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« Krach Big Tech : Petite Perspective ! | Main | La Réponse de ChatGPT A Mon Post BackMarket ! »

December 28, 2022

Comments

Bonjour Michel.
Merci pour cet article. Voici quelques réactions à chaud de la part d'un tout petit industriel dans le hardware... En France.

Les challenges de BackMarket sont immenses. La demandes est monstrueuse. Tant que le tiping point de la part de la demande ne sera pas passé, ils survivront - avec leurs 10 points de marge par vente.
Et pourquoi ils ne pourrons pas ds la masse être fiable ? Precisement parce que la masse souhaite du prix avant tout et sont ok avec un produit qui ressemble a un original mais sur lequel il y a des concessions (une des raisons de la chute de SAVE c'est les vols interne car un besoin important de réparer avec des couts de réparation bas)

J'en vient donc a ce qui pour moi est nécessaire pour construire une plateforme fiable aux yeux des clients :

- élever la notation subjective de l'état de l'appareil, mais faire écrire concrètement ce qui a été changé, quel sont les impacts/risques que cela engendre a l'usage (je: une face avant de téléphone implique un apn frontale souvent sale, une batterie change implique une autonomie incertaine, un bloc apn implique une ouverture souvent moins bonne...)
C'est simplement de la transparence et de l'objectivité.
Il est aujourd'hui plus en valeur et vendu plus cher un téléphone qui faire des photos sombresc avec un écran sans luminosité, plutôt que un téléphone non modifié avec un écran rayé. Est ce logique ?

- dire si les réparations / changements ont été réalisé avec les matériels officiel ou des copies.
Idem c'est assumer la réalité, et donc le "risque" qualité. C'est aussi permettre d'assumer le prix

- côté vendeur, toutes les market place cherchent à rendre captif leur client mais surtout les échanges Client / vendeur : et donc ils font perdre du temps a leur clients : les vendeurs, et aux clients finaux ! Tous ces protagonistes souvent impérativement passer par la dite plateforme pour échanger. C'est un soucis global des mécanismes actuel mais qui explique que des gros comme Apple ne vendent pas et ne vendrons et viendrons pas sur back market.
Du coup les petits ont besoins de vendre pour "survivre" continuerons de prendre les places restantes.

La reprise d'un téléphone chez Apple est toujours moins avantageuse que via un "petit local" et c'est toujours plus cher d'acheter sur Apple refurb. Le petit a donc un double challenge qui l'oblige à écraser sa marge, trouver des composant toujours moins cher pour avancer.

Ce n'est de mon point de vue sur le long terme pas vertueux et surtout deceptif.

Enfin, d'un point de vue vendeur c'est extrêmement chronophage, peu fonctionel car trop Manuel, trop restrictive et pas assez ouverte vers le service client. (Vécu car nous avons essayé- puis arrêté !)

En conclusion la demande marche est irrationnelle mais surtout idilique, il est rare d'avoir un iphone flambant neuf a 200€. Et ce qui est rare est cher : c'est donc cher de conséquences d'acheter uniphone neuf a 200€ ;-) (c'est ironique pour illustrer mon propos)

Bien sur dispo pour en échanger plus avant.
Matt.

Merci Matt.

Si les clients ne veulent que du prix, il y a bien un problème de fond intrinsèque avec cette industrie ! On ne peut proposer les prix les plus bas qu'en faisant des compromis sur la qualité des pièces et la rigueur des process et du quality control.

Si Apple ne se met pas plus à fond sur cette industrie (en France, car ils font ben du reconditionnés ailleurs en Europe), où oui il y a une grosse demande, c'est bien peut-être qu'il y a ce paradoxe, trop de personnes ne voulant avant tout que du prix chez nous, ce qui n'est pas le business d'Apple.

Perso je préfèrerais acheter un iPhone reconditionné 15% moins cher que le neuf chez Apple (comme le discount pratiqué par Apple sur les Mac refurb) que 25% moins cher mais avec des risques importants (car pas les mêmes pièces et la même rigueur du reconditionnement).

Par ailleurs, je viens d'apprendre il y a qq instants que BackMatket avait licencié 13% de ses effectifs en décembre...

Belle journée

Bonjour Michel,

Et merci pour vos posts toujours très intéressants.

Concernant le marché du téléphone reconditionné, un autre acteur français a eu une trajectoire différente de Back Market mais très intéressante je trouve (je suis biaisé, nous en étions actionnaires). Il s'agit de Recommerce.

Société créée par de jeunes ingénieurs passionnés par l'économie circulaire il y a déjà une quinzaine d'année, ils ont convaincu dans un premier temps Bouygues Telecom d'utiliser leurs services pour reprendre les téléphones usagés de leurs clients, mais aussi pour proposer des téléphones reconditionnés à leurs abonnés.
Bouygues reprenait donc les smartphones pour le compte de Recommerce, grâce à une interface dédiée facile d'utilisation pour ses vendeurs. Recommerce se chargeant (avec des prestataires de qualité, sur un modèle fabless), de les reconditionner, et de les revendre. Les complexités étant le sourcing des téléphones, le pricing (à l'achat et à la vente), et la gestion de la chaine de reconditionnement (avec un arbre de décision de type : vaut-il mieux revendre vite un téléphone dans son état ou le faire reconditionner pour le vendre plus cher (mais porter le stock et prendre le risque de dépréciation dans l'intervalle)).

La société a réalisé 3 tours de table : un premier d'amorçage avec le fonds 3T, un BA proche de Bouygues et Bouygues Telecom Initiatives, puis une série A avec Seventure et BPI (et à nouveau 3T) et enfin un tour de "growth" avec Capza et Creadev. La société a finalement été vendue au Groupe Mulliez.

C'est une société rentable , qui réalisait lors de sa vente plus de 100 M€ de CA, en forte croissance, avec une équipe de dirigeants et fondateurs ayant de vraies convictions dans le domaine.
Ce fut une belle aventure pour les différents actionnaires qui ont tous réalisé de belles plus values (mais ce n'est pas une licorne).

De notre coté (VC), un regret (ou une erreur d'appréciation) : nous pensions que les opérateurs français et européens "copieraient" plus vite les bonnes pratiques de Bouygues dans ce domaine, qui a tiré un vrai avantage de son association avec Recommerce (donnant ainsi par la reprise ou par la proposition de téléphones reconditionnés de qualité du pouvoir d'achat à ses clients, réinvesti en abonnements ou services de Bouygues et donc en chiffre d'affaires pour cet opérateur). En réalité, cela a pris des années et ce marché B2B2C n'a décollé que 5 à 10 ans après nos anticipations. Le marché adressé était donc largement plus petit qu'estimé pendant notre période d'investissement.
Second enseignement : ce marché était ces dix dernières années un vrai farwest, en France mais aussi partout dans le monde, avec des sociétés très borderline en termes de pratiques commerciales, de paiement de la TVA ou de composants utilisés pour le reconditionnement par exemple. Beaucoup de sociétés se sont lancées (et ont été financées) sur des business models non pérennes : elles ont disparues mais ont perturbé le marché.

Bonne journée.

Merci @Bruno, éclairage super intéressant !
Je crois que le Farwest continue…

Bonsoir Michel,

Merci pour cet billet qui renforce mon sentiment négatif vis à vis de Backmarket, qui néglige ce fameux dernier kilomètre avec une qualité moyenne des livreurs.
Cela peut nettement gâcher l'expérience utilisateur et casser la relation entre un acheteur et un vendeur.
Ancien de chez Pixmania, j'avais touché du doigt cette difficulté à avoir des livreurs au bon niveau de qualité pour obtenir une expérience utilisateur très satisfaisante.

Merci Richard, je ne pense pas qu’ils négligent chez BackMarket ce fameux dernier km, qui reste un vrai pbm pour tous les eCommerçants, y compris pour Amazon. Combien de fois j’ai été déçu d’une livraison Amazon, le livreur mettant le colis comme « laissé au gardien » alors qu’ils trônait en plein milieu de l’entrée à la vue de tous….

Et c’est clair que cet aspect peut largement gâcher la satisfaction du client…

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