Suite des réflexions suite à l'article du 19 avril ICI.
Les données que je peux recevoir de droite et de gauche des acteurs du Q-Commerce, de Kol (start up Day One) bien évidemment mais aussi de confrères européens, montrent qu'on arrive maintenant sur des volumétries significatives. Avec des accélérations impressionnantes...
Les acteurs les plus performants arrivent déja à réaliser le CA de plusieurs supérettes...et ce par dark store ! Et les plus gros acteurs européens, qui gèrent des dizaines voire des centaines de dark stores, sont donc déja comparables à de belles chaines de distribution !
Il faut donc bien prendre le Q-commerce comme un véritable canal de distribution à part entière, demandant des ressources bien spécifiques et donc un savoir faire différent des autres canaux.
La promesse commerciale particulièrement percutante (1500-2000 références livrées en disons 15', à des prix égaux au supermarché du coin) est très compliquée à tenir et demande des investissements importants (logistique, tech, supply, marketing pour acquérir et fidélise des clients etc) qui ne se rentabiliseront qu'avec des volumes conséquents, ce qui ne laissera donc pas de place pour beaucoup d'acteurs (j'imagine 3 ou 4 à terme, maximum ?). Comme le posait d'ailleurs cet article, "a full stack grocery delivery model is the hardest operational business a startup can launch" !
Il y aura donc nécessairement des regroupements, mais il y aura aussi des morts...Pour espérer rester dans la course, il faudra non seulement beaucoup d'argent, mais aussi être très très bon dans l'exécution.
Bien évidemment, le Q-commerce ne représentera aussi probablement à terme qu'une petite partie de la distribution alimentaire (et d'autres produits du quotidien), peut-être 5%. Ce qui, dit au passage, ne fait qu'un petit eldorado, de quelques milliards d'€ quand même !
Mais il m'apparait tout de même assez clair aussi que ce canal devrait s'incruster durablement dans le paysage de la distribution parisienne, et devrait donc affecter les parts de marché historiques et la très bonne rentabilité de Carrefour et Casino à Paris.
Quand je repense à ce retailer qui me disait "on n'y croit pas"...Ce ne sera peut-être pas nécessaire d'attendre 5 ans pour qu'on en reparle ;-)
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