peut tout à fait extrapoler qu'à terme un partie non négligeable de ce marché passe en "smart watch", avec Apple trustant le high-end (comme toujours).

Marché intéressant que celui de la montre, la Suisse en ayant 2,5% du volume mais 54% de la valeur en ayant cornerisé le haut de gamme. Merci Nicolas Hayek qui en a sauvé l'industrie en la repositionnant il y a une trentaine d'années sur le haut de gamme... Mais aujourd'hui Apple va certainement redistribuer la donne en (re)créant un nouveau concept d'objet au poignet, un judicieux mix de techno et de bijouterie.

Je me réjouis (pour Apple) de voir Jean-Claude Biver, le CEO de Tag Heuer et surtout aussi de la division montres de LVMH, faire preuve d'aveuglement en déclarant la smart watch comme une non menace pour l'industrie suisse, ou encore fanfaronnant que l'Apple Watch aurait été dessinée par un étudiant de 1ère année de design ! Jean-Claude Biver est un tenor de la montre suisse, il a racheté, brillamment redressé et revendu Hublot à LVMH pour une belle somme, mais il est dans son monde, qui aujourd'hui va s'entrechoquer avec celui d'Apple et de la haute technologie. Certes l'industrie suisse ne disparaitra pas, il restera quoi qu'il arrive et pendant très longtemps un gros segment pour du luxe pur traditionnel, mais il n'en reste pas moins selon moi que cette industrie va se faire attaquer par les géants de la techno. Et Apple en 1er lieu, avec ses fabuleux atouts : sa capacité de design, son eco-système, sa marque, son réseau de distribution, sa base de clients fidèles, etc...

Pour ma part cependant, ne portant pas de montre, et n'en n'ayant jamais porté d'ailleurs (je ne supporte tout simplement pas quelque chose au poignet), je ne serais certainement pas un early adopter, et peut-être même pas non plus un late adopter ! Mais j'analyse juste que fondamentalement le concept d'une Smart Watch est extrêmement porteur, même s'il devrait mettre quelques années à devenir mainstream.

Il restait à exécuter ce concept correctement avec un produit digne de ce nom, Samsung avec sa Gear Watch n'y était pas arrivé, mais Apple l'a visiblement fait avec un objet très prometteur, reprenant de beaux matériaux, un design particulièrement travaillé et des possibilités techniques alléchantes. Et alors qu'Apple avait initialement lancé un seul iPhone et un seul iPad, c'est une vraie collection de Watch qu'ils lancent, histoire de s'adapter à un maximum de goûts.

MAJ Jeudi 22 janvier

Finalement, il semble que Jean-Claude Biver ai radicalement changé sa position puisqu'il a déclaré avant hier :

“It’s a fantastic product, an incredible achievement...I’m not just living in the tradition and culture and the past, I also want to be connected to the future. The Apple Watch connects me to the future. My watch connects me to history, to eternity.”

Il a précisé qu'il allait en porter une. Ce qui est d'ailleurs louable et assez logique pour comprendre les atouts de la concurrence !

Il a cependant précisé que l'Apple Watch allait principalement menacer les montres sous les 2000$...ce qui laisse de facto déja un énorme champ à Apple puisque c'est le cas de sans doute 99% des montres !

Je Suis Charlie ! (+ MAJ)

On va finir par avoir ces salauds, ils finiront certainement abattus dans les prochaines heures ou les prochains jours, comme Khaled Kelkal ou Mohammed Merah, mais les problèmes ne seront pas résolus pour autant et il y aura probablement de nouveaux attentats, car il y a un vrai cancer qui gangrène la société.

Des jeunes sans repères et sans avenir, embrigadés et brainwashés par des prédicateurs fanatiques, formés aux armes, au combat et à la haine par Daesh ou Al Qaeda, une naiveté et un laxisme de nos institutions bien trop gentilles, tout cela fait un cocktail explosif et des bombes à retardement.

Tous ces signes de soutien et ces rassemblements sont très bien, mais après place à l'action. Le cri du cœur et la quasi unanimité apparente "nous sommes tous Charlie" a la vertue de rapprocher le peuple français (à défaut de le ressouder vraiment), mais il ne doit surtout pas occulter les questions essentielles et gênantes.

On apprend ce matin, par des sources américaines, que ces terroristes étaient fichés par le FBI sur la liste noire du terrorisme, interdits d'entrée aux US ainsi que de monter à bord d'une compagnie aérienne américaine...car l'un des frères avait été entraîné par Al Quaeda au Yemen...Le 11 septembre a permis à nos amis américains d'être parano et rigoureux, espérons que le 7/01/15 nous serve maintenant à quelque chose.

Nos pouvoirs publics se sont contentés de dire qu'ils étaient fichés mais qu'il n'y avait pas de menace particulière anticipable. Mais bon dieu, que peut-on attendre d'un fanatique formé par Al Quaeda et qui revient en France froidement déterminé ?

Renforçons donc fortement les moyens de lutte contre le terrorisme, à tous les niveaux (renseignement, surveillance, écoutes téléphoniques, intervention, etc), et renforçons l'arsenal juridique et judiciaire pour les enfermer pour toujours. Et dans les foyers extérieurs de djihadistes en Syrie, en Irak ou en Afghanistan, les drones américains ont déja éliminé des dizaines de responsables, mais il faut continuer.

Vive la Liberté, vive la France !

MAJ Samedi 10 janvier 8h

Comme prévu les frères Kouachi ont été abattus, préférant évidemment mourir en (pseudo) martyrs plutôt que de prendre pour perpétuité, et dans le même temps l'un de leurs compère, Amedy Kounibali, qui commettait une autre prise d'otages Porte de Vincennes, fut lui aussi abattu. Aqpa a revendiqué l'attentat Charlie Hebdo des Kouachi alors que Kounibali disait appartenir à Daesh (Etat Islamique, mais ça me gêne d'appeler cette organisation terroriste sans aucune reconnaissance officielle un "Etat").

On peut lire que, selon des voisins, Amedy Counibaly était "un homme inséré, calme, respectueux, très discret, très cordial, plutôt souriant"...Et que les frères Kouachi avaient disparu du radar de la police...Quoi d'étonnant, à ce que je sache un homme déterminé à frapper a tout intérêt à se faire oublier...

Mais, encore, que pouvait-on attendre d'une personne qui était plusieurs fois allé s'entraîner au Yemen avec Al Quaeda ?

Pour apprécier la barbarie totale de Daesh, mais aussi son ecosystème et ses moyens qui font froid dans le dos, lisez ICI

Une superbe petite chanson en hommage :

Excellente Année 2015 à Tous, et, Oui, que Beaucoup d'Entre Vous Souhaitent Devenir Milliardaire !

Tiens, je voulais faire mes voeux sur le blog, insistant sur le fait que 2015 devait être l'année des entrepreneurs, et le tollé à gauche (disons la gauche de la gauche) crée par la petite phrase d'Emmanuel Macron me donne l'occasion de le faire aujourd'hui !

"...Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires".

Le jeune Ministre n'a en aucun cas érigé la richesse en culte absolu, il n'a pas demandé à tout le monde de vouloir devenir milliardaire, mais il a simplement fait remarquer qu'il fallait plus de jeunes qui aient cette envie.

Et moi, j'y vois du positif à 99,9% :

Vouloir être milliardaire, c'est surtout vouloir entreprendre avec l'ambition de faire quelque chose de très grand, et qui créera de la richesse et des emplois.

Alors il est où le problème ?

J'invite alors Raquel Garrido, porte parole du parti de gauche qui s'est déclarée consternée par cette petite phrase, à réfléchir sur un constat simple : on ne peut pas redistribuer de la richesse si on ne crée pas de richesse ! Merci à Warren Buffett et Bill Gates d'être devenu milliardaire, ce qui leur a permis de redistribuer des dizaines de milliards en dons. Leur contribution au bien de ce monde est fantastique.

Contrairement à ce qu'a affirmé Garrido, ce n'est en rien une attitude sarkozyste (je suis très très très loin d'être un sarkozyste...), c'est juste du bon sens. Par contre, faire un tollé sur cette phrase de Macron me paraît bêtement négatif, incohérent, et signe d'un blocage dogmatique et étroit à l'énoncé du mot "milliard" ! Ca se soigne chez le psy ce genre de blocage...On a besoin en France de mobiliser positivement des énergies, dans toutes les directions, pas d'avoir des petits politicards dogmatiquement négatifs.

Par ailleurs, à une époque où bien visiblement les jeunes n'ont aucune confiance dans les dirigeants politiques et la société en général pour leur fournir un avenir et un emploi, moi je dirais une chose simple : positivez, soyez logique, si vous n'avez pas confiance dans les politiques reposez vous avant tout sur vous, votre niak, votre ambition et vos talents pour non pas attendre quelque chose des autres mais pour créer vous-mêmes votre avenir en le construisant jour après jour.

En reprenant un certain JFK d'il y a une cinquantaine d'années : "ne demandez pas ce que la France peut faire pour vous, demandez vous ce que vous pouvez faire pour la France" !

La crise de confiance que je constate devrait - je l'espère - mécaniquement déboucher sur une multiplication des vocations entrepreneuriales, des jeunes qui se prennent en charge eux-mêmes pour créer de la richesse qui bénéficiera à la société. Des jeunes qui vont spotter des besoins pas, peu ou mal desservis et les satisfaire de façon innovante, potentiellement à l'aide des nouvelles technologies, nouveaux medias, nouveaux canaux de distribution, etc.

Mon souhait pour les 20 ou 25 ans à venir est justement d'accompagner des dizaines d'entrepreneurs talentueux sur le chemin du succès et les aider à créer de belles sociétés, et mon outil actuel est L'Accélérateur, 1ère structure d'accompagnement long terme et de financement pré-amorçage pour entrepreneurs en France.

Alors, excellente année 2015 à tous, et tout particulièrement à ceux qui se sentent des vocations d'entrepreneurs et ambitionnent de construire de très grandes choses...et de devenir milliardaires !

La grande réussite financière n'est pas et ne doit pas être un but en soit, mais sera simplement la résultante de vos talents, de votre tenacité et des risques que vous aurez pris, donc les millions (voire les milliards pour les very happy few) seront amplement mérités !

Club Med, Suite et Fin de l'OPA, il Sera Bien Chinois !

Suite du post du 7 décembre dernier "la longue et étonnante OPA du Club Med expliquée pour les nuls" !

Comme je le pressentais et l'avais écrit, c'est le conglomérat Fosun qui a eu le dernier mot : au prix de la dernière enchère, près de 1 Milliard d'€, il fallait vraiment une vision industrielle de (très) long terme pour espérer rendre cet investissement intéressant financièrement. Bonomi est un financier qui entend faire des allers-retours lucratifs (ie Ducati, Aston Martin, etc) et non un industriel qui s'inscrit dans un développement de long terme.

On a appris hier qu'il jetait l'éponge et renonçait à surenchérir. Dans ses résolutions pour 2015, il a du y avoir quelque chose comme "je ne surpayerais pas un actif qui demandera de surcroit de gros investissements supplémentaires pour espérer devenir vraiment rentable" ! Ce qui correspond bien à sa déclaration, comme quoi "la situation actuelle et les niveaux de valorisation ne permettent plus de considérer que le Club Med constitue une opportunité d'investissement". De toute façon, il va déja empocher une belle plus-value en revendant ce qu'il a acheté récemment (il a proposé à Fosun de lui vendre ses parts, représentant 19% du capital aujourd'hui).

Rationnellement, on ne peut que lui donner raison...Et c'est ainsi la fin de l'OPA la plus longue de la Bourse de Paris.

Ironiquement, Bonomi a aussi déclaré : "Global Resorts se félicite que les actionnaires minoritaitres bénéficient d'une meilleure valorisation" ! En effet, ces derniers peuvent le remercier...

A Fosun maintenant, qui va quand même payer 45% de plus que ce qu'il avait prévu en juin 2013 (24,6€/action contre une offre initiale à 17,5€ !), de rentabiliser cet actif, qui je le répète depuis 60 ans a plus perdu d'argent qu'il n'en a gagné, en trouvant la bonne équation économique.

Stratégiquement, je trouve le sujet passionnant...et difficile : pour fréquenter régulièrement le Club (très pratique avec des enfants !) j'entrevois bien le problème : la montée en gamme est encore imparfaite (même pour le 5 Tridents la Plantation d'Albion), et pourtant d'une part les prix sont déja élevés et d'autre part le Club perd de l'argent. L'équation du Club peut donc se formaliser simplement de la sorte : comment en offrir encore plus, tout en baissant les coûts pour trouver une belle rentabilité ?

Le PDG du Club depuis une douzaine d'année, Henri Giscard d'Estaing, 58 ans, qui a lancé la montée en gamme et fut instrumental dans le rapprochement avec Fosun, est conforté dans son management et sa stratégie, même si - financièrement - elle n'a pas encore porté ses fruits.

Je me demande cependant si quelque part du sang neuf ne ferait pas de mal non plus ? Encore une fois, il faut caler l'équation économique et rendre rentable ce qui ne l'est pas et ne l'a jamais vraiment été...Repenser l'expérience utilisateur, faire le ménage dans la gamme de services, enlever ce qui coûte et n'a que peu de valeur perçue, et au contraire ajouter certains indispensables à la satisfaction totale.

Après les parfumeries Marionnaud, Justin Bridou et Cochonnou, le chausseur Robert Clergerie et Sonia Rykiel, ou encore l'aéroport de Toulouse, c'est un autre actif français qui devient chinois ! A noter aussi l'arrivée depuis quelques années des chaînes hotellières chinoises dans les Palaces parisiens avec le Mandarin, le Peninsula ou le Shangri La. Et bien entendu Peugeot aussi, dont Dongfeng a pris 14% du capital en mars 2014.