Bien malheureusement, la semaine dernière n'a fait que confirmer ce que j'écrivais lundi 26 octobre dernier (post ICI).
- Le taux de positivité aux tests, qui était à 17% il y a une semaine, a bien maintenant dépassé la barre des 20% (20,4% précisément hier dimanche) alors que de mémoire il était à seulement 10% il y a même pas un mois).
- J'écrivais : "j'aurais du mal à ce stade à ne pas extrapoler qu'on va atteindre les 2000 décès/semaine", et nous en avons malheureusement eu près de 2300 cette semaine.
- Et un nouveau confinement d'1 mois (pour commencer...) a été décrété à partir du 30 octobre...
Et tout pointe vers le fait que cette puissante 2ième vague, que l'on voyait d'ailleurs arriver clairement dès le mois d'aout (lire mon post de mi août ICI) devrait encore s'amplifier, et ce avant que les effets du confinement fassent, peut-être, sentir leurs 1ers effets d'ici 3 à 4 semaines.
Je relisais aussi mon post du 11 mai dernier, lors du "déconfinement", malheureusement juste et prémonitoire sur la plupart des points.
Je réitère aussi d'ailleurs au passage que le Covid devrait bien être le black swann de Trump, en voie selon toute probabilité de perdre les élections US : Biden a 8 points d'avance dans les sondages nationaux, autant en Pennsylvanie, un "swing state", et tie-break en Floride, le plus important des swing states. La question étant plutôt avec quelle marge Biden va gagner et donc les chances d'avoir une passation en douceur.
Quelques données alarmantes sur l'accélération foudroyante de l'épidémie, en France, mais aussi en Europe et dans le monde :
275.000 nouveaux Covid détectés semaine dernière en France, et 2260 décès (contre un pic à 6300 la semaine du 6 avril dernier). Si on n'aplatit pas rapidement la courbe, on va droit mécaniquement vers la saturation des hôpitaux et donc une situation dramatique.
Et chez nos voisins européens, la courbe est pas loin d'être dentique. En Belgique c'est encore plus foudroyant avec près de 900 décès semaine dernière, pour un pays 6 fois plus petit que la France. Cumul Allemagne, Espagne, Italie, Belgique et UK :
Cette flambée a fait que l'Allemagne s'est résolue à un nouveau confinement partiel à partir du 2 novembre, idem pour le UK et en Belgique, couvre feu en Espagne et en Italie, etc.
L'accélération de l'épidémie est aussi mondiale, sauf au Brésil et en Inde qui sont en reflux, avec le nombre de cas détectés hebdo qui a doublé depuis la mi août, passant de 1,8M à 3,5M semaine dernière, et celui des décès de 36.000 à 46.000. On peut craindre que le record de 51.000 décès hebdomadaires la semaine du 13 avril soit bientôt battu.
Le 1er confinement avait duré au total un peu moins de 2 mois (17 mars - 11 mai), alors on ne voit pas trop comment, avec cette 2ième vague qui est au moins aussi puissante que la 1ère si ce n'est pire, que ce nouveau confinement pourrait durer moins longtemps, surtout qu'il est moins sévère, qu'on peut se déplacer pour aller travailler, et que les écoliers, collégiens et lycéens sont aussi dans la nature...
Donc, une levée du confinement au 1er décembre prochain...je n'y crois pas du tout. Ce sera prolongé, quasi certainement.
Et d'ici la, un nouveau tour de vis n'est pas çà exclure, le gouvernement pourrait y être obligé en fonction de l'évolution sanitaire.
Quant à Noël, symbole de fête et de joie, il devrait être bien terne cette année. D'ici 6 semaines, le gouvernement sera certainement devant un dilemne délicat : déconfiner pour les fêtes, en prenant de gros risques sanitaires, où maintenir par sécurité de fortes restrictions d'une façon ou d'une autre. En Israel, lors des grandes fêtes juives de septembre, le gouvernement avait tranché en faveur de la santé en reconfinant pour 3 semaines. J'imagine que ce sera pareil en France.
Bref, si un miracle n'est jamais impossible, le probabilité pour que cette fin d'année 2020 soit morose voire sinistre est grande...A titre individuel, familial, mais aussi économique. Les secteurs de l'événementiel, du tourisme, de l'hôtellerie et de la restauration, du jouet, de nombreux retails physiques, et tant d'autres, vont continuer à trinquer sec. Et beaucoup n'auront pas assez de réserves pour tenir le temps qu'il faut et risquent fort alors de périr d'ici la reprise, ou a minima d'être trop affaiblit.
Je ne peux donc que réitérer ce que j'écrivais sur ce blog à la mi août, "mon conseil, réduisez vos coûts et préservez votre cash pour tenir encore 12 mois minimum sereinement, afin d'avoir encore ensuite largement assez de munitions pour investir quand les choses iront mieux". Gardez de précieuses munitions, ça risque d'être long...encore 12 mois voire plus...
Et en parallèle, on peut (on doit) profiter de cette période pour se réinventer, repenser toute son activité, son organisation et ses process, explorer de nouvelles voies, tout en restant, toujours, très proche de ses clients. Pour l'entrepreneur positif et réaliste (je ne dis volontairement pas "optimiste"), un risque, une menace, est aussi source d'opportunités. Et pour les entreprises avec une trésorerie importante, pourquoi ne pas aussi regarder vers du M&A, du rachat d'actifs à bon compte ?
Et à titre individuel et familial, soyez parano, surtout ceux qui ont des enfants qui vont à l'école, au collège ou au lycée.
Certes, on aura encore la possibilité de commander de belles et bonnes bulles de champagne pour se consoler, mais pas sûr que ça compense totalement.
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