J'étais parti ce matin dimanche pour me faire quelques kilomètres de natation - 4 ou 5km - et finalement la forme physique et mentale étant la, je me suis fixé d'aller battre mon précédent record de 8km (touché il y a 15j) et d'atteindre les 10km, la distance marathon en natation. Le record du monde de la spécialité est en 1h52 environ, ce qui n'est en effet pas loin du temps du marathon.
2h47 non stop et 304 bassins (de 33m) plus tard, objectif atteint, ce qui donne une vitesse moyenne honorable de 3,6km/h. Le poul moyen de 137 seulement montre que j'ai bien géré l'effort.
Très franchement, je suis content à 55 ans de pouvoir encore faire ce genre de performance.
A force de réitérer régulièrement ces sessions de natation longue distance (3 sessions de plus de 6km depuis début janvier: 6.6km le 6 janvier et 8km le 14 janvier), je commence à intégrer les choses :
Le plus compliqué c'est finalement la partie 20-100 longueurs. Passé les 1ers bassins, on tombe en effet très vite dans la monotonie, ce alors que l'échéance est encore très loin. La, il faut lutter contre le découragement, l'envie d'arrêter et les longueurs paraissent bien...longues !
Ca fait penser aux 1ers temps d'une start-up, qui cherche son marché, qui cherche son modèle, qui peut se décourager car c'est compliqué...Mais il faut tenir, la ténacité est clé.
Après, progressivement, on prend le rythme et une fois qu'on a basculé dans la 2ième moitié (donc après 120-150 bassins, ie 4 ou 5km), le temps s'écoule finalement sans qu'on y fasse très attention. On déroule alors, tel un métronome, avec le cerveau qui s'occupe en cherchant à penser à de multiples choses, pas prises de tête si possible pour ne pas perdre la concentration sur le rythme et la respiration !
Je dirais qu'arriver à la moitié environ, c'est l'équivalent pour une start-up d'avoir prouvé le product/market fit et défini son modèle. On se sent bien mieux, les bases pour construire sont bien là.
Les 50-60 derniers bassins (soit disons 1,5-2km) se passent finalement assez facilement. Le graal est proche.
Créer et bâtir une belle entreprise, ce n'est pas un sprint mais vraiment un marathon (agrémenté parfois de quelques sprints ceci dit).
10km et 2h47, c'est long, très long, je ne me vois pas chercher à dépasser cette distance, mais plutôt à améliorer mon temps, avec l'objectif de gagner une dizaine de minutes en 2018, ce par des entrainements très réguliers de 3 à 5kms (100 à 150 longueurs). Et une tentative de 10km toutes les 5 à 6 semaines. Au bout du compte, je devrais avoir fait au moins 300km de natation cette année, 5 à 6km par semaine en moyenne.
Rien que sur janvier, l'historique de ma Watch indique que j'en suis à 37km depuis le 1er janvier.
Ironiquement, ma Watch qui était à environ 30% d'autonomie environ quand je me suis glissé dans l'eau à 7h17 - je pensais que c'était suffisant - est tombée en rade de batterie à la 295ième longueur, soit 9.735m (ci-dessous) ! Les 9 derniers bassins m'amenant exactement à 10.032m, et 5' de plus environ, n'ont pas été comptabilisés. Argh !
Félicitations, belle performance !
Posted by: Guillaume BESCOND | January 28, 2018 at 10:38 PM
C'est vraiment une performance impressionnante. Plus que la distance en elle même, c'est la vitesse qui est incroyable. C'est avec ou sans matériel?
PS: La fréquence cardiaque avec la watch est-elle fiable sous l'eau?
Posted by: clement | January 29, 2018 at 11:39 AM
Le rapport à la motivation, la base de ce que j'explique à mes clients. La moitié du travail est dans la tête.
Posted by: Sylvain | January 29, 2018 at 11:52 AM
@Clément, avec des palmes quand même !
@Sylvain, en l'occurence sur une longue distante j'aurais tendance à dire que 80% c'est du mental
Posted by: Michel de Guilhermier | January 29, 2018 at 01:19 PM
Bonjour Michel,
Virages culbutes ?
J'en suis incapable. Et pourtant, quelle économie d'énergie.
Posted by: laurent75005 | January 30, 2018 at 11:15 AM
Avec des palmes, pas possible le virage culbute ;-)
Posted by: Michel de Guilhermier | January 30, 2018 at 11:17 AM