Bel hommage à L'Accélérateur dans les Echos d'aujourd'hui de Guillaume Bort (ici pour télécharger), co-fondateur et CEO de FioulReduc, qui me fait rebondir sur l'intervention d'Edgar Grospiron il y a 10 jours.
Un entrepreneur est bien quelque part un champion à sa manière. En effet, on ne peut avoir que du respect pour celui qui se lance en prenant tous les risques, qui souhaite à sa manière apporter un "plus" au monde en réinventant une industrie, en en changeant les règles, en bousculant l'ordre établi, tout cela en se battant jour après jour contre l'inévitable adversité.
Et si pour un champion sportif les 3 composantes pour réussir sont la technique, le physique et le mental, pour un entrepreneur il s'agirait de la technique, de l'argent et du mental.
Si L'Accélérateur accompagne de façon transversale sur les sujets "techniques" en partageant l'expertise business de ses serial entrepreneurs et en apportant une réelle méthodologie de création, de développement et de gestion de start-up, si L'Accélérateur est aussi de facto maintenant un fonds de pré-amorçage capable d'arriver très tôt et d'investir jusqu'à 200K€ par start-up (ce que nous avons fait à plusieurs reprises), la composante que je trouve personnellement la plus compliquée, passionnante et également à levier fondamental est le mental !
Comme disait Churchill, "attitude is a small thing that makes a big difference" et la posture entrepreneuriale gagnante, celle qui fait aller très loin, est très complexe à acquérir car elle revêt de très nombreuses facettes.
C'est un mélange à la fois de mégalomanie raisonnable, de grande confiance en soi et en l'avenir, d'énergie flamboyante, d'insatisfaction chronique pour en vouloir toujours plus et ne jamais s'arrêter ("stay hungry stay foolish", la phrase du Whole Earth Catalog de la fin des années 60, reprise par Steve Jobs), mais aussi de grande humilité et d'absence de certitudes, de calme intérieur pour apprécier les choses de manière sereine et pragmatique, sans biais, de créativité pour inventer l'avenir, etc.
Comme Guillaume Bort le met bien en exergue dans l'article, une fois le business model calé avec un CA confortable, le travail à faire avec l'entrepreneur portera aussi et surtout sur le mental.
J'ai d'ailleurs en tête la remarque de mon ami et associé de 20 ans Martin Genot, qui me disait récemment qu'avec une entrepreneuse très connue en France, ayant crée une belle société maintenant successful, les choses avaient réellement et totalement changé depuis qu'elle s'était fait accompagnée par un "coach en développement personnel".
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