Michel de Guilhermier's Blog

L'Honnêteté Intellectuelle, Base de la Grande Réussite Entrepreneuriale !

J'ai eu la chance et le bonheur au cours des 20 dernières années, d'abord en tant que business angel puis surtout depuis la mise en place de L'Accélérateur Capital Partners il y a 4 ans, d'accompagner étroitement une grosse centaine de start-up.

Si les chemins du succès sont multiples et qu'il faut parfois se garder de faire trop de généralités et émettre trop de lois, il y a cependant certaines constantes humaines que j'ai observées.

L'Accélérateur met en avant 4 valeurs cardinales qui nous apparaissent clés pour la réussite, l'ambition, l'humilité, l'engagement et l'intégrité, il y en a une qui m'apparait particulièrement centrale pour qu'un entrepreneur aille très loin, et je voudrais la partager bien clairement ici, c'est : l'intégrité.

Et en fait, je pense plus spécifiquement aujourd'hui à l'une des sous composantes de l'intégrité, qui est l'honnêteté intellectuelle. Elle m'est particulièrement chère pour 2 raisons essentielles, qui vont bien au delà de la simple "morale", qui n'est même pas le sujet ici :

• 1) Les entrepreneurs qui ont de l'honnêteté intellectuelle sont éminemment plus sympathiques. Quand ils ont tort ils le reconnaissent rapidement de bonne foi, ils ne cherchent pas à défendre l'indéfendable, et une discussion saine et constructive peut alors avoir lieu. Dans quelques mois cela va faire exactement 20 ans que j'ai quitté le monde de la très grande entreprise (en l'occurence PepsiCo), et l'un des bonheurs de la vie d'entrepreneur est de choisir sa vie, et notamment de choisir avec qui on veut travailler, ou pas. Et, oui, je choisis bien clairement de ne pas travailler avec des gens qui n'ont pas l'honnêteté intellectuelle comme qualité, car ils ne me sont pas du tout sympathique. La mauvaise foi, beurk ;-)

• 2) L'honnêteté intellectuelle permet de progresser. La, je prends ma casquette "d'accompagnant de start-up". De fait certains entrepreneurs apprennent et progressent bien plus vite que d'autres, et l'honnêteté intellectuelle fait partie des drivers. Car celui qui en a saura reconnaître ses limites et ses torts, il saura reconnaître quand il ne sait pas, il saura reconnaître ses biais d'analyse, ses erreurs de jugement, et il progressera alors en conséquence. Pour aller très loin en entrepreneuriat, alors qu'on est dans un monde incertain où on construit chaque jour dans l'inconnu, il faut constamment se questionner et s'améliorer. Aussi miser sur un entrepreneur qui a de l'honnêteté intellectuelle minimise les risques et maximise les chances d'aller très loin ! Aussi simple et clair que cela.

Je discutais justement hier avec l'un de mes associés qui me disait textuellement au sujet d'un entrepreneur : "c'est dommage, il a une belle société, mais elle aurait pu avoir une dynamique largement meilleure s'il avait eu plus d'honnêteté intellectuelle; mais on ne le changera pas, et il ne changera pas; il ne s'en rend pas compte ou alors il préfère s'aveugler...".

De fait, il n'est pas possible de vraiment faire progresser efficacement un entrepreneur qui n'a pas d'honnêteté intellectuelle. C'est vain, c'est une perte de temps. Je ne dis pas qu'il ne réussira pas, il le pourra peut-être, à un certain niveau. Mais je suis intimement convaincu qu'il n'ira jamais très loin. Ce n'est pas un cheval sur lequel il faut miser si on veut construire un vrai géant.

A contrario, une vraie droiture intellectuelle est pour moi le signe d’une grandeur d’esprit, driver fondamental de réussite. 

Le pire, mais c'est aussi une réalité, c'est qu'on peut avoir des personnes avec la plus parfaite malhonnêteté intellectuelle, mais qui ne s'en rendent même pas compte eux-mêmes. Ils sont empétrés dans leur psychologie, ils sont malheureusement dans le deni de réalité, ils mentent à leur monde comme il se mentent à eux-mêmes, sans le savoir. Etre honnête intellectuellement c'est aussi tout simplement être réaliste et pragmatique, voir la réalité telle qu'elle est et non pas telle qu'on la voudrait.

Etre honnête intellectuellement c'est aussi accepter le doute, montrer qu'on sait douter. Or il est des gens qui croient que montrer son doute c'est montrer une faille, montrer une faiblesse...

La grande question est alors de savoir détecter le degré d'honnêteté intellectuelle chez une personne (ou dans mon cas et celui de L'Accélérateur, chez un entrepreneur).

Il y a d'abord une bonne nouvelle fondamentale. Nous avons déterminé que l'honnêteté intellectuelle est en fait la résultante de plusieurs caractéristiques psychologiques. Aussi via un profiling psychologique détaillé, on peut l'apprécier avec un bon degré de probabilité, même si l'honnêteté intellectuelle dépend aussi d'autres paramètres comme la culture, l'éducation et des enjeux...

De plus, le bon sens est toujours aussi très utile. J'ai pour ma part une technique efficace : quand je pose plusieurs fois des questions aussi simples que précises, qui ne demanderaient pas 30" à certaines personnes bien constituées pour y répondre, et que j'obtiens systématiquement des réponses évasives si ce n'est vaseuses et pontifiantes, je sens qu'il y a un problème.

Les chiffres par exemple, on les connait ou on ne les connait pas. Si on ne les connait pas, ce qui est déja parfois ennuyeux et signe d'un esprit pas assez concret, on demande de patienter pour aller les chercher et les donner, mais on ne cherche pas à noyer pas le poisson avec des envolées lyriques et des grandes tirades généralistes ! Rien ne m'agace plus que le bullshit.

Un vrai bon entrepreneur a la tête dans les étoiles, il a une vision long terme, mais aussi les pieds bien sur terre, il est très concret et connait parfaitement ses metrics !

De la Corrélation entre l'Ecoute, la Reconnaissance et la Réussite Entrepreneuriale. 1001Menus et Xavier Zeitoun !

Les problématiques de vente B2B sont une récurrente de nombreuses start-up de L'Accélérateur, et je relisais récemment le post de Xavier Zeitoun, co-fondateur et CEO de 1001Menus sur le sujet, ICI

Il y donnait 5 conseils clés, précisant que ceux-ci lui avaient été prodigués par Thierry Tupin, super spécialiste de la question que je connais depuis plus de 20 ans et que j'avais recommandé à Xavier pour améliorer son process commercial.

Xavier fait partie des meilleurs entrepreneurs de L'Accélérateur, et sa société, 1001Menus, connait aujourd'hui une superbe trajectoire, que nous sommes d'autant plus fier de partager que c'est le fruit d'un pivot effectué il y a maintenant près de 4 ans, quand nous étions au début de notre relation long terme avec l'équipe.

La réussite de Xavier et des 2 autres co-fondateurs, Thomas et Julien, est aussi la résultante directe de leur attitude et de leurs valeurs, qui épousent parfaitement les 4 valeurs cardinales de L'Accélérateur :

• Ambition
• Humilité
• Engagement
• Intégrité

Ce matin même, je discutais justement avec Thierry Tupin, et il me disait tout simplement de Xavier :

• "Échanges toujours très fructueux avec Xavier que j'apprécie beaucoup pour son écoute (et sa reconnaissance !)".

De manière générale, j'ai bel et bien pu observer une forte corrélation entre l'humilité, l'écoute, la reconnaissance et la réussite entrepreneuriale.

Rappelez-vous aussi de ce que disait Edgar Grospiron, le double champion olympique membre du pool de super coachs en développement humain de L'Accélérateur, ICI :

• "Quand j'échouais, je ne m'en prenais qu'à moi, mais quand je réussissais, je remerciais mon entraîneur et mon coach."

Pour rester très pragmatique, dans notre mission à L'Accélérateur de financer et d'accompagner sur la très longue durée des entrepreneurs talentueux et de les emmener très loin, nous devons forcément lourdement travailler sur l'aspect humain, et cela commence par avoir un filtre de ces 4 valeurs.

Car nous savons bien que si l'humilité et l'écoute ne sont pas la, nous aurons une double difficulté :

• L'entrepreneur ne saura pas s'adapter. Avec le risque que tôt ou tard il loupe un virage.  Même si  initialement les choses marchent, la vraie réussite est sur la longue distance et découle aussi d'une succession de grandes décisions et de virages bien négociés.
  
• L'entrepreneur n'aura pas de reconnaissance : il en voudra toujours aux autres en cas de problème, et en cas d'hypothétique réussite, nous n'y serons jamais pour rien, tout cela sera à mettre à son crédit ! Selon le bon vieil adage : "take all the credit for your success, blame the others for your failures"

Bien évidemment, les 3 autres valeurs sont tout aussi clé dans la réussite :

• Si l'ambition n'est pas là, l'entrepreneur se contentera d'un succès relatif, et il pourrait même être amené à revendre sa société trop rapidement, histoire de casher out. Ce n'est pas notre vision, nous souhaitons rester pour le très long terme.
• Si l'engagement n'est pas là, il n'aura pas non plus l'énergie pour aller très loin
• Enfin, condition sine qua non, s'il n'y a pas d'intégrité, faire des affaires avec lui nous exposerait à des déconvenues. La réalité est que, pour certains, quand il est question d'argent ils n'ont plus aucune valeur, plus aucune loyauté ni aucune dignité. Nous ne voulons évidemment pas frayer avec de tels individus.

A propos d'Humilité, Corrélation Entre le nombre d'Interviews et la Performance !

Tiens, petit post rapide sur le coup des 23h, à partir des événements du jour...

- Je lisais aujourd'hui une interview d'un très jeune fondateur et CEO français, qui 2 ans après la création venait récemment de faire une belle levée de fonds (il doit probablement associer cela au signe d'une grande réussite), et qui se permettait de donner quelques leçons de management...

- Ce soir je dinais avec un bon ami, CEO et fondateur d'une société côté au Nasdaq, à la market cap de quelques milliards de $, qui insistait sur le fait que l'un de ses jobs actuellement était de distiller dans son organisation de l'humilité à tous les niveaux. Et qui au lieu de donner des leçons posait lui surtout nombre questions... Sacré contraste...

- Et enfin, de retour chez moi, un bon ami, d'une intelligence et d'une sagessse prodigieuse, m'apprenait la chose suivante (évoquant le gars du haut et son interview) :

"Il y a une étude bien faite dans Journal of Finance US qui montre une corrélation parfaite R2 entre :

• Nombre d'interviews du patron, taille de sa photo dans le rapport annuel et taille de la photo dans les interviews.
• Médiocrité de la performance financière.

La il est bien parti le gars..."

FioulReduc.com, de la Construction d'un Empire sur la Durée !

J’ai toujours suivi avec attention l’actualité du secteur de l’énergie et tout particulièrement celle du secteur pétrolier, notamment aux US. Toutefois, je dois bien l’avouer depuis l’intégration de FioulReduc.com (l’Accélérateur Printemps 2012), ce secteur ne cesse de m’intriguer et mes longues sessions de travail avec l'équipe, et notamment son Président co-fondateur, Guillaume Bort, me confortent dans le fait que l’énergie est un grand sujet d’avenir pour le web.

Rapide parallèle avec le secteur des Telco pour illustrer ma pensée. Les opérateurs historiques sont en train de se faire lentement « commoditiser » en étant relégués au rang de simples fournisseurs de tuyaux. Les GAFA en tête, grâce à leur culture « customer centric » et leur focus sur la satisfaction et l'expérience client, s’imposent progressivement en achetant de la bande passante et en contrôlant la distribution des offres, ne laissant aux historiques que des miettes et la maintenance d’une activité de réseaux extrêmement capitalistique. Même la sacro-sainte carte SIM, pierre angulaire de la relation avec leurs abonnés, n’est plus à l’abri de l’appétit féroce des GAFA, Apple en tête.

L’énergie vit actuellement cette même transition. Hier l’amont - les centrales nucléaires, les terminaux méthaniers, les réseaux de distribution - faisaient la fierté des gros bras du secteur. Aujourd’hui, ils sont un mal nécessaire ou au mieux une ligne comptable valorisant un actif. Et ces mêmes acteurs qui voyaient jadis l’aval comme un centre de coûts sans intérêt, cherchent aujourd’hui en toute hâte à défendre leurs portefeuilles clients qui fondent comme neige au soleil avec l’arrivée des plates-formes digitales.

La réalité est tout simplement que la chaîne de valeur traditionnelle verticalement intégrée est remise en question, les rentes changent de mains, les vieilles barrières à l’entrée s’effritent. On a franchi une nouvelle étape et les plateformes comme FioulReduc incarnent cette inversion du modèle d’affaires avec transfert de la valeur captée de l’amont (l’outil industriel) vers l’aval (le client).

Rapide retour en arrière, quand FioulReduc intègre la promo 1 de l’Accélérateur au printemps 2012, le site n’est même pas encore en ligne et ils ont zéro partenaire distributeur. On partait donc de 0 et de loin, comme ce que nous aimons d'ailleurs, mais nous misions (comme toujours) sur l'équipe, sa capacité à exécuter une big bold vision et à construire progressivement une grande société sur la distance. Aujourd'hui et trois ans seulement après le lancement du service, c’est un total de 60 000 transactions passées pour plus de 55 millions d’euros de CA cumulé. Et sur la seule année 2015, l’équipe devrait en faire autant avec 50 millions d’euros de CA. Et il est probable qu'en 2016 ils en fairont autant que sur les 4 1ères années réunies...

C'est beau … mais ce n’est rien comparé à l’incroyable ambition de l’équipe qui a bien l'intention de disrupter ce vieux et énorme secteur. Je dirais même que c'est maintenant que les choses sérieuses commencent vraiment : une grande société se construit sur la longue distance et l'analyse de toutes les sociétés qui ont réussit montre que les 10 1ères années ne sont en fait que de "l'entrainement" par rapport à l'accélération qui arrive après. Au début, dans les 1ères années, on cale la proposition de valeur, le modèle, l'organisation, etc, et après on accélère fortement. La création de valeur d'une société au cours de ses 2ième et 3ième décennies est 5 à 10 fois plus importante que durant sa 1ère décennie.

On comprend ainsi logiquement pourquoi L'Accélérateur souhaite accompagner ses meilleurs entrepreneurs sur des décennies - dont Guillaume de FioulReduc - et contribuer à construire des empires. Nous avons ainsi crée et peaufiné pour cela un nouveau modèle pour financer et développer de jeunes start-up sur le très long terme et bâtir les entreprises leaders de demain !

Bien évidemment, pour être dans une telle perspective, l'entrepreneur doit lui avoir un mindset particulier, loin d'être simplement un opportuniste court-termiste avide d'un enrichissement personnel. Il doit se sentir investi d'une mission, et vouloir la mener avec fougue et ténacité pendant des décennies. Les capitaines d'industrie bâtisseurs sont bien au coeur de notre cible...

Pour en revenir au secteur de l'énergie, le constat est simple, sur les 10 dernières années et selon Eurostat, les ménages européens n’ont eu de cesse de réduire leurs dépenses : -2% pour les vacances, -4% pour la téléphonie, -7% pour les loisirs/culture ou encore -13% pour l’habillement. A l’inverse et alors que se chauffer est un besoin vital, la facture d’énergie a augmenté de plus de 25% ! Cette très forte augmentation a fait basculer plus de 100 millions d’européens en situation de précarité énergétique, c’est-à-dire dépensant plus de 10% de leurs revenus pour se chauffer.

Sur la base d’une promesse simple visant à permettre aux européens de se chauffer moins cher, l’équipe poursuit donc désormais deux objectifs clairs. A court-terme imposer une marque forte sur l’énergie fioul et dépasser le milliard d’euros de CA et, à moyen-terme, poursuivre sa mutation déjà entamée vers les services énergétiques pour accompagner ses clients vers une consommation d’énergie plus responsable. Reproduire ce qu’ils ont réussi à faire à l’échelle du fioul domestique en France et imposer, comme Booking, Airbnb ou BlaBlaCar, une marque forte, 100% digital, sur un marché européen de l’énergie de plus de 500 milliards d’euros !

L'autoroute est bien là, FioulReduc y déboule...

Lire aussi le post du 1er septembre ICI : "Entrepreneurs, C'est Tellement Grisant et Rentable d'Avoir une Vision (Très) Long Terme ! Sit Tight !"

 

A Propos de "Licornes"...Il Faut Aussi Etre un Colosse Question Modèle Economique !

Rapide réflexion ce matin, alors que je suis en séminaire offsite avec FioulReduc (L'Accélérateur Printemps 2012) pour élaborer la stratégie des 10-15 ans à venir...

On parle beaucoup de "licornes", ces entreprises qui dépassent le milliard de valorisation...

Voila d'ailleurs ICI la liste des licornes avec leur valorisation respective, à février 2015 (il manque encore notre champion français Blablacar qui a bien atteint ce statut tout récemment, rumeur d'une levée de 160M$ sur valorisation de 1,2Mds$, non confirmée par les protagonistes).

Si ça peut en faire rêver beaucoup, si je me réjouis qu'en France on crée des licornes, j'avoue aussi que ça ne me touche pas totalement, et j'irais même au dela, ce n'est pas fondamentalement ce qui m'anime, ce n'est pas au coeur de mes préoccupations.

Finalement, dans une perspective très long terme, bien plus important et fondamental que d'atteindre 1 Milliard de valorisation, il y a le besoin, la nécessité :

• De se définir un vaste marché qui pèse des milliards voir des dizaines de milliard d'€.
• De se définir les avantages concurrentiels à acquérir pour y opérer de façon rentable et pérenne.
• Définir précisément les actions pour y arriver ainsi que les milestones en chemin.

Alors, mécaniquement, si on exécute bien, au bout d'un certain temps non seulement la société atteindra bien 1 milliard de valorisation, mais surtout elle pourra intrinsèquement aller bien plus loin. Peut-être qu'elle mettra 10, 15 ou 20 ans pour atteindre sont premier milliard, mais elle aura une bonne probabilité de passer de 1 à 10Mds$ durant la décennie suivante, si l'équipe dirigeante garde son ambition, sa soif de conquête...et les pieds sur terre !

Et c'est bien cela qui m'intéresse : non pas accélérer pour atteindre le statut de licorne en quelques années, mais poser méthodiquement les bases de ce qui deviendra dans 20 ans un véritable mastodonte industriel !

"What matters most in any industry is to have long term sustainable competitive advantages", Warren Buffett.

Evidemment, ça c'est quand on veut vraiment construire et aller très loin, bâtir un leader pérenne, s'imposer en véritable capitaine d'industrie. Quand on a qu'une perspective court-termiste de revendre la patate chaude au plus haut prix, la le jeu est différent ;-)

Petit rappel, durant sa 1ère décennie Starbucks est passé de 0 à 800M$ de CA, et durant la 2ième décennie ils sont passés de 800M à 8Mds$ de CA...Et j'aurais de très nombreux autres exemples de ce type. PhotoBox, dans l'économie numérique, a suivi le même type de chemin et d'accélération : 10 ans pour passer de 0 à 100M€ de CA, puis 5 ans pour passer de 100 à 500M€ de CA...OK, j'aurais peut-être pas du revendre et partir en 2007, mais si je ne l'avais pas fait, je n'aurais ni MotoBlouz ni L'Accélérateur...

Ainsi, si c'est évidemment très bien de chercher à faire une licorne (chercher à dépasser 1Mds€ de valo), c'est fondamentalement encore plus important pour le très long terme d'avoir posé les bases de très solides avantages concurrentiels acquis dans un marché potentiellement énorme !

1. Groupon fut une licorne question valorisation en très peu d'années...on voit le résultat aujourd'hui
2. Twitter fut également une licorne question valorisation en très peu d'années...mais perd toujours une fortune et sa pérennité en tant que société indépendante est tout à fait questionnable !
3. Et je n'évoque pas les dizaines voire centaines de "centaures" (100M$) bâtit en 2-3 ans lors de la bulle de la fin des années 90...qui n'eurent pour 99% d'entre eux aucun avenir...Rappelez-vous des Geocities (racheté par Yahoo pour près de 4Mds$), Peapod, Webvan, etc. Aux US, des centaines de dotcoms, qui quelques mois avant valaient des fortunes...étaient en faillite. Sont restés celles qui avaient un vrai modèle économique pérenne. Et chez nous en Europe, Boo, qui avait levé 150M€ environ, connut une faillite retentissante...

Au delà de devenir une licorne, et aujourd'hui il y a abondance de capitaux prêts à prendre des risques (comme on a eu à la fin des années 90) et parier sur des modèles a priori à gros potentiel, et donc générant des licornes question valorisation, il faut aussi devenir, tôt ou tard, un colosse question modèle économique !

Celui qui avait du flair et a revendu juste avant l'explosion de la bulle en 2000 a certainement gagné beaucoup d'argent, mais celui qui avait misé sur Amazon et s'est patiemment accroché au fil des années a finalement gagné infiniment plus...

Oui, on peut faire des coups, mais in fine on gagnera infiniment plus sur la longue durée en construisant des modèles pérennes avec de véritables avantages concurrentiels sur des marchés importants.

Je ne suis pas un investisseur qui vise à faire du x100 sur 5 ans, si ça arrive je ne me plaindrais évidemment pas (cf ci-dessous), mais je me sens au fond bien plus un bâtisseur sur le très long terme (des décennies), L'Accélérateur en est le reflet, en ayant développé un modèle unique de financement et d'accompagnement de start-up sur le très long terme, et ainsi bâtir les entreprises leaders de demain et après-demain.

Un VC est logiquement attiré par un TRI maximal en quelques années, car c'est ce qu'il a vendu à ses LPs qui sont venus pour cela. Il est possible de faire du 50 voire même 100% en quelques années, mais cela n'est pragmatiquement pas possible sur 20 ou 30 ans.

100%/an sur 7 ans donne x128. C'est évidemment très bien. Un VC qui mettrait 2 à 3M€ et récupèrerait ainsi 250 à 400M€ 7 ans après. Je suis aujourd'hui souscripteur d'un fonds qui a sa 1ère licorne et qui va bel et bien réaliser du +100%/an au strict minimum sur 7 ou 8 ans, empochant une plus-value à 9  chiffres. Vous devez certainement voir de qui il s'agit !

Si cette peformance n'est pas possible sur la très longue durée, il est par contre possible de faire du 20% par an sur 40 ans, et question retour cash absolu, c'est évidemment très largement mieux...C'est par exemple le TRI de l'investissement dans Decathlon, selon mes estimations, et pour prendre une incroyable success-story française (création en 1976). 20%/an sur 40 ans revient à faire du x5000...

Puis-je aussi rappeler qu'une licorne est un animal mythologique, alors qu'une belle grosse société de 10Mds€ de CA, construite sur la durée de quelques décennies, ça c'est bien plus concret et réel ;-)

Ah mes amis, quel luxe de pouvoir se payer le privilège de réfléchir et d'agir sur une très très longue durée ! Avoir comme perspective de temps des décennies donne une force incomparable...

Entrepreneurs, C'est Tellement Grisant et Rentable d'Avoir une Vision (Très) Long Terme ! Sit Tight !

Allez, pour ce 1er jour de septembre, signe de rentrée, un article de fond...

Bâtir une société sur la (très longue) durée car on a une vision lointaine et une véritable mission de fond à accomplir est finalement ce qu'il y a de plus excitant et...rewarding (à tous points de vue).

Decathlon, leader mondial dans sa catégorie (et véritable modèle de développement long terme pour L'Accélérateur) dépasse aujourd'hui les 10Mds€ de CA après 40 ans, mais prévoit maintenant de doubler de taille dans les 5-6 ans à venir. On peut d'ailleurs déja en déduire une chose, la création de valeur s'accélère avec le temps : 40 ans pour passer de 0 à 10Mds€, mais après 5-6 ans seulement pour créer une autre tranche de 10Mds€ (j'y reviens plus bas).

Decathlon a cette projection car sa mission est aussi claire que large : démocratiser la pratique du sport en offrant des produits au rapport qualité/prix toujours meilleur. Son marché - mondial évidemment aujourd'hui - est colossal, et malgré ses 10Mds€ de CA actuellement il n'en a, selon ses estimations, que quelques %. Son modèle économique est bien calé, ses avantages concurrentiels clairs (évidemment, size matters), la rentabilité est aujourd'hui bonne, il ne lui reste plus qu'à dérouler... Avoir une autoroute devant soi est clairement ce qu'il y a de plus sympathique.

Ce qui est vrai pour Decathlon et ses 10Mds€+ de CA aujourd'hui, est aussi vrai à toute petite échelle : prenons un autre exemple que je connais bien avec Plus-de-Bulles, le site leader des amateurs de champagne.

La vision et la mission de la société sont aussi claires que simples : apporter aux amateurs de champagne le meilleur, à savoir la gamme la plus large, y compris voire surtout avec les excellents vignerons iconiques de la région, des prix serrés, et un service parfait. Positionnement clair, mission claire.

Créée en 2007, la société s'est progressivement et très prudemment développée, sans aucun apport de capitaux extérieurs par la suite (si ce n'est les miens) et le modèle actuel est calé et rentable. La société a développé des avantages concurrentiels avec de nombreuses exclusivités, fruit de son intense travail terrain dans la région à la rencontre des producteurs, facilité par le fait que les fondateurs sont tous 2 champenois.

On reste ceci dit dans de l'eCommerce, dont il ne faut pas non plus rêver sur les marges (surtout avec les grandes maisons qui font payer leurs marques, ie Dom Perignon ou Krug qui sont des machines à cash pour LVMH), mais les coûts fixes sont sous contrôle très strict ;-)

Il se consomme en France environ 180M de bouteilles de champagne par an, et j'estime personnellement que la cible des "vrais" amateurs, qui en consomment à titre privé chez eux au moins quelques dizaines de bouteilles par an, est comprise entre 100,000 et 200,000. C'est évidemment peu à l'échelle des 35 ou 40M d'adultes en France, c'est aussi une minorité du marché du champagne, peut-être quelques petits %, mais compte tenu du fait que Plus-de-bulles n'en capte aujourd'hui qu'une toute petite fraction (car il n'a jamais vraiment fait de marketing), le site a de très nombreuses années de croissance devant lui !

Ainsi, même si la magnitude n'a rien à voir, on est ainsi exactement dans la même problématique que Decathlon et ses 10Mds€+ de CA : 

• Un marché clairement défini (les amateurs de champagne).
• Sur lequel on a un modèle calé et rentable, avec des avantages concurrentiels.
• Une autoroute devant soi, car la société ne capte encore que quelques petits % du marché.

On pourrait se fixer d'avoir 10, 20, 30 ou 50% de la cible des amateurs en France, de toute façon l'effet est le même, on en a encore pour de très nombreuses années de développement. Et ça pourrait même se compter en décennies.

Avoir un point de mire un objectif très lointain, mais néanmoins atteignable et crédible, remplit l'esprit et la vie d'un sens de la mission et de la trajectoire et, croyez-moi c'est bien agréable de savoir où on va et comment on y va, et encore plus quand c'est sur le très long terme !

Avoir cet objectif très long-termiste permet aussi assez facilement de faire les bons choix. Notamment, pourquoi vendre la société aujourd'hui qui n'en est qu'à quelques % de son objectif, sachant qu'elle pourrait valoir 10 ou 50x plus dans 15 ou 20 ans ?! Et la création de valeur, je le répète, peut s'accélérer avec le temps quand on a trouvé son marché, son modèle, sa rentabilité et bien définit ses avantages concurrentiels et son unicité...

Prenons 3 exemples :

• Starbucks est passé de 0 à 800M$ de CA au cours de ses 10 1ères années, puis de 800M à 8Mds$ au cours des 10 suivantes, puis de 8 à 22Mds$ au cours de la 3ième décennie. Autrement dit, la création de valeur fut de 800M€ en 1ère décennie, 7,2Mds$ sur la 2ième et 14Mds$ sur la 3ième...
• Walmart a crée 250M$ de CA supplémentaire/an en 1ère décennie, 400M$ en 2ième, 6000M$ et 3ième et 21000M$ en 4ième (en $ constant, je précise, j'ai fait les calculs).
• Photoways (PhotoBox) est passé de 0 à 100M€ de CA en 10 ans, puis de 100 à 500M€ en 5 ans.

Prenez Shutterfly, Webhelp, Netflix, Amazon ou VistaPrint, pour prendre d'autres sociétés de la "Nouvelle Economie", et vous trouverez le même phénomène d'accélération dans le temps de la création de valeur (je le répète, caveat important, une fois que le marché, le modèle, la rentabilité et les avantages concurrentiels sont bien trouvés).

Comme toute société ceci dit, Plus-de-bulles connaîtra forcément des difficultés dans son parcours, tôt ou tard et plus ou moins importantes, mais la sens de sa mission et sa perspective long terme l'aideront nécessairement à les surmonter. Dans sa grande jeunesse dans les années 60 Auchan fut sur le point de sombrer, comme Decathlon au début des années 80, ou comme Starbucks a du fermer 1000 magasins en 2008-2009 qui avaient été trop vite ouverts, ainsi que rappeler son fondateur (Howard Schultz) qui s'est d'ailleurs empressé de revenir sur les fondamentaux et la mission long terme de la chaine...

"Ils perdirent de vue l'objectif, aussi ils perdirent la bataille" ! (Sun Tzu, l'Art de la Guerre)

La vie entrepreneuriale m'a appris une chose, avoir de belles idées c'est très bien, savoir bien exécuter c'est encore mieux, mais la très très grosse création de valeur (je pense à des centaines de millions d'€ voire des milliards) va dépendre de votre capacité à vous projeter sur le très long terme, et à tenir sur la durée. Sit tight...

Et la, c'est clairement un passionnant travail sur le mental...

Dans un domaine qui n'a rien à voir (Bourse), quoi que, l'incroyable Jesse Livermore disait quelques chose que je vous invite à profondément méditer :

"And right here let me say one thing: After spending many years in Wall Street and after making and losing millions of dollars I want to tell you this: It never was my thinking that made the big money for me. It always was my sitting. Got that? My sitting tight! It is no trick at all to be right on the market".

Quand je vois tous ces court-termistes qui cashent out rapidement, je me dis qu'ils n'ont vraiment rien compris...Caveat cependant, il y a un cas de figure légitime, quand on a pas d'avantage concurrentiel pour s'imposer sur la durée, et quand on ne peut vraiment pas les créer, il vaut mieux pragmatiquement en effet céder sa société.

Et à noter aussi qu'avoir une perspective long terme oblige forcément à avoir un comportement loyal et éthique. On observe évidemment que ceux qui sont court-termistes n'ont pas à s'embarrasser pas de principe, se foutent de leurs partenaires, clients comme fournisseurs (laisser des ardoises n'est pas un problème pour eux), ils se foutent des "valeurs", ils ne respectent pas les pactes ou grugent sans remord leurs associés, car les lendemains ne sont pas dans leur problématique. Ils vivent tout simplement de coups, parfois voire souvent sur le dos des autres...

Leur réussite éventuelle sera toujours à l'image de ce qu'ils sont : petite, limitée. Mais si c'est ça l'image qu'ils se font d'une vie réussie, grand bien leur fasse...

"L'honnêteté est plus une preuve de bon sens que d'intelligence" (Barenton Confiseur)

Le Nageur Champion n'est Pas un Homme Parfait...et il en Va de Même de l'Entrepreneur Champion ! MAJ

En regardant semaine dernière les performances de Florent Manaudou et de manière générale les nageurs lors des championnat du monde de natation à Kazan, il m'est venu une petite réflexion sur le parallèle entre le monde du sport et de l'entrepreneuriat...

Dans ce qui est connu comme "L'homme de vitruve" (ci-dessous), Léonard de Vinci a dessiné les proportions physiques idéales de l'homme : une envergure égale à la taille et une longueur des jambes égale à celle du buste.

En natation cependant, discipline que je connais bien pour l'avoir pratiquée en compétition de nombreuses années dans ma lointaine jeunesse, la morphologie favorable est d'avoir notamment de longs bras (ce qui est évidemment lié à la taille) et un buste proportionnellement plus grand que les jambes, de manière à avoir une ligne de flottaison très haute.  On pour ajouter également des articulations très souples (pour avoir une grande amplitude de battements) et une faible densité (ie rôle de l'ossature, pour ne pas couler !). En clair, des caractéristiques bien particulières.

Si on se réfère à l'incroyable Michel Phelps (à droite), meilleur nageur de tous les temps et athlète le plus titré aux Jeux Olympiques (22 médailles dont 18 d'or), pour une taille de 1m93 (ce qui n'est d'ailleurs pas forcément très grand pour un nageur, Florent Manaudou mesure 1m99, Camille Lacourt 2m, Yannick Agnel 2m04), on a :

• Des jambes bien plus courtes que le buste avec seulement 88cm (au lieu des 96cm idéalement)
• Une envergure disproportionnée de 2m01 (contre 1m93 idéalement)

Ainsi, Michael Phelps dispose d'une morphologie très particulière, parfaitement adaptée aux performances en natation, mais s'écartant nettement des canons de proportions idéales !

S'il y a eu des nageurs de relativement petite taille (notre championne Roxanna Maracineanu des années 90 ne mesure que 1m65), que la brasse est d'ailleurs aussi la nage pour laquelle l'incidence de la taille est la plus faible, de manière générale une morphologie disproportionnée avec des grands bras et clairement un grand buste est un facteur favorable aux performances de natation !

Si le nageur parfait n'est donc pas une homme parfait selon les canons de "l'homme de Vitruve", je crois qu'il en est de même pour les vrais grands entrepreneurs !

On ne parle pas ici évidemment de morphologie spécifique, mais d'un ensemble de qualité, de caractéristiques psychologiques et d'un mindset très particulier. Tout comme pour être un excellent nageur, pour être un excellent entrepreneur, il faut des caractéristiques bien spécifiques...

Pêle-mêle et sans aucune hiérarchie je pourrais citer quelques éléments de la "morphologie psychologique" idéale de l'entrepreneur : un tempérament d'action voire de guerrier avec une farouche volonté pour bâtir, vaincre et aller toujours plus loin, de très grandes oreilles pour écouter largement, une grande capacité de travail, une forte exigence avec soi-même comme avec les autres qui peut éventuellement tourner au despotisme, une capacité de focus extrême quitte à en oublier ce qu'il y a à côté, des prédispositions pour penser "outside de box", remettre en question l'ordre des choses (aussi parfois se remettre en question avec humilité, même si l'entrepreneur peut avoir un bel ego), innover, une forte résistance à la pression et une capacité de rebond, etc.

On est ainsi parfois très loin de l'homme paisible, affable, équilibré, avec qui il est toujours agréable de vivre et avec qui la vie est un long fleuve tranquille...Le grand entrepreneur est un conquérant, pleinement investi dans sa mission, totalement concentré sur son objectif , en voulant toujours plus, mettant la barre toujours plus haut (Steve Jobs disait que le but de tout entrepreneur devait être de "laisser une marque dans l'univers"), super attentif aux détails... Tout cela contribuant parfois à en faire un être maniaque et despotique, intolérant à la paresse et au manque d'ambition !

Ni Steve Jobs ni Jeff Bezos par exemple, 2 entrepreneurs exceptionnels, ne sont considérés comme des hommes avec qui il est/était facile de vivre et travailler, leur exigence extrême et leurs coups de colère étaient/sont leur marque de fabrique, avec eux les collaborateurs sont sur la brêche en permanence...Pour Jeff Bezos, "it's always day one", toujours plus, encore et encore...

L'ambiance de travail chez Amazon, et je ne parle pas des conditions dans les centres logistiques, serait assez particulière : une méritocracie extrême où l'on demande énormément aux cadres. Bien peu résistent d'ailleurs (lire cet article du New York Times ici).

Et, en leur temps, les Vanderbilt, Rockefeller, Henry Ford et Jean-Paul Getty, étaient aux aussi des tyrans...qui ont bâti d'incroyables empires ! Si ce dernier fut à un moment donné l'homme le plus riche du monde, sa vie familiale fut quelque part un échec monumental, particulièrement compliquée et instable, avec 5 mariages, 5 divorces, et 5 fils qui se détestaient cordialement...dont 3 furent déshérités !

Pour continuer dans le parallèle avec le sport, si la morphologie intrinsèque d'un athlète est un facteur important dans ses performances, ce n'est pas tout, l'entrainement est une autre variable clé ! Pour passer de "petit branleur à grand champion olympique" (je reprends ses termes), Edgar Grospiron en a ainsi avalé des descentes et en a fait des dizaines de milliers de virages !

Exactement comme pour un sportif pour aller au plus haut niveau il faudra aussi à l'entrepreneur beaucoup de temps, d'entrainement, de travail et de sacrifices. Ce sous la supervision de coachs et de mentors expérimentés, bienveillants et rigoureux, présents à tous les moments sur la durée !

Edgar Grospiron est devenu champion olympique avec l'aide de coachs qui l'ont aidé dans sa préparation, guidé et aidé techniquement, apporté un cadre favorable, boosté le moral quand ça n'allait pas, etc.

Personnellement, ce qui me passionne absolument totalement, c'est de repérer très tôt les beaux athlètes-entrepreneurs jouissant de prédispositions naturelles, puis de les "nurturer" patiemment en leur apportant tout ce qu'il faut (notamment par un accompagnement business, psychologique et mental) pour les transformer sur la durée en entrepreneur champion, bâtisseur d'empires, jamais satisfait avec ce qu'ils ont !

Avec L'Accélérateur, je ne rêve pas seulement de la prochaine "one billion $ company", mais bel et bien de détecter tôt de très grands entrepreneurs puis de les aider à bâtir patiemment sur la durée (10,15, 20 ans...) de très grands succès industriels, à la Decathlon par exemple, devenu en 40 ans leader mondial dans sa catégorie et va frôler les 15Mds€ de CA. Et ce n'est qu'un début, Decathlon devant encore au minimum doubler de taille sur la prochaine décennie !

MAJ : pour revenir sur la natation, Michael Phelps avait annoncé son retrait après les Jeux Olympiques de 2012...mais est revenu à la compétition en 2014. Aujourd'hui, à 30 ans passé, ce qui est âgé pour un nageur, il évolue toujours au plus haut niveau : cette semaine, lors de Championnats des Etats-Unis, il a ainsi établit plusieurs meilleures performances mondiales de l'année (sur 3 courses différentes, 200 mètres 4 nages, 200 mètres papillon et 100 mètres papillon) !

Les athlètes exceptionnels, comme les entrepreneurs, gardent leur peps très longtemps. On attend Rio 2016 avec impatience, ce sera ses 5ième olympiades après Sydney (où il n'avait que 15 ans), Athènes, Pékin et Londres. Son exceptionnelle collection de 22 médailles olympiques a de très fortes chances d'encore s'agrandir de quelques unités ;-)

 

 

 

Le Retour Possible d'Alice.com !

Il y a près de 5 ans, j'écrivais un long post sur le concept disruptif développé par Alice.com, je vous invite d'abord à le relire !

Depuis, Alice.com a fermé ses portes en septembre 2013 : le business n'a visiblement pas pris, sans qu'on sache exactement les raisons : pression de la grande distribution, réplique d'Amazon (qui avait en son temps racheté Diapers.com après lui avoir fait la guerre), coûts logistiques trop importants ?

Pas de réponse sur Quora d'ailleurs ;-)

18M$ avaient été levés par Alice.com. Ce qui permet d'insister encore et toujours sur un 1er point : ce n'est pas parce qu'on lève beaucoup que le succès est assuré, très loin de la. Je rappelle qu'un VC n'a pas trop de problème à perdre 4 fois sur 5, puisqu'il vise qu'une fois sur 5 il va faire un "home run" qui payera largement pour les pots cassés et lui assurera le TRI global de son fond. C'est ce qu'il vise, les meilleurs VC y arrivent bien (Top Tier), mais en moyenne le TRI global de l'industrie est certainement très faible si ce n'est négatif.

Il y a un adage en business qui dit "ne faites pas affaire avec quelqu'un qui peut perdre moins que vous si les choses se passent mal". Certes, un VC perdra un peu voire beaucoup d'argent si ça tourne mal, mais la réalité est aussi que cette perte d'argent ne le touchera pas totalement en son coeur...Maintenant, si vous échouez rapidement et si vous êtes jeune, l'échec pourrait certainement être source d'enrichissement et de grande expérience pour vous (d'où l'autre adage d'un VC, "fail fast, fail early").

Donc, entrepreneurs, gardez vous surtout bien d'être trop grisés par une belle levée de fonds, dites-vous juste que le VC fait un pari sur vous, et que s'il le perd cela ne changera pas sa vie ni son salaire à la fin de la journée (son bonus, le "carried", si). En parallèle de lever des sous, il me semble de (très) bon ton de continuer à être accompagné par des entrepreneurs loyaux, totalement à vos côtés, ayant solidement les pieds sur terre et l'expérience pour vous mettre on track vers la vraie création de valeur ! C'est toute la mission de L'Accélérateur et de son pool de business advisers hors norme.

L'analogie que je prends est la suivante, lever des capitaux c'est juste comme mettre de l'essence dans son moteur. Il n'y a pas d'enthousiasme délirant à avoir à passer par le station essence ! Il faut du carburant car sinon on ne va pas loin, ou alors beaucoup moins vite (et parfois - mais pas toujours - aller vite est clé), mais d'une part ça coûte (de la dilution pour la start-up) et d'autre part ce n'est pas l'essence qui donne la direction ou les virages à prendre. La qualité de l'équipage, de ses copilotes (les advisers), la qualité du chassis, etc, feront sur la distance toute la différence. Pas l'essence !

Pour en revenir à Alice.com, visiblement la marque a été rachetée, et j'ai eu hier l'étonnement de recevoir le mail suivant :

Et si vous cliquez ICI sur l'étude qu'ils mènent, vous comprendre que le nouveau Alice.com n'a rien à voir, est visiblement beaucoup moins ambitieux et disruptif comme idée ! D'un autre côté, avec une offre aussi ciblée, les risques sont bien moins grands !

Faire un petit sondage sur ses prospects ne mange pas de pain pour tenter d'affiner l'appétence sur un produit ou un service, sachant qu'entre le déclaratif et l'acte d'achat, il y a souvent un énorme gap. On peut sur le principe être intéressé, mais tant qu'on a pas vu/palper/compris la qualité du produit et vu ses prix et le rapport qualité/prix, ça reste très théorique !

Très Beau DemoDay de L'Accélérateur chez Google !

Ca pulsait hier soir l'enthousiasme et la niak entrepreneuriale chez Google qui accueillait le DemoDay 2015 de L'Accélérateur, et que nous remercions chaleureusement.

Bravo à toutes les équipes qui présentaient, cela faisait très plaisir à voir !

Tim de YouShould lançait les pitch :

Suivi de Tudor, de AskAnna :

Nicolas de MyPopCorner prenait après le relais :

Mathieu de Vazee enchainait alors :

Suivi d'Alexandre de WebEngineering :

Ilan de Studizen continuait cette belle lancée !

Le trio de fin commençait avec Manoel de SmartPark :

Patrick de CityGoo :

Boris clôturait cette très belle série de pitch avec Running Heroes :

Un grand bravo et merci de nouveau à tous ! 

 

De mon côté j'avais lancé le débat en présentant quelques slides clés sur L'Accélérateur...

Notre positionnement unique et notre passionnant challenge, de co-bâtisseur sur le long terme, L'Accélérateur n'ayant pas d'obligation de sortie comme pourrait l'avoir un fonds d'investissement classique, mais l'objectif d'aller le plus loin possible (et pourquoi pas de contribuer à bâtir un nouveau Decathlon, comme notre sponsor...) :

Une méthodologie d'accompagnement globale et de long terme qui je crois est assez unique dans l'eco-système :

J'ai tenu à insister sur les valeurs, ciment et colonne vertébrale de toute société qui veut aller très loin. En ce qui concerne l'intégrité, nous sommes extrêmement exigeant la dessus, zero tolérance, pas de compromis. Seule une vraie approche win/win peut permettre de bâtir quelque chose de grand sur la durée...

Feedback d'un brillant accéléré de la 1ère promotion de 2012, qui a déja pris 1% d'un marché pesant 8Mds€ !

 

Ce Demo Day derrière moi, la semaine intense continue avec demain une grosse conférence à donner le matin devant 200 cadres financiers internationaux d'Auchan à Villeneuve d'Ascq, suivi l'après-midi d'un comité stratégique omnicanal chez Auchan à Croix ;-)

Intervention Magistrale du Champion Olympique Edgar Grospiron à L'Accélérateur !

A L'Accélérateur, dans notre mission de maximiser les chances pour nos entrepreneurs d'aller très loin et de créer de grande société, nous considérons que le mental est aussi important que l'accompagnement business impliqué, le networking et l'ouvertures de portes.

Nous offrons ainsi à nos alumni moultes "ateliers" humains (management, leadership, l'art du recrutement, etc) et des interventions exclusives d'hommes exceptionnels qui vont enrichir leur réflexion et accélérer certaines prises de conscience.

Après les superbes leçons de vie et les "4H" de Jean-Baptiste Descroix-Vernier en février dernier, la mise en exergue du projet long terme par Matthieu Leclercq en avril, nous avions hier la chance d'accueillir Edgar Grospiron, triple champion du monde et triple médaillé olympique de ski de bosses dans les années 90, et nouveau partenaire long terme de L'Accélérateur.

Il est apparu totalement évident que les caractéristiques psychiques d'un champion recouvrent totalement celle d'un entrepreneur successful : confiance en soi, remise en question permanente, interrogations pour trouver des réponses, toujours vouloir progresser en écoutant les conseils des autres, la composante de l'éducation et du milieu familial sur la confiance, etc.

Morceaux choisis :

"Le champion n'est pas celui qui a le moins de doute, mais celui qui a le plus de réponses."

"Devenir champion dépend de sa capacité à se remettre en question."

"L'énergie vient de la confiance en soi, dans le projet et dans l'avenir."

"Un vrai projet se construit sur ce qu'on veut devenir, quels que soient les obstacles sur le chemin."

"Ce qui est clé, c'est de donner du sens à votre projet."

"Vous aurez forcément des moments difficiles, mais la capacité à les relativiser est aussi une des composantes du succès."

"Mon père ne m'a pas appris à skier mais il m'a appris à me relever."

"A la maison, mes parents ne m'ont transmis aucune peur, mais de la confiance en moi."

"Quand j'échouais, je ne m'en prenais qu'à moi, mais quand je réussissais, je remerciais mon entraîneur et mon coach."

Au final, une intervention d'une richesse humaine inouie qui aura énormément apporté à nos alumni et leur aura donné moultes conseils et pistes pour renforcer leur mental et leur psychisme, composante clé de leur réussite future.

Merci à toi Edgar !