Michel de Guilhermier's Blog

La Jeunesse Eternelle : F O P S !

Comme j'ai eu le droit aujourd'hui , 30 novembre 2022, à ma Carte Senior SNCF, sacré milestone dans la vie réservé aux chanceux de plus de 60 ans, pas mal de mes amis m'ont dit ce matin quelque chose comme "tu ne les fais pas" ou "depuis que je te connais tu n'as pas changé" !

Sympa ;-)

Je prends le train pour la 1ère fois avec ma réduction Senior semaine prochaine, je m'attends à ce que le contrôleur scrute ma carte d'identité ! Bah oui mon gars, j'ai bien 60 piges !

Le privilège d'être un vieux schnock étant de pouvoir prodiguer quelques conseils avec l'alibi (souvent biaisé et en tous cas facile) de la sagesse des années, voici mes 4 grands principes de vie pour rester jeune :

1/ Soigner ses Fréquentations : refuser et s'éloigner (rapidement) des situations et des personnes inutilement compliquées qui se font des noeuds au cerveau, celles qui sont évidemment malsaines, vicieuses, sournoises et "fausses", celles qui sont étriquées, et enfin les dépressives et celles avec des pathologies mentales plus ou moins graves (ie les parano). Toutes ces personnes toxiques vous compliquent la vie inutilement, vous entrainent dans leur noirceur et leurs problèmes, vous font voir la vie sous le mauvais angle, vous bouffent votre énergie et votre enthousiasme. Il faut au contraire rechercher des gens positifs, optimistes, constructifs, simples et franchement sains. La vie est par définition complexe, l'art est de se simplifier les choses et ça commence par la qualité de ses fréquentations. Ca doit même être une recherche permanente, et c'est du boulot de make complex things simple.

2/ Un Optimisme naturel (malheureusement, ça ne se commande pas). L'optimisme c'est penser que demain sera encore meilleur, non pas par la grâce du Saint Esprit, mais parce qu'on aura les ressources et qu'on aura fait ce qu'il faut pour que ce soit le cas. L'optimisme vient donc aussi de la confiance en soi. L'optimisme naturel n'enlève ceci dit pas le nécessaire réalisme du point 1/ : on peut rester optimiste sur une situation/une entreprise, mais pas avec les mêmes personnes...S'il y a une erreur initiale de casting, tant qu'on a pas réglé le problème humain, il faut être réaliste. 

3/ Toujours avoir des Projets et des ambitions pour le futur (pro comme perso). Si on n'a plus de projets, on s'éteint à petit feu. Des projets de toute sorte, d'entreprise, de voyage, de construction, de formation, etc.

4/ Une vie un minimum Saine à tous les niveaux, notamment bien respirer régulièrement de l'air pur et faire bouger son corps. Et l'alimentation ça compte aussi...

Je pourrais écrire tout un livre autour de ces 4 principes "F O P S", illustré par moultes exemples très concrets. Ca viendra.

 

MAJ : l'amour des enfants, ça maintient jeune aussi !! Chacune de mes filles avec sa sensibilité et son style :

 

MAJ 15 novembre 2023

Concernant le 1er conseil, je découvre que le légendaire Charlie Munger, associé de longue date du tout aussi légendaire Warren Buffett, donne comme 1er conseil essentiel la nécessité de couper aussi vite que possible ses liens avec les personnes toxiques !

ICI !

 

Philosophie d'Investissement (Mais Aussi de Vie) : Des Méfaits De S'Inquiéter et de Se Prendre la Tête !

Un post de fond très personnel en ce lundi 1er novembre férié !

Je rebondis sur un commentaire laissé ici il y a quelques jours au sujet de mon post Tesla ICI.

Commentaire laissé par "JC" :

"Bonjour, le PER de plus de 170x le benefice par action ne vous fait pas "peur" ?"

Ma réponse fut:

"Il est évident que l'action est aujourd'hui chèrement payée vs ses résultats actuels (donc PER 170x). Donc, à court terme, en cas de bad news ponctuelles, Tesla peut dévisser fortement, comme ce fut déja le cas dans le passé.

Maintenant, je suis persuadé que Tesla a un énorme potentiel devant lui et pourrait devenir l'une des plus importantes sociétés au monde avec un CA > 1000 Mds$ d'ici 10 ans au plus tard..et une market cap en relation, un multiple de ce qu'elle est aujourd'hui...

Dans cette perspective long terme, je ne suis donc pas inquiet...même s'il y aura forcément des soubresauts en cours de chemin (so what ?).

Quand on est certain d'avoir des fondamentaux solides, on dort tranquille si on est la pour le long terme ;-)

J'irais même au dela, s'inquiéter sur le court terme n'est pas une très bonne chose, car cela introduit de la distraction et du manque de sérénité pour l'analyse fondamentale long terme.

S'inquiéter n'apporte rien d'autre que de s'écarter de l'objectif essentiel, qui est de prendre de bonnes décisions d'investissement long terme...

Donc..."

 

Plus fondamentalement, et in fine, on en revient à ce que je crois être la bonne attitude et philosophie à avoir, en investissement et peut-être aussi et surtout comme dans la vie en général. Ce pourquoi je profite de l'occasion donnée par le commentaire de ce lecteur pour étayer.

Ma philosophie actuelle, à l'approche de la soixantaine (et oui, déja) repose sur 2 piliers fondamentaux :

1) L'essentiel, le plus important, est de prendre les bonnes décisions pour le long terme, celle qui auront un levier maximum sur le bonheur et sur la qualité de vie (et/ou sur la richesse si on parle d'investissements financiers). De bonnes décisions long terme résultent d'une analyse pragmatique des données objectives croisée avec ce qu'on cherche réellement et ses valeurs.

2) Dans cette perspective, le combat du court terme, c'est de chercher à éliminer tout ce qui peut perturber ce process de bonnes décisions long terme, qui doit se faire dans la sérénité. Car plus on est serein et calme au quotidien, plus on peut prendre de bonnes décisions long terme.

Et à vrai dire, au quotidien, il y a beaucoup de choses qui enlèvent de la sérénité et peuvent donc venir polluer ce process de décision : aussi bien les conditions matérielles (ie le bruit, l'exigüité, le manque de luminosité, etc) comme les conditions psychologiques, s'inquiéter, se prendre la tête ou s'énerver sur quelque chose ou sur quelqu'un.

Plus j'avance en âge, plus je me focalise sur l'essentiel et sur le long terme, ce qui est aussi plutôt cocasse vu que mon nombre d'années à vivre diminue mécaniquement, et plus je cherche donc aussi à diminuer les distractions/la pollution dans ce process de prises de décision long terme :

• Je me mets de plus en plus au calme, en hauteur à la montagne, et assez loin de tout ! Là où est mon chalet, je peux parfois passer 1 semaine entière en ne croisant qu'une poignée de personnes, et à vrai dire je croise parfois plus de chamois que d'humains.
• J'élimine autant que faire se peut de mon cercle ce qui est nocif voire toxique. Il y a un certain nombre de personnes au mieux compliquées et peu honnêtes intellectuellement, au pire malsaines, voire même perverses, ou alors tout simplement étriquées d'esprit, dont il faut s'écarter.

A ce sujet, incapable d'être totalement froid et cynique comme certains "purs financiers", je préfère (pour Day One comme à titre personnel) me délester de certains investissements dans des entreprises dirigées par des personnes avec qui je ne suis pas du tout en phase, parce qu'elles sont au delà du borderline, ou malhonnêtes (intellectuellement ou tout court), ou étriquées dans la vision...

Je me déleste de façon claire et nette, non sans manquer de dire pourquoi...en prenant évidemment le risque, bien consciemment mais aussi totalement assumé, d'être cassant et donc clivant ! J'aurais été bien incapable de faire une carrière dans la diplomacie...

Je ne peux évidemment pas détailler, mais d'aucuns comprendront très bien !

Je perds, très éventuellement, un certain potentiel de gain, mais c'est pour gagner de la sérénité, clé pour les autres grandes décisions et le confort de la vie en général. Et par ailleurs la suite des événements, à ce jour, m'a quasiment toujours prouvé que j'avais eu raison dans mon jugement sur les hommes, leur potentiel et leur honnêteté..

J'aime, ou plus exactement c'est très important pour moi, d'avoir sous mes yeux physiquement un horizon clair et dégagé, une perspective dégagée. Ce n'est pas pour rien que j'ai choisi un appartement à Paris ou un chalet à la montagne avec une vue panoramique à 30 ou 50km...

Le vrai luxe dans la vie, c'est tout de même de travailler avec les gens qu'on aime et qu'on apprécie, sur les sujets qu'on apprécie, et dans le cadre qu'on apprécie ! On est souvent obligé de composer avec des éléments qu'on apprécie moins (des choses comme des personnes), mais si on a l'occasion de diminuer ça au maximum, c'est encore mieux.

Et c'est pareil psychologiquement, je ne peux pas et je ne veux pas m'embrouiller et me polluer le cerveau avec des tracas et des prises de tête dont je pourrais me passer, je souhaite un horizon psychologique dégagé...

Plaisir que j'ai quand je travaille, par exemple, sur les sujets d'Alice's Garden (Arnaud Senlis), d'Unlimitd (Julien Zerbib), de Plus-de-bulles (Benjamin Cherriere), d'Aline & Olivier (Aline Bourgain et Olivier Chantraine), de LegalPlace (Racem Flazi), de Beedeez (Julien Huelvan), ou encore de Fred le Merveilleux US (Antoine Jacques).

Tout simplement parce que ce sont des entrepreneurs ambitieux, énergiques et compétents, et sains !

 

Un Peu de Philosophie Pratique de Vie !

Je voyais ce matin sur BFM l'histoire de ces "amants diaboliques" qui avaient tendu un guet-apens et s'étaient acharnés en donnant une trentaine de coups de couteau sur l'ex petit ami de la fille, et ça m'inspirait la réflexion suivante, qui fait d'ailleurs un peu écho à mon post du 1er janvier :

Vu le nombre de grands malades qui circulent, sous des apparence tout à fait normales et anodines, l'un des secrets pour bien vivre sereinement ne serait-il pas d'identifier très vite ces gens, les mythos, les voleurs, les psychopathes, les vicieux, les gros manipulateurs, les dépressifs chroniques, etc, puis de se tenir très loin d'eux !?

La vie est complexe, pour être heureux et serein il faut se la rendre la moins compliquée possible, et donc enlever les paramètres polluants !

La Fable du Chamois : de la Chance, du Hasard et des Probabilités !

Post de fond en ce lundi matin, que je voulais en fait faire depuis longtemps...

Un thème fondamental sur un tryptique : chance, hasard et probabilités.

Un peu comme dans les fables de La Fontaine, je pose d'abord le contexte et l'inspiration avec des animaux, ici de belles photos de chamois, rafraichissantes et assez incroyables (vous pouvez cliquer puis zoomer sur chaque photo) !

Tentative d'approche du mâle sur une femelle (on est en période de rut) :

Une photo, c'est la vision d'une chose, d'une situation ou d'un événement à un instant t précis.

Mais une photo c'est aussi une résultante, c'est la fin d'un film qu'elle ne dévoile pas, on ne connait pas le contexte et l'ensemble des paramètres qui ont fait qu'on en soit arrivé à cet instant t et qui ont conduit à saisir l'opportunité et immortaliser le moment. Or, c'est cela qui est finalement bien plus important !

En l'occurrence dans le cas présent, quand on sait que les chamois, particulièrement méfiants et observateurs, disposant d'une bonne vue, d'une bonne ouïe et d'un excellent odorat, ne vous laissent que rarement les approcher à moins de 400/500m, on peut se demander comment j'en suis arrivé là avoir cette "chance" d'être aussi près ? Et en plus j'étais en pleine montagne, sans arbres, totalement à découvert et repérable (en principe).

Or la, on a bien l'impression que je suis à seulement quelques mètres d'eux...

Alors, est-ce d'abord le fait du hasard ?

Pas vraiment en fait, le hasard ne joue ici quasiment aucun rôle, car j'étais sciemment au bon endroit, au bon moment, avec le bon équipement et la bonne technique, et j'ai su être patient :

• Au bon endroit : je connais le terrain, je sais où sont les chamois, je m'y suis rendu.
• Au bon moment : je me suis levé tôt, sur le coup des 4h30, et suis parti à 5h30 à la lumière de la frontale, pour être en position la haut au lever du soleil vers les 7h30, moment où les chamois commencent à se dégourdir et brouter.
• Le bon équipement : chaussures de montagne rigides pour les pentes très escarpées, tenue de camouflage type militaire pour se fondre dans la montagne, paire de jumelles (x12) et quant à l'appareil photo, je disposais d'un mega zoom 150-600mm, soit un équivalent x20 sur mon appareil (Canon 80D). De quoi boire et manger aussi !
• La bonne technique : si les chamois disposent d'une excellente vue, celle-ci leur permet surtout de repérer un mouvement à 500m dans la pénombre, mais ils ont du mal à discerner une forme totalement immobile, surtout si elle est camouflée. Ca, je le savais re la connaissance des éléments du "terrain" c'est clé, j'ai donc pris position très lentement, pas à pas, parfois en rampant, sans faire de bruit, bougeant lorsque les chamois tournaient la tête, puis m'immobilisant. Plus de 45' ainsi d'approche sur même pas 100m pour me positionner exactement là où je le souhaitais (une grand pierre plate confortable que j'avais repérée, un peu dans un creux pour être moins visible). On voit ainsi sur les photos que parfois les chamois regardent précisément dans ma direction, mais plus que probablement sans vraiment discerner les choses.
• La patience, persévérance : une fois en position, j'ai attendu, patiemment, que l'opportunité arrive...ou pas.

Et la chance alors ?

Oui, elle a joué un certain rôle ici, parfaitement illustrée par cette étonnante photo de chamois bondissant, tel un cheval du Cadre Noir de Saumur !

Et également celle-ci

Ou encore celles-ci :

A un moment donné, comme on le voit sur les photos, 2 chiens ont dévalé la montagne et se sont mis à courir après les chamois...qui se sont alors précipités vers le haut dans ma direction, sans me repérer dans leur panique. 3 d'entre eux se sont ensuite arrêtés à une quarantaine de mètres de moi seulement en contrebas, ce qui avec un zoom de x20 revient à être à 2 mètres d'eux, donnant alors les photos ci-dessus.

Au final, la chance a joué, elle a apporté la bonne opportunité, mais cette chance n'est clairement pas arrivée par hasard.

Et je crois que c'est exactement pareil en entrepreneurship (et même dans la vie en général) : on peut avoir de la chance ou de la malchance, mais rien n'arrive jamais totalement par hasard.

Certaines attitudes, décisions et actions conduisent à des situations où on maximise la probabilité d'avoir de la chance et de saisir de belles opportunités. Et certaines attitudes, décisions et actions conduisent à avoir une forte probabilité d'être accablé de malchance !

Certes, on peut aussi faire bien tout ce qu'il faut et ne pas avoir de chance : les 2 chiens auraient pu ne pas être la ce jour là, à cette heure la et à cet endroit là, et je serais alors reparti bredouille de belles images. Mais en tout état de cause en faisant tout bien je maximisais la probabilité d'avoir de la chance et une belle opportunité. Par ailleurs, il y avait les chiens, c'était l'élément déclencheur ici, mais il aurait pu y voir d'autres éléments déclencheurs, comme par l'exemple l'arrivée d'un hélicoptère (comme j'ai déja vu, ça a crée une belle panique chez les chamois !), ou un randonneur, ou un renard, un loup, etc. Et en refaisant chaque jour les mêmes bonnes actions et décisions, inéluctablement la probabilité qu'un jour un élément déclencheur positif survienne est quasi totale. Donc, patience, persévérance et ténacité aurait fini par payer tôt ou tard.

En clair, en faisant ce qu'il faut, et en étant persévérant, la chance finit presque toujours par arriver tôt ou tard, et ce n'est donc aucunement lié au hasard.

On peut aussi en déduire que, si on fait bien les choses, si on s'y prend avec méthode, il faut parfois savoir tout simplement patienter. Attendre son heure qui viendra presque obligatoirement. Si une entreprise est bien positionnée, avec un service de qualité et une belle base de clients satisfaits, mais que son marché est ponctuellement plus ou moins fortement affecté (par exemple par un Covid, je dis ça a hasard évidemment!), ce qu'elle doit faire c'est d'attendre patiemment que les conditions redeviennent meilleures, en veillant à ce que quand ce soit le cas, elle puisse saisir les opportunités. En clair, qu'elle coupe ses coûts afin de préserver un maximum sa trésorerie pour le moment venu.

On peut aussi faire de nombreuses erreurs, prendre de mauvaises décisions, être mal positionné, et pourtant avoir une véritable chance. J'ai vu des entreprises au bord du gouffre et recevoir une offre de rachat miraculeuse...Certes, mais d'abord je crois que si cette chance arrive on ne devait pas avoir totalement tout faux, on devait avoir quelques actifs intéressants, et d'autre part il n'en reste pas moins que la probabilité d'avoir de la "malchance" quand on fait tout mal est vraiment très importante. Et que, tôt ou tard, selon toute probabilité, le verdict tombera. C'est une question de temps.

Alors, quand on voit des gens qui se plaignent en disant qu'ils n'ont pas eu de chance, il faut mettre quelques gros grains de sel sur leurs affirmations et creuser un peu plus les tenants et aboutissants. Bien souvent, mais certes pas toujours, ils se sont eux-mêmes mis dans une position qui a maximisé la probabilité d'avoir de la malchance. Et en entrepreneuriat, en tant qu'acteur de sa vie, on ne peut et on ne doit s'en prendre qu'à soi-même.

Le hasard n'existe pas, c'est ma conviction, et la chance, ou la malchance, n'arrive quasiment jamais par hasard.

Et la meilleure façon de prédire et même de créer l'avenir, c'est de le construire méthodiquement en se mettant pro-activement en situation favorable pour saisir les opportunités, ainsi que déjouer ou minimiser les aléas négatifs et malheureux de la vie (il y en a toujours, forcément).

Et j'en vois malheureusement beaucoup des start-up qui gâchent leur "chance" et leur possibilité de saisir des opportunités n s'y prenant vraiment en dépit du bons sens...

La morale de cette histoire, c'est que dans la vie et dans les affaires, il faut se donner le maximum de probabilité d'avoir de la chance, et cela n'est aucunement du au hasard ! C'est avant tout une question de méthode, de ténacité et de persévérance.

Un peu de talent peut-être aussi, ça aide, mais c'est finalement bien moins important que la méthode, la discipline et la patience.

Le Vrai Luxe !

Je rebondis sur un tweet ce matin de l'ami Patrick Amiel, le vrai luxe dans la vie, c'est vraiment de travailler sur les sujets qu'on aime, avec les gens qu'on aime et qu'on apprécie, et autant que possible dans le lieu que vous aimez !

Franchement, plus vous avancez en âge, moins vous avez envie de vous compliquez et de vous polluer la vie avec des gens qui ne sont soit pas bons, soit pas loyaux voire malhonnêtes.

Bien souvent, ça va aussi de pair : il est difficile de monter une belle société rentable et/ou de créer un forte valeur économique, donc quand vous n'êtes pas un bon businessman, et si vous n'avez pas les bonnes valeurs, vous pouvez être amené à rechercher la réussite en étant plus que borderline...

Un bon businessman, qui a de bonnes idées et sait les exécuter, n'a tout simplement pas besoin d'être malhonnête pour réussir ;-)

Je repense à ce que me disait récemment l'ancien boss d'un entrepreneur qui avait été directeur général de sa boite : "c'est un con, il nous a planté, il a fait le contraire de ce qu'il fallait faire, on l'a viré au bout de 5 mois". Ce gars la, aujourd'hui, après un certain nombre d'autres expériences entrepreneuriales dans le passé, qui n'ont jamais prospéré, pilote un business dont j'ai de nombreux éléments factuels et tangibles pour suspecter qu'il est à 80% illégal, trompant au passage tout le monde, ses actionnaires, son Board, etc...

A suivre...

Food for Thought. Réussir sa Vie : une Série de Quelques Grandes Décisions !

Un peu de philosophie de vie et de sagesse en ce début de semaine...

Je lisais ce matin dans Les Echos une déclaration de Nicolas de Tavernost (PDG de M6) qui affirmait qu'en 27 ans il n'avait pris que 10 décisions importantes !

Ce qui m'a immédiatement fait penser à Warren Buffett qui lui disait :

"I could improve your ultimate financial welfare by giving you a ticket with only twenty slots in it so that you had twenty punches - representing all the investments that you got to make in a lifetime. And once you'd punched through the card, you couldn't make any more investments at all. Under those rules, you'd really think carefully about what you did, and you'd be forced to load up on what you'd really thought about. So you'd do so much better".

Pour WB, réussir financièrement en tant qu'investisseur, c'était ne faire que 20 grands choix seulement. Ca évite de disperser ses ressources, ça oblige à se focaliser et très mûrement réfléchir chaque décision, dans une perspective de ce que cela peut rapporter sur le long terme.

Ce que Warren considérait pour son domaine de l'investissement, je pense qu'on peut tout aussi bien l'étendre à la vie en général et ses grandes décisions structurantes : choix de carrière, de jobs, de mariage, d'enfants, etc...

Réussir sa vie, c'est certainement ne prendre que quelques grandes décisions en les inscrivant sur une trajectoire long terme ! Ce qui n'empêche évidemment pas, au quotidien, d'avancer en prenant moultes "petites" décisions, au passage en faisant forcément de nombreuses erreurs qu'il faudra avoir le pragmatisme de rapidement identifier et rectifier.

 

Un Homme se Définit par ses Choix et ses Actes, pas par ses Mots !

Allez, en ce début de week-end, je propose de méditer sur une loi humaine, inspirée des discussions sur le post précédent :

Un homme ne se définit pas par ses paroles et ses écrits mais bien par ses choix !

Il est tellement facile aujourd'hui, avec les moyens modernes de communication (web, blog, twitter, facebook, etc), de raconter n'importe quoi, de pipeauter, de faire croire. D'aucuns se mettent même à acheter des followers sur Twitter, ou des likes sur Facebook, pour se construire une notoriété ou une aura virtuelle.

L'histoire de la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le boeuf, on connait depuis des siècles :

"Une Grenouille vit un Boeuf
Qui lui sembla de belle taille.
Elle, qui n’était pas grosse en tout comme un oeuf,
Envieuse, s’étend, et s’enfle, et se travaille,
Pour égaler l’animal en grosseur,
Disant : « Regardez bien, ma soeur ;
Est-ce assez ? dites-moi ; n’y suis-je point encore ?
- Nenni. – M’y voici donc ? – Point du tout. – M’y voilà ?
- Vous n’en approchez point. « La chétive pécore
S’enfla si bien qu’elle creva.

Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages :
Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs,
Tout petit prince a des ambassadeurs,
Tout marquis veut avoir des pages".

Il y a des personnes qui savent parfaitement vivre dans le mesonge, et à vrai dire grand bien leur fasse si elles ont cette capacité, c'est leur vie et leur conscience.

Grand bien leur fasse également si elles estiment que s'acheter des followers twitter et des likes Facebook va vraiment les aider dans leur vie professionnelle. Je crois que c'est une erreur car le principe de réalité frappe toujours à la porte, tôt ou tard : d'une part si on peut duper à court terme on ne dupe pas à long terme (même si, je le reconnais, certains savent duper pendant très longtemps), et d'autre part il faut tôt ou tard "délivrer" et "assurer" de la performance, créer de la valeur, tangible, concrète, long terme.

Enfin, je crois aussi que ceux qui se font duper par un nombre de followers Twitter ou de likes Facebook ne sont certainement pas la crème de la crème. Car une personne de bon sens et s'inscrivant dans le concret et le long terme ne s'en tiendra certainement pas à ces choses là. Elle creusera et jaugera par elle-même l'individu.

Ces personnes qui dupent sur Twitter et Facebook et pipeautent allègrement par de beaux mots courent le risque d'éclater et d'en crever comme la fameuse grenouille, mais le danger est pour les autres car ces derniers peuvent se faire avoir.

Alors, derrière les mots et l'apparence, qui sont donc de facto aujourd'hui plus manipulables que jamais, le bon sens est de se méfier et de garder un oeil et un sens critique. Surtout quand on projète de s'associer avec une personne.

Il faut se détacher des mots et des déclarations qu'on peut lire ou entendre de la personne en question pour s'en tenir aux faits et aux actes et les analyser à partir du simple mais puissant tryptique énergie/intelligence/intégrité.

Sachant qu'il n'y a rien de plus dangereux qu'une personne énergique et intelligente mais...malhonnête ! C'est même redoutablement dangereux...

Pour pleinement apprécier une personne, je propose donc une grille simple, celle de savoir répondre précisément et factuellement à la question suivante : "les choix et les actes passés de cette personne montrent t'ils qu'elle a de l'énergie, de l'intelligence et de l'intégrité" ?

Et pour cela, pas de secret, back to basics, il faut longuement se renseigner auprès des personnes qui ont cottoyé l'intéressé, qui ont vécu avec lui, qui ont travaillé avec lui, qui ont été associés avec lui.

Avec au passage quelques principes simples de bon sens encore :

• Méfiez vous des parcours cahotiques et compliqués. Ce qui est compliqué n'est jamais bon.
• Méfiez-vous de ceux qui multiplient les petites histoires courtes. Bien souvent c'est le signe de court-termistes au minimum, et au pire de margoulins.
• Méfiez-vous des gens qui multiplient les brouilles avec leurs anciens associés.
• Méfiez-vous des gens pour qui la cause des problèmes est systématiquement les autres.
• Méfiez-vous des gens qui ne veulent ou peuvent pas vous donner les coordonnéees de leurs anciens associés pour prendre des références.
• Méfiez-vous de ceux qui ont des "trous" dans leur parcours. Je me rappelle d'un gars qui il y a 20 ans, alors que j'étais chez PepsiCo, me disait qu'il avait pris 5 ans de congé sabbatique. La réalité est qu'il avait pris 5 ans d'interdiction de gestion !
• Méfiez-vous des changements brutaux de trajectoire ou de secteur, ça doit vous alerter et vous inciter à creuser car il y a peut-être fuite de quelque chose.

Par contre, ayez un angle positif sur ceux qui, notamment :

• Vivent des histoires longues.
• Gardent toujours d'excellentes relations avec leurs anciens associés (dont ils vous envoient les contacts pour que vous vous renseigniez)
• Savent parler de leurs histoires en pointant honnêtement sur leurs erreurs.

Sachant que la règle dans les due diligences humaines est de poser des questions précises et incisives. La plupart des gens, à moins d'avoir été véritablement grugés, s'en tiendront à des généralités "soft" par simple bienveillance, donc une question vague ne sert à rien.

Il ne faut pas simplement demander "est-ce que ça s'est bien passé ?" mais poser une question chose qui va fortement impliquer l'interlocuteur, du genre par exemple :

• "Recommanderiez-vous sans aucune réserve de travailler/collaborer/vous associer avec cette personne ?"
• "Considérez-vous sans aucune réserve que cette personne est scrupuleusement intègre ?" (ou toute autre caractéristique/qualité que vous souhaitez checker et valider).

Et, bien évidemment, un seul "datapoint" n'est pas valide, il faut recouper les avis, en obtenir plusieurs et mettre en perspective les sources.

Un Peu de Philosophie !

Si en 1999-2000 on était ponctuellement tombé sur la tête concernant la valorisation des actifs Internet, ce qu'il se passe actuellement est le reflet d'un problème encore bien plus profond !

La réalité crue est qu'on a longtemps payé certaines personnes de véritables fortunes pour acheter bien trop cher et/ou de façon hyper leveragée des actifs, ce qui a creusé le sillon de la grave crise que nous connaissons actuellement.

En clair, on a grassement payé des gens pour agir de façon fondamentalement malsaine d'un point de vue économique.

Très fort quand même !

Il va falloir "de-leverager" l'économie, ce qui arrive actuellement de façon brutale. Soyons lucide, le rétablissement d'une situation saine va prendre du temps, beaucoup de temps, et l'effet domino n'est selon moi pas encore arrivé à son terme. Le point bas sera sans doute atteint en 2009, début, milieu ou fin, je ne peux me prononcer.

Comme en 1929, le rétablissement ne peut pas être "naturel" par la force des marchés, un gros coup de pouce et d'intervention des Etats est absolument indispensable.

Maintenant, les crises graves, et nous en sommes dans une vraie bien profonde, donnent l'occasion, en autres :

- Aux malins, réactifs et aux frugaux de s'en sortir mieux que les autres, par définition.

- Aux optimistes, travailleurs et compétents, d'émerger, car seuls ceux-là prendront des initiatives.

- Aux hommes d'Etat de justement se montrer hommes d'Etat, les autres se contenteront de discours creux. Un homme d'Etat, c'est celui qui a une vision, qui dit les choses telles qu'elles sont tout en distillant de l'espoir, car il sait où il va.

Beauté, Pureté, Simplicité et Elégance !

Récemment, le designer en chef d'Aston Martin, Marek Reichman, déclarait dans un magazine automobile que les 4 valeurs qui constituaient l'ADN de la marque étaient la Beauté, la Pureté, la Simplicité et l'Elégance.

Si je n'ai jamais caché que j'adorais le style Aston Martin, je trouve aussi que le quadriptique que Marek Reichman pose pour la marque est aussi une excellente philosophie de vie, qui devrait avoir de l'écho très largement au delà de l'univers automobile !

Reprenons ces 4 valeurs une à une, rapidement car on pourrait tout aussi bien écrire un livre entier sur chacune :

- Le Beauté. Si certains n'ont pas besoin de beau autour d'eux, recherchant surtout le fonctionnel et l'utilitarisme, le beau est essentiel à ma respiration et à mon bonheur. Si la beauté est subjective, elle est in fine très liée avec l'harmonie qui se dégage d'un objet ou d'une personne, harmonie qui n'est pas seulement physique et esthétique. Par ailleurs, comme disait le grand designer Raymond Loewy, la beauté est ce qui résiste au temps...

- La Pureté. S'il y a bien sûr la pureté des lignes d'un objet c'est aussi, sur le plan humain, le fait de ne pas être corrompu. Corrompu par l'argent, par le pouvoir, par le vice, par "le système", etc. Quoi de plus beau qu'une belle âme pure ?! Par extension, être pur c'est aussi quelque part la capacité à penser librement et sainement, sans influence. Ce qui, de fait, est une grande force.

- La Simplicité : il est toujours simple de faire compliqué, mais horriblement compliqué de faire simple, car ça demande du travail ! Savoir faire simple, savoir rester simple, est à la fois une qualité et une grande force qui, au final, revient à savoir discerner et dégager l'essentiel du superflu. La simplicité a de nombreuses vertus, elle est certainement à titre personnel plus propice à une vie heureuse et, sur un plan économique, il est presque évident que la simplicité engendre des coûts inférieurs ! C'est cependant une qualité rare, la plupart des gens étant soit compliqués, soit se compliquant la vie, souvent involontairement.

- L'Elégance : voila aussi une qualité qui est trop souvent oubliée, avec une foultitude de comportement pour le moins inélégants, tous les jours et dans tous les domaines. Citons de nouveau ce leveur de fonds indélicat qui n'avait même pas pris la peine de prévenir qu'il levait des capitaux pour la concurrence. De manière générale, le manque d'élégance, quand il n'est pas le fruit d'un manque d'éducation - ce qui est fréquemment le cas - peut aussi être motivé par l'appât du gain, du pouvoir ou l'obtention d'un avantage quelconque. Au delà de l'élégance des comportements, j'aime aussi les modèles économiques élégants, croisement entre simplicité et extrême pertinence.

Bien évidemment, et comme toujours, si ces 4 valeurs dessinent une philosophie et un modèle de vie idéal, difficile d'être au top en permanence, mais au moins on sait vers quoi tendre !

Tiens, en relatant à ma femme ce billet, elle vient de me dire "très intéressant, c'est tout à fait moi ces 4 qualités" ! Bon, comme quoi, je l'applique quand même un peu quotidien ce quadriptique ;-)