Michel de Guilhermier's Blog

Réflexions sur $AAPL !

L'action Apple vient de perdre près de 7% en même pas 15 jours, passant de 164$ le 1er septembre à moins de 152$ hier soir à la clôture de Wall Street.

Elle vient en fait de faire le chemin inverse qu'elle avait fait suite à la publication des résultats début août, où elle était alors passée rapidement de 150 à plus de 160$.

Apple avait alors donné ses prévisions de vente pour le 3ieme trimestre calendaire actuel (le 4ieme de leur exercice fiscale 2016-2017), et elles étaient très au dessus des attentes du marché : 49-52Mds$ de CA, soit une croissance de 6 à 11% sur l'année précédente. Ce qui avait fait booster l'action.

Malgré l'absence d'iPhone X aujourd'hui, malgré le fait aussi que l'iPhone 8 ne soit qu'une simple évolution du 7 qui n'excite pas plus les foules que cela, il n'y a aujourd'hui aucune raison de douter qu'Apple va bien faire sur ce trimestre les chiffres annoncés début août, donc excellents :

• 1) Quand Apple a donné ses prévisions début août, ils savaient parfaitement que seuls les iPhone 8 seraient commercialisés en septembre et que le X ne seraient pas dispo avant début novembre. Donc ces chiffres n'incorporaient bien que les ventes d'iPhone 8.
• 2) Tim Cook s'est hier officiellement déclaré très satisfait des ventes de l'iPhone 8, se réjouissant par ailleurs de sa disponibilité question supply chain.
• 3) A même pas 10 jours de la fin du trimestre fiscal, si Apple avait des doutes quant à l'atteinte de ses objectifs de vente vs ce qu'elle a annoncé en août, elle serait quasiment obligé d'annoncer un "profit warning". Or, elle ne l'a pas fait.

Les doutes sur ce trimestre calendaire n'ayant donc pas vraiment lieu d'être, qu'en sera t'il des ventes sur le Q4 (Q1 fiscal 2017-2018) ?

Pour aller droit au but, il y a des facteurs positifs et un facteur négatif, mais globalement je pense qu'il n'y a pas trop de crainte et avoir, et qu'Apple va de nouveau battre de nouveaux records de vente.

Voici mes postulats et hypothèses :

• Apple aura la plus large gamme d'iPhone disponible : SE, 6S, 7, 8 et X. Cupertino couvre ainsi bien plus de price points, ce qui ne peut qu'avoir une influence positive sur les ventes.
• La demande pour le X va être très forte : les "core" consommateurs d'Apple l'attendent tout simplement, délaissant le 8. Le X incorpore une sacrée dose de technologie et représente un gros bond en avant (même si je déplore l'absence de couleur Jet Black de mon iPhone 7 !)
• Le prix du X, pas moins de 1129€ en France, va faire monter l'ASP et donc également avoir un impact positif sur le CA en $.
• Le reste de la gamme est au top : nouvelles Apple Watch avec fonction cellulaire et un prix d'accès abaissé avec le maintien au catalogue de la Série 1, large disponibilité maintenant des AirPods (il fallait avant attendre 6 semaines), nouveaux iPad Pro
• La baisse du $, qui mécaniquement booste le CA en $ de la firme, est également un facteur positif.
• MAIS, et c'est bien un gros mais, il y a l'inconnu sur la capacité d'Apple à fournir assez d'iPhone X. L'analyste Ming-chi Kuo, particulièrement bien introduit chez les suppliers en Asie, estime à ce stade qu'Apple a du retard et ne pourra pas en fournir assez pour équilibrer la demande sur ce dernier trimestre 2017. Ceci étant, pour relativiser chaque année c'est pareil, on a des craintes sur la production, et Apple finalement arrive à équilibrer à temps pour les fêtes. Cela devrait tout de même être bien plus compliqué cette année vu qu'Apple ne commencera la production de l'iPhone X qu'en octobre.

Ce dernier paramètre est clairement déterminant pour le CA du Q42017, mais :

• On en saura pas plus avant la présentation des résultats fin octobre, Apple donnera alors ses prévisions pour le Q4 2017, et en fonction on pourra en déduire s'ils arrivent à en produire assez ou pas.
• Au pire, si Apple n'arrive pas à en fournir assez sur ce Q4, ce qui est tout de même très probable, ce sera un report sur le Q1 2018.
• Et je continue tout de même à estimer, au risque de me tromper, que si Apple n'arrive pas à en produire assez pour équilibrer la demande au cours de ce Q4, ils en produiront quand même suffisamment pour battre des records de CA, les autres paramètres cités ci-dessus venant jouer un rôle favorable.

Au final, mon hypothèse sur l'évolution de $AAPL :

• L'action resterait sous pression et un peu déprimée sur octobre (dans la fourchette 150-155$)
• L'action devrait rebondir suite à l'annonce des résultats du Q3 (normalement 27 octobre) et surtout des prévisions d'Apple pour le Q4 2017, qui devraient rassurer les analystes. Et battre de nouveaux records avant la fin de l'année.

C'est donc probablement actuellement, pendant cette période de consolidation, qu'il faut songer à en acheter un peu...

Ce que j'ai fait hier (après m'être allégé au dessus des 160$ début septembre)

 

 

Investissement Start-up : un Pari Essentiellement sur l'Equipe, moins sur l'Idée !

Petit post pour réagir sur un article paru hier dans Widoobiz, qui m'inspire quelques pensées !

Maxime Delmotte, co-fondateur de Balibart, explique dans cet article/interview que sa start-up se porte aujourd'hui plutôt bien, malgré le fait qu'il s'était initialement pris une veste par Jacques-Antoine Granjon qui aurait alors estimé (extrapole Maxime) que "sa start-up était vouée à l'échec car le marché de l'art était mort" (c'est du moins le titre de l'article par Widoobiz, écoutez aussi l'interview autour de 6'45)...

JAG n'aurait en fait pas vraiment dit ni même insinué cela, il me l'a confirmé, et c'est bien en effet trop caricatural pour l'homme.

Widoobiz a certainement voulu aussi être un peu trop racoleur avec ce titre. Mais le point que je veux faire n'est pas la.

Cet article m'inspire tout simplement la pensée qu'en matière de pari sur une start-up, le vrai pari à prendre n'est pas tant sur l'idée, le marché ou le business model, mais bel et bien sur l'équipe elle-même.

En réalité, probablement 99% des jeunes start-up qui démarrent, à l'instant t de leur produit/business model/organisation/etc, sont "as it is" vouées à l'échec. Mais c'est justement la tout l'intérêt et tout l'art de l'entrepreneuriat, itérer et affiner progressivement le produit, la cible, le business model, etc, jusqu'à trouver la bonne équation qui permette de créer de la valeur de façon pérenne.

Et c'est bien la que se joue le pari sur l'équipe ! Il faut miser (ou pas) sur le fait que l'équipe aura le tempérament, le pragmatisme, la flexibilité, la créativité, la ténacité, la détermination et le sens des responsabilités, etc, pour justement se rendre compte à temps qu'elle fait fausse route (en clair, qu'elle crame trop vite l'argent des investisseurs) et qu'elle doit alors bifurquer vers des cieux plus propices.

Une start-up qui se plante, ce n'est pas tant une start-up qui avait faux au départ, car encore une fois c'est le cas pour l'immense majorité, mais une start-up qui au fil du temps n'a pas su écouter ses clients, son marché et ses économics, qui n'a pas réaliser et s'adapter à temps aux réalités et aux contraintes de son environnement. Toute start-up aura tôt ou tard à modifier, parfois profondément, un ou plusieurs éléments de son business mix : le produit, la cible, le pricing, la route to market, le modèle économique, etc.

Et parfois il faut même avoir le courage de pivoter radicalement !

Ainsi, avec Inspirational Stores (voir pour l'anecdote le site ICI, je ne sais pas pourquoi il existe encore, visiblement on ne sait pas le débrancher !!), je suis initialement parti dans la délégation eCommerce, ai levé 10M€, pour me rendre compte quasiment immédiatement après la levée de fonds qu'il fallait totalement quitter ce marché ! Bien nous en a pris, le pivot avec l'acquisition de Motoblouz en 2009, puis sa revente en 2016, fut de fait un très beau succès, ce alors que nos concurrents de l'époque s'y sont englués : Mix Commerce (revendue pour 1€ symbolique à la Poste après 15M€ de levée !) et Brand Online Commerce (en cours de liquidation aujourd'hui), ont eux eu des destins bien funestes...Et quant aux transfuges d'Inspirational Stores qui en 2008 ont crée the Other Store, ils existent toujours mais on constatera simplement leurs difficultés : pertes systématiques depuis 2008. A noter que Vente Privée s'était aussi lancée sur le marché avec Catherine Barba et la Digital Factory... pour arrêter l'aventure assez rapidement.

Je n'ai pas d'intérêt dans Balibart, et ne les connais que trop superficiellement (juste vu l'équipe 2 ou 3 fois), mais à ce stade force est de constater qu'ils ont semble t'il fait ce qu'il fallait. Maxime m'ayant confirmé qu'ils ont d'ailleurs dèja pivoté une 1ere fois, signe de leur écoute et de leur pragmatisme !

Quand chez Day One nous rencontrons une équipe, l'un des 1ers points que nous cherchons à vérifier, c'est bel et bien de mesurer à quel point l'équipe admet qu'elle peut s'être trompée et qu'elle aura la flexibilité, la pragmatisme et la réactivité pour fine-tuner son modèle, voire pivoter rapidement et avec détermination. Si nous effectuons comme il se doit des audits comptables, nous effectuons aussi un audit sur les profils des entrepreneurs, audit que nous partageons d'ailleurs avec eux en toute transparence.

La vérité en fait est fort simple, on ne sait pas de quoi l'avenir sera fait, mais il y a des attitudes et des aptitudes qui maximisent les chances de gagner, comme il y en a qui les minimisent fortement. De l'arrogance et trop de certitudes trop ancrées notamment, quand on est jeune et qu'on débute sa start-up, sont pour nous des signaux négatifs !

Cela est d'ailleurs aussi valide pour des start-up plus mûres, y compris avec des milliards de financement, mais qui n'ont pas encore prouvé qu'elles avaient un modèle pérenne. Pensée particulière pour Uber. 15Mds$ de capitaux levés tout de même, mais ça n'a pas empêché le fondateur Travis Kalanik de se faire révoquer : il était "too much" et "borderline" sur de bien trop nombreux points. As it is, avec des pertes cabyssales (2,8Mds de $ l'année dernière, probablement pas loin de 2Mds$ encore cette année), on est en droit de fortement douter du futur d'Uber, surtout avec des concurrents qui deviennent particulièrement puissant (Didi en 1er lieu, mais aussi Lyft, Ola, Grab, etc). Mais le nouveau CEO, Dara Khosrowshahi, qui a largement fait la preuve de son talent chez Expedia, pourrait redresser la barre, restaurer l'image bien écornée de la société, refocaliser l'entreprise et lui redonner un autre souffle, etc. Le management d'Uber peut bien aujourd'hui faire la différence et sauver une boite qui avec son précédent management allait probablement dans le fossé.

Beaucoup de VC aiment/sont séduits par les entrepreneurs super ambitieux, déterminés, "couillus", affichant une très forte confiance (Travik Kalanick était de la sorte). Nous aussi ! Mais nous faisons bien aussi la différence entre avoir une forte confiance, tout à fait nécessaire, et avoir de l'arrogance et des certitudes dogmatiques...Et parfois la frontière n'est pas évidente. Nous faisons alors appel à une méthode plus "scientifique" pour affiner notre évaluation des entrepreneurs (une approche qui donne des "hard data on soft skills").

Il peut toutefois aussi y avoir des entrepreneurs arrogants et pétris de certitudes, sans flexibilité, qui pourtant réussissent ! Ils se sont parfois trouvés, un peu par hasard, au bon endroit et au bon moment. Parfois ils se sont juste fait racheter par miracle, par exemple par un concurrent étranger qui avait justement à ce moment là besoin d'une équipe locale (j'ai un exemple précis en tête). Ce sont parfois aussi ces chanceux là qui se risquent après à donner des leçons d'entrepreneuriat à la terre entière. J'en connais à vrai dire un certain nombre...

Réussir une fois, ça peut arriver par hasard, mais l'entrepreneur qui a déja monté et au final réussit 3 ou 4 entreprises, là on doit bien pragmatiquement admettre qu'il a quelque part la bonne attitude et la bonne méthode, faite d'humilité, d'écoute, de pragmatisme et de flexibilité ! Et c'est bien auprès des personnes de ce calibre que le jeune entrepreneur doit, très logiquement, chercher des conseils.

Les Amateurs de Champagne, les Grands Vignerons...et Plus-de-Bulles.com. Crowdsourcing d'Idées Marketing ?!

Chers amis,

Je sollicite votre aide sur la stratégie marketing de Plus-de-bulles, le grand spécialiste du champagne sur Internet !

Petit topo tout d'abord, en 3 points synthéthiques :

1) Côté Production

Les 35.000 ha de la Champagne sont travaillés par environ 16.000 vignerons. Mais la plupart ne font que travailler la vigne et vendent ainsi leur production de raisins à d'autres, à des coopératives (ie Nicolas Feuillate, alimenté par 5000 vignerons à elle seule !) et aux marques traditionnelles que le grand public connait.

Seuls un peu moins de 5.000 vignerons produisent et vendent leur propre champagne.

Sur ces 5.000 vignerons, schématiquement une grosse cinquantaine d'entre eux se détachent vraiment en terme de qualité. Ce sont d'incroyables artisans qui réalise un travail extraordinaire.

La Revue des Vins de France publie régulièrement la liste des 50 meilleurs vignerons de champagne, où l'on retrouve les Selosse, Diebolt-Vallois, Agrapart, Pierre Peters, Françoise Bedel, etc. Comme dans toute profession, on voit régulièrement aussi arriver dans le classement de jeunes vignerons prometteurs qui s'imposent par la qualité de leur travail. Ils ont souvent été formés par les icones de la profession, tel Anselme Selosse, sans doute le plus grand vigneron de la région, un véritable artiste au talent inoui (déguster ses cuvées est un très très grand moment).

"Artisan" est bien le mot : ils ne possèdent généralement que quelques hectares et ne peuvent ainsi produire que quelques dizaines de milliers de bouteilles par an. Ce contre plusieurs millions de cols pour les "maisons traditionnelles". Dom Perignon garde son volume de vente confidentiel, ce qui contribue à son image de luxe, mais il est selon toute vraisemblance autour de 6M de cols par an. Pour la rareté, il faudra repasser ! La marque Nicolas Feuillate, c'est plus de 10M de cols par an...

Quand on ne peut vendre que quelques dizaines de milliers de cols par an, il est impossible d'aller en Grande Distribution, qui elle dans son ensemble écoule bien plus de 100 Millions de cols par an, ni même dans une chaîne de cavistes comme Nicolas avec ses 500 points de vente.

En raison de la grande qualité de leur champagne et de leur production très limtée (la production totale de ces 50 meilleures vignerons ne doit même être la moitié de ce que produit Nicolas Feuillate, marque typique de grande distri sans véritable intérêt gustatif), les grands vignerons iconiques de champagne se retrouvent ainsi essentiellement en restauration gastronomique, et dans quelques cavistes triés sur le volet.

Exemple de la carte des champagnes de vignerons du Relais Bernard Loiseau à Saulieu (2* Michelin), cliquez sur l'image : Chartogne-Taillet, Tarlant, Jacques Lassaigne, Bérèche, Larmandier-Bernier...

A côté des maisons traditionnelles (Roederer, Deutz, Krug, Taittinger, Bollinger, Pommery), le Relais Bernard Loiseau met ainsi à l'honneur juste une poignée de grands vignerons, car leur qualité est égale (si ce n'est supérieure) à celle des "maisons".

Ils n'ont juste pas la "marque", car leur volumétrie ne leur permet tout simplement pas de faire du marketing, mais ils n'en ont pas non plus les prix...

D'où, de facto, un rapport qualité/plaisir/prix tout à fait exceptionnel.

Logique, simple et imparable.

 

2) Côté Consommateurs

Si la France est le pays du champagne, la frange de la population qui en est vraiment amateur est assez limitée. Selon nos estimations (vérifiées par un sondage grandeur nature avec un institut d'étude, Opinionway) ne dépasse pas 5%, soit peut être 1M de foyers...seulement

20% de la population n'en boit même jamais, 29% de façon extrêmement occasionnelle et 28% de façon assez occasionnelle. En clair, plus de 3 français sur 4 n'en boivent jamais ou que de façon très occasionnelle !

Ceux qui en boivent de façon plus régulière et les amateurs de champagne, quant à eux, ne sont qu'une petite minorité...Un "amateur" ayant été caractérisé de la sorte :

"j'en bois régulièrement à la maison pour le plaisir. J'achète au moins une trentaine de bouteilles par an en moyenne Au-delà des maisons connues j'aime aussi découvrir de bons vignerons/producteurs indépendants dans les guides, chez les cavistes ou les sites spécialisés..."

Ces amateurs, qui en consomment donc très régulièrement, savent que les grands vignerons de Champagne font un travail remarquable avec une qualité a moins égale à celle des "maisons", pour un prix inférieur, et donc les recherchent tout particulièrement.

Qui sont ces grands amateurs ?

On les trouve dans toutes les couches de population, mais avec une pondération bien plus forte chez :

• Les plus de 50 ans (âge moyen de l'amateur 51 ans !)
• Les CSP+
• Les retraités
• Les femmes

 

3) La mission de Plus-de-Bulles

Elle s'impose d'elle-même avec ce qui précède : au delà des grandes maisons, que le grand public peut aussi trouver assez facilement en grande distribution, la vocation de Plus-de-bulles est d'apporter aux amateurs de champagne les meilleurs grands vignerons, qu'on ne trouve justement que très difficilement...

En quelques clics, les amateurs trouveront ainsi les vignerons iconiques qu'ils ne peuvent généralement déguster que dans les restaurants étoilés...

C'est ainsi qu'au cours des 10 dernières années, Plus-de-bulles (qui a en effet 10 ans cette année), aidé par le grand Patrick Borras, (chef sommelier du restaurant 3* Pierre Gagnaire à Paris), s'est construit une gamme unique et extraordinaire de grands vignerons. Pour être clair, les 3/4 des 50 meilleurs grands vignerons de Champagne se retrouvent aujourd'hui chez Plus-de-bulles, nombreux d'ailleurs en exclusivité Internet totale ...

Plus-de-bulles s'est ainsi imposé comme le partenaire privilégié des meilleurs vignerons.

Bien évidemment, Plus-de-bulles.com est aussi toujours à l'affut de la jeune génération et des vignerons "qui montent", comme par exemple Jean Marc Sélèque, Aurélien Laherte ou encore Coessens

 

Ce topo posé, passons à la problématique business de la société !

La aussi, pour faire simple et clair, je pose juste 2 petits points :

• Plus-de-bulles a un gros avantage concurrentiel avec sa gamme large et unique de grands vignerons, parfois en exclusivité Internet. Les amateurs de champagne trouvent ainsi leur bonheur plus que nulle part ailleurs, et leur "repeat" est donc important (avec ainsi une Life TIme Value intéressante). Aujourd'hui, plus des 2/3 du CA de la société provient des commandes issues de sa base de clients.
• Google n'est pas vraiment le canal idéal pour aller dénicher les amateurs. D'une part en raison de leur typologie (CSP+, plus de 50 ans, retraités, etc), d'autre part le coût du clic est simplement prohibitif. Nous avons donc arrêté les adwords depuis belle lurette. L'acquisition client se fait aujourd'hui essentiellement par bouche à oreille, doucement mais sûrement.

La problématique que je vous soumets est donc simple :

Fort de ses avantages concurrentiels uniques, sur un marché de l'ordre de 1M de clients amateurs de champagne en France, Plus-de-bulles a encore un impressionnant potentiel de développement vu que nous n'en avons que 1% environ...

Néanmoins, soyons clair, fondamentalement, Plus-de-bulles doit apporter des produits de niche (re, les 50 meilleurs vignerons de Champagne ne représentent que 5 à 6M de cols seulement) à une clientèle de niche (les 5% de la population qui sont amateurs de champagne). Et ça c'est pas forcément simple ! Jusqu'à présent la société s'est développée sûrement...mais un peu plus lentement aussi. Pas d'explosion, ce qui a permis de se développer sainement dans la rentabilité, sans avoir recours à des levées de fonds !

Comment donc maintenant aller conquérir plus dynamiquement et efficacement ces clients amateurs vu que le grand canal simple, Google, n'est pas du tout efficace (vu la typologie des amateurs potentiels) et pour le moins trop dispendieux ?

Idées bienvenues n"hésitez à pas à m'écrire à michel(at)dayonepartners.com !! Promis, nous serons généreux en champagne pour les grandes et belles idées intéressantes.

Pour stimuler votre créativité, un peu de champagne peut d'ailleurs évidemment aider. Ce qui tombe bien, car en ce moment et pour quelques jours encore c'est la Foire aux Champagnes sur Plus-de-bulles, avec de nombreuses affaires à saisir sur 24 belles cuvées (grands vignerons comme maisons traditionnelles). Par exemple Diebolt-Vallois, Dehours, Eric Rodez, qui rentrent dans le top 20 des meilleurs vignerons...

Enjoy et merci de votre aide !

 

Echec, Risque & Responsabilité !

Je poste sur ce blog une chronique que j'avais notamment publiée dans LesEchos.fr il y a quelques jours.

Depuis quelques années, sous l’influence de la culture américaine, un vent de dé-stigmatisation de l’échec souffle sur l’écosystème entrepreneurial français. Excellente nouvelle, car l’échec fait tout simplement partie du jeu ! Ni plus, ni moins. Prendre la décision de créer une entreprise, c’est en effet se lancer dans une aventure économique jonchée de multiples risques, qui doivent être compris, acceptés et intégrés. Rien ne dit qu’on arrivera à finaliser techniquement son produit, que celui-ci rencontrera bien son marché, qu’il y aura un véritable modèle économique derrière, qu’il n’y aura pas au détour du chemin des concurrents encore plus gros, plus puissants, meilleurs ou plus rapides, ou qu’on arrivera à convaincre des investisseurs pour se financer, etc.

Mais peut-être aussi qu’à force de vouloir décomplexer l’échec, cela a crée quelques travers. Je m’aperçois que parfois on loue purement et simplement l’échec, voire on l’érige en marchepied nécessaire au succès. Le bon entrepreneur le deviendrait ainsi en commençant par échouer ! Certains pourraient même presque en arriver à dire : « amis entrepreneurs, lancez-vous, foncez, prenez tous les risques, ça passe ou ça casse, et si vous vous plantez non seulement ce n’est pas grave (vous êtes jeunes et ce n’est pas votre argent), mais cela va aussi vous former… »

Il est indéniable que l’échec peut (et doit) être formateur. S’il contribue à apporter plus de recul, une compréhension plus fine et complète des réalités et des contraintes économiques, s’il contribue à insuffler plus de pragmatisme, toutes choses tout à fait nécessaires pour réussir une carrière d’entrepreneur à succès, alors oui l’échec aura été une bonne expérience et il va faire grandir l’entrepreneur. Echouer, apprendre et rebondir, voilà bien le process entrepreneurial.

Mais il n’y a rien de systématique. En aucun cas c’est « je me suis planté, je suis devenu un meilleur entrepreneur ! ». C’est en apprenant lucidement de ses échecs que ceux-ci pourront être formateurs. Une analyse pas forcément simple car les véritables raisons ne sont pas toujours là où l’entrepreneur les voit lui-même initialement. Il faut laisser passer un peu de temps pour faire sereinement l’exercice d’introspection, et probablement aussi plusieurs regards extérieurs expérimentés pour aider l’entrepreneur à faire la part des choses. Comme l’expose d’ailleurs justement Michael Gerber dans le best seller «the e-myth revisited, why most small businesses don’t work », l’excuse donnée à l’échec est souvent externe, mais la réalité est que c’est interne.

Vouloir positionner l’échec entrepreneurial comme un point de passage obligé et bénéfique est sur le fond tout aussi étonnant que de stigmatiser l’échec. Et cela pourrait induire 2 risques importants : d’une part celui de minimiser le sens des responsabilités, et d’autre part celui de ne pas assez porter l’attention sur ce qui va maximiser les chances de réussite.

Le sens des responsabilités est une valeur qui n’est peut être pas assez mise en avant chez certains entrepreneurs et qui, par ailleurs, n’est peut-être aussi pas aussi courante que cela. Pourtant, il ne faut pas oublier qu’un CEO a une responsabilité vis-à-vis de ceux qui lui ont fait confiance, ses actionnaires et ses collaborateurs. Son devoir est d’honorer cette confiance.

Il ne viendrait à quiconque doué d’un minimum de sens des responsabilités d’accélérer sur une petite route de montagne verglacée, avec une voiture en mauvais état, sans tableau de bord, et avec des enfants à l’arrière ! Il en va de même en entreprenariat, pourquoi chercher à accélérer fortement si on a pas encore validé quelques hypothèses clés : l’existence d’un marché, l’adéquation et la pertinence du produit, une esquisse de modèle économique valide, une organisation et un contrôle financier adéquat, etc. Accélérer sans contrôle et dans le brouillard conduit à une forte probabilité de sortie de route.

Mais pour certains entrepreneurs novices, il semblerait parfois que l’excitation de l’hyper accélération, qu’on peut assimiler au frisson d’adrénaline du grand 8, prenne le pas sur la satisfaction – oh combien plus profonde - de bâtir méthodiquement et peut-être plus progressivement, quelque chose de solide et durable.

Certains échecs retentissants récents interpellent. Comment en effet ne peut-on pas être choqué par cette start-up spécialisée dans la réparation de smartphones qui a levé 15M€ en septembre 2015 pour se retrouver en redressement judiciaire en juin 2016, moins d’un an après ? Elle s’était précipitée dans une hyper croissance, avait ouvert une centaine de points de vente, ce sans mettre en place en parallèle les évidents et nécessaires contrôles pour piloter son business efficacement (marges, stocks, etc). Le fondateur relatant aussi récemment qu’ils arrivaient dans leur incubateur comme des « demi dieux »…

On ne peut donc pas mettre sur le même plan tous les types d’échecs. Entre une start-up qui ne trouve finalement pas son marché et/ou son financement, et une autre qui échoue parce qu’elle n’a simplement pas « géré » et a pris la grosse tête, ce alors qu’elle avait bel et bien un vaste marché et une financement opulent, ce n’est pas tout à la fait la même chose et la même responsabilité qu’il y a derrière.

Sur le fond, le point pour l’entrepreneur est aussi d’avoir parfaitement conscience de ce qui va maximiser ses chances de réussite.

D’aucuns comparent l’entrepreneuriat à la recherche scientifique, pour laquelle on ne parle pas d’échec mais simplement « d’expérimentation ». Comparaison qui me semble hardie sur le fond. Elle permettrait certes de minimiser l’impact de l’échec ainsi que de se dédouaner de sa responsabilité, puisqu’il ne s’agissait que « d’expérimentation ». Les investisseurs qui ont perdu leur argent et les collaborateurs ayant perdu leur emploi apprécieront…

Mais passons, car il y a tout de même bien un élément fondamental de similitude entre la recherche scientifique et l’entrepreneuriat. Comme le rappelle en effet Yuval Noah Harari dans son passionnant best seller mondial « Sapiens », la science moderne repose sur le constat latin « ignoramus » autrement dit « nous ne savons pas ». Elle postule que nous ne savons pas tout et, de manière encore plus critique, elle accepte que ce que nous croyons savoir pourrait bien se révéler faux avec l’acquisition de nouvelles connaissances. En clair, la démarche du chercheur est une démarche d’humilité, de test & learn, de remise en cause, de critique.

Et c’est bien cette démarche là qui est efficace en matière d’entrepreneuriat, et qui maximise les chances de réussite. On teste, on essaye d’abord à petite échelle, on valide ses hypothèses (sur l’existence du marché, sur le produit, sur le pricing, sur la façon de le vendre, sur l’organisation adéquate à mettre en place et sur les bons collaborateurs à recruter, etc), puis on accélère, de plus en plus fortement au fur et à mesure que les paramètres sont validés, où le contexte s’éclaircit et où la société devient de plus en plus solide. L’attitude entrepreneuriale gagnante est certes d’avoir une grande confiance en soi et en son projet, mais en même temps de ne point avoir de certitudes trop ancrées. Il faut au contraire tester et valider méthodiquement et sans relâche, en mettant ses hypothèses à l’épreuve du terrain. L’humilité en la matière n’est pas une valeur morale, c’est tout simplement un véritable outil méthodologique entrepreneurial.

Or, combien d’entrepreneurs sont au contraire pétris de certitudes, voire d’arrogance quant à leur idée, à leur capacité à la développer, à la taille du marché qu’ils visent ainsi qu’au rythme d’adoption, à leurs forces vs les concurrents, etc ? Si, au contraire, l’accent était mis sur cette attitude d’humilité, de questionnement et de test & learn progressif, cela minimiserait mécaniquement les risques d’échec, et de façon certaine l’amplitude de l’échec.

Au final, il faut encore une fois revenir au bon sens et à des principes sains et simples. L’échec entrepreneurial fait partie du jeu, il n’a donc ni à être stigmatisé ni à être encensé. On peut apprendre de ses échecs, certes, mais d’une part ce n’est ni simple ni automatique, et d’autre part on peut et on doit aussi apprendre de ses succès. Si créer une start-up c’est de fait prendre toute une série de risques, ce n’est pas pour autant qu’il faut prendre n’importe quel risque, bien au contraire ! Le bon entrepreneur qui réussit sur la durée est celui qui sait prendre des risques calculés et qui, même transcendé par sa vision créatrice et son enthousiasme, n’en oublie pas moins de gérer rigoureusement en tenant compte des réalités et des contraintes économiques et financières.

Chez Day One, nous essayons autant que faire se peut de contribuer à façonner cette attitude gagnante chez les entrepreneurs...

Keynote Apple et Nouveaux iPhone : un peu Déçu !

Chaque année, depuis 2008 (après l'intro commerciale du 1er iPhone en juin 2007) j'attends avec une certaine impatience à la mi septembre la nouvelle salve d'iPhone avec leurs lots de nouveautés, plus ou  moins grandes, et j'achetais alors le nouveau modèle immédiatement...

Cette année, je ne sais pas si je vais prendre le X, c'est probable en fait (quoique, cf tout en bas), mais ce sera de toute façon avec moins d'enthousiasme et sans me presser, ce malgré les nombreuses avancées technologiques annoncées hier.

Les motifs de (petite) déception sont en fait plutôt nombreux :

• Il n'y a pas eu de suspense : à cause de plusieurs fuites, on était déja au courant des annonces du keynote, les 3 modèles d'iPhone, leur nom, leur form factor, la nouvelle Watch cellulaire, la nouvelle Apple TV 4K, etc.
• Les iPhone 8 et 8 Plus ne sont que des évolutions intéressantes (processeur A11 Bionic qui semble être une vraie bombe, meilleur capteur photo, prêt pour la réalité augmentée, chargement sans fil, etc). Le fait que ce ne soit que de "belles évolutions" n'est pas nouveau, mais il y a 4 petites choses très concrètes qui m'ennuient : 1) Il n'y a plus la couleur Jet Black que j'adore vraiment. 2) Le 8 Plus a quand même pris 5% de poids en plus (202g vs 188g sur le 7 Plus, qu était déja 10% plus lourd que le 6 Plus qui ne faisait que 172g) et il est aussi un poil plus épais (7,5mm vs 7,3mm), 3) Son autonomie semble être légèrement inférieure (Apple annonce jusqu'à 13h en surf Internet contre jusqu'à 15h sur le 7 Plus). Et enfin 4), Apple en a profité pour augmenter son prix par le jeu d'une capacité mémoire supérieure : le 8 Plus 256Go coûte 1089€ alors que l'iPhone 7 Plus 128Go coûtait 1019€. Le 128Go n'existant plus, c'est de la consommation forcée de Go car 64Go est insuffisant mais 256Go est way too much. Par ailleurs, cette hausse de prix intervient dans un contexte où l'€ s'est pourtant revalorisé face au $...
•  L'iPhone X quant à lui a aussi quelques motifs de (petite) déception, même s'il est globalement bien alléchant et incorpore beaucoup de techno (reconnaissance faciale, capteur 3D pour la réalité augmentée, grand et super écran OLED très contrasté dans une form factor pourtant plus compacte que le 8 Plus, capteur photo également bien amélioré, etc) : idem pas de Jet Black (j'y tenais vraiment !); idem autonomie inférieure (Apple précise bien 2h de plus que l'iPhone 7, mais ma référence c'est le 7 Plus dont l'autonomie est bien supérieure au 7); idem pas de 128Go mais un 256Go à 1329€, ça commence à faire un peu cher, même si en la matière je ne suis pas très price sensitive; idem un poil plus épais que le 7 Plus (5%, 7,7mm vs 7,3). A noter enfin que la disparition du bouton Home et de TouchID va entraîner un nouveau geste pour le retour Home (un swipe de bas en haut à faire tout en base de l'écran) dont je me demande si c'est vraiment plus simple et efficace que le bon vieil appui sur le bouton Home et son capteur d'empreintes ?! Par ailleurs, pour l'ouverture de l'appareil, quid en plein soleil avec des lunettes de soleil, il faudra probablement les enlever pour que l'appareil vous reconnaisse. Autre point, FaceID ne permet l'enregistrement que d'une seule personne alors que TouchID en permettait plusieurs. A voir donc à l'usage le véritable gain apportée par cette techno vs le bouton Home et son TouchID. Enfin, la news tombée hier est qu'il ne serait pas disponible avant début novembre, donc un retard assez significatif qu'on avait en fait déja supputé. Mais dans la mesure où cette année je ne suis pas vraiment impatient...

Une autre raison pour ne pas se presser d'acheter le X, c'est que même s'il est prêt pour la réalité augmentée avec son capteur 3D...il n'y a tout simplement pas encore beaucoup d'applications sur le marché à ce jour. Apple sort une techno qui a une longueur d'avance sur les développeurs, il faut un peu attendre...

Néanmoins, si je suis donc personnellement un poil déçu et quitterais mon 7 Plus Jet Black avec quelques regrets, ça ne va pas empêcher Apple de battre ses records de ventes, tout simplement d'abord parce qu'on arrive aujourd'hui à 3 ans du "super cycle" qui avait vu l'arrivée de l'iPhone 6 en 2014 et ses grands écrans, et il devrait donc y avoir en 2017/2018 une sacrée vague d'upgrades.

Par ailleurs, le pricing des 8/8 Plus ayant pris un petit coup de hausse, l'ASP va monter et ainsi booster le CA. Cela ajouté au fait qu'on a cette année 3 nouveaux iPhone dont un modèle très premium à plus de 1300€, je m'attends à un Q4 2017 (Q1 de l'année fiscale 2018 pour Apple) absolument record. Ils devraient largement dépasser les 80Mds$ de CA cette année sur ce trimestre de Noël, et peut-être même frôler les 85Mds€. Et à la clé aussi des profits records.

Point intéressant, pour la 1ère fois "ever", Apple a aussi gardé au catalogue le modèle de n-2, soit les 6S et 6S Plus. Ce qui fait maintenant une gamme de 8 appareils différents (et avec les couleurs et les capacités mémoire on approche la soixantaine de SKUs), allant de 349$ à 999$, lui permettant en théorie de couvrir plus de segments :

L'action a baissé hier, ce qui n'est qu'une réaction un peu légitime vu qu'il n'y avait pas de surprise sur les nouveautés annoncées (la logique de "buy the rumor sell the news"), mais les investisseurs vont très rapidement se refocaliser sur l'essentiel, à savoir la génération de profit et de cash de la société. Et pour le coup celle-ci n'a rien de décevant !

Market permitting, l'action pourrait bien dépasser 170$ prochainement (au cours du 4ieme trimestre)...et Apple continuer sa marche pour devenir la 1ère société à atteindre 1000 Milliards de capitalisation boursière (aujourd'hui 830Mds$). J'avoue avoir pris une partie de mes profits au dessus de 160$ (j'ai quasiment fait du x2 en un peu plus de 12 mois), mais il m'en reste encore un bon paquet que je vais maintenant garder.

Finalement, ce qui m'a le plus intéressé dans les annonces d'hier c'est la Watch. J'ai le même modèle depuis le printemps 2015 (acier inox), et il serait temps de la changer ! La fonction cellulaire et le côté waterproof de la série 3 (que je n'ai pas sur mon modèle) sont de bonnes raisons d'upgrader. Et j'aime bien aussi cette petite touche rouge sur la molette...

Au passage, c'est une petite prouesse d'Apple de rendre sa Watch cellulaire sans lui faire prendre le moindre d'embonpoint !

A noter aussi que la Watch Series 1 reste au catalogue, pour 269€ seulement. Voila un price point d'entrée qui est de nature à bien booster les ventes.

Pour une raison inconnue, et de façon même étrange, on remarquera qu'Apple a profité de l'introduction de ces nouveaux produits pour discrètement augmenter assez significativement ses prix sur les iPad Pro. Le 10.5" a par exemple pris 70€, passant de 839€ à 909€. soit une hausse de 8% tout de même !

iPhone Week (et pas que) !

C'est mardi à 19h heure française qu'Apple dévoilera ses nouveaux iPhone, directement à son nouveau campus "spaceship", amphithéatre Steve Jobs.

A ce moment la malheureusement je serai dans le train de retour de Lille, donc je ne verrais pas le keynote en direct ;-(

A vrai dire, énormément de choses, y compris les images des nouveaux modèles, ont déja allègrement fuité sur Internet. Il devrait donc ne pas y avoir beaucoup de surprises :

• 3 modèles seront présentés, iPhone 8 et 8 Plus, évolution des 7 et 7 Plus (Apple saute donc l'appelation 7s et 7s Plus) ainsi qu'un iPhone X, car c'est le 10ième anniversaire de l'iPhone, qui sera lui doté d'évolutions bien plus radicales...et très alléchantes.
• Ce dernier en effet, sera presque aussi compact qu'un iPhone 7 (voir photo comparative ci-dessous), mais aura pour autant un écran OLED encore plus grand que le 7 Plus (5,8" vs 5.5"), bord à bord, il sera doté de la reconnaissance faciale en lieu et place du capteur d'empreinte (a priori très efficace), et aura des cameras 3D pour des applications de réalité augmentée. Il aura aussi la recharge sans fil par induction. Apple délaisserait le chassis en aluminium pour du verre, comme sur les iPhone 4 et 4S. Il sera doté de la toute nouvelle puce A11, un bolide. Son appareil photo pourrait prendre des videos 4K à 60 ips, wow !
• L'iPhone X ne sera probablement disponible qu'en très petites quantités initialement, du fait a priori de problème de production et d'approvisionnement en écrans. La rumeur de ces problèmes ont d'ailleurs fait chuter le cours de Bourse d'Apple sous les 160$ vendredi. On parle d'une production de seulement 10,000 unités par jour initialement, soit une goutte d'eau, très en dessous de la demande potentielle : pour comparaison, Apple vend en moyenne 850.000 iPhone par jour sur le Q4 calendaire, et 600.000 par jour en moyenne dans l'année !).
• L'iPhone X devrait être 20 à 30% plus cher que l'iPhone 8 Plus, ce qui en faira l'iPhone le plus cher jamais vendu. Ceci étant, compte tenu de ses caractéristiques et de la fidélité de la base Apple, je m'attends à un vaste succès...du moins au niveau de la demande (re les problèmes de production). Si Apple réussit à monter en cadence question production, il va faire un Q4 absolument record.
• Les 3 nouveaux modèles devraient être encore plus waterproof (IP68 vs IP67), comme l'actuelle Apple Watch de 2ième génération.

• Et à propos de Watch, on attend une Série 3, elle aussi encore plus waterproof, mais surtout plus autonome de l'iPhone, capable de passer des appels sans son maître (puce GSM intégrée) ! De quoi certainement bien stimuler les ventes et atteindre 30M d'unités/an ?
• Pour compléter ces annonces matérielles, on attend aussi une nouvelle version de l'Apple TV, avec de la 4K.

Enfin, en parallèle et accompagnant cette salve de nouveaux appareils, on attend iOS 11, qui a le potentiel d'être un véritable game changer pour les iPad, avec notamment un multitâches de bon aloi.

Amis Entrepreneurs : Le Succès vient parce qu'on a Confiance...mais aussi les Pieds sur Terre et pas trop de Certitudes !

Chers amis entrepreneurs,

Lisez d'abord cet article de CNBC d'il y a quelques jours sur "how Warren Buffet's optimism has helped him succeed, according to psychology."

L'article relate notamment :

"To be successful, you need to understand that vital difference between believing you will succeed and believing you will succeed easily,"

"People who are confident that they will succeed and equally confident that success won't come easily, put in more effort, plan how to deal with problems before they arise and persist longer in the face of difficulty,"

Ce qui est bien ce que je résume à mes entrepreneurs depuis des années : pour réussir, ayez confiance, mais soyez pragmatique et n'ayez aucune certitude ! Ce principe était inscrit en grand dans mes Ateliers Entrepreneurs en 2010 et 2011 !

Il faut avoir une forte confiance dans sa capacité de succès, mais en même temps savoir que ça ne va pas venir tout seul, être conscient des énormes challenges à surmonter, du très dur labeur qu'on va devoir accomplir, et des risques qu'on va devoir affronter. On peut y arriver, on va y arriver, mais cela sera forcément très difficile et compliqué.

Pour parfaitement refléter cela, voila ce qu'un ami entrepreneur, qui vient récemment de finaliser un (très) belle levée (2 chiffres à côté des millions !) vient de m'écrire :

"Pour XXX, la partie compliquée commence maintenant du coup, on verra si j'y arrive :)"

"En vrai, j'ai promis la lune à tout le monde (...) et si la place en question est vacante (il n'y a personne), il y a tellement d'options possibles pour y parvenir que la probabilité de prendre le mauvais chemin et de taper le mur est assez forte, surtout avec la galère opérationnelle derrière..."

Chapeau. Pragmatisme et humilité à la fois ! Il est forcément mieux parti pour réussir que ceux qui affichent de l'arrogance voire de l'auto-satisfaction, même si pour lui ce ne sera pas facile du tout et que ce n'est pas non plus gagné.

Pour le coup, on peut noter que ces 2 notions de pragmatisme et humilité se rejoignent ici. Je ne sais d'ailleurs pas si c'est l'humilité qui commande le pragmatisme, ou l'inverse. Mais en l'occurence ici ça participe de la même chose. En entrepreneuriat, l'humilité n'est pas une valeur morale, c'est juste du bon sens !

Concernant le "j'ai promis la lune", il ne faut pas prendre cela négativement au sens "j'ai berné". Cela n'est pas du tout le cas. Car, oui, pour lever beaucoup de capitaux il faut montrer une très grande ambition, faire rêver, faire une excellent story telling et évidemment inspirer confiance sur sa capacité d'exécution. Toutes choses que cet entrepreneur a parfaitement réussi.

Après, c'est bien aux investisseurs à faire leur due diligence, non seulement sur le contour économique du projet (potentiel, economics, concurrence, etc) mais également et surtout sur l'aspect humain (ambition, détermination, pragmatisme, agilité et sens des responsabilités des entrepreneurs).

Pour nous chez Day One, un entrepreneur ambitieux et déterminé, mais sans pragmastisme ni sens des responsabilités, nous fuyons. Cela évite les grosses catastrophes comme on a pu en voir ces derniers temps. La clé après étant de mettre au point des méthodes un minimum rigoureuses pour valider ces qualités...