Il y a près de 5 ans, j'écrivais un long post sur le concept disruptif développé par Alice.com, je vous invite d'abord à le relire !
Depuis, Alice.com a fermé ses portes en septembre 2013 : le business n'a visiblement pas pris, sans qu'on sache exactement les raisons : pression de la grande distribution, réplique d'Amazon (qui avait en son temps racheté Diapers.com après lui avoir fait la guerre), coûts logistiques trop importants ?
Pas de réponse sur Quora d'ailleurs ;-)
18M$ avaient été levés par Alice.com. Ce qui permet d'insister encore et toujours sur un 1er point : ce n'est pas parce qu'on lève beaucoup que le succès est assuré, très loin de la. Je rappelle qu'un VC n'a pas trop de problème à perdre 4 fois sur 5, puisqu'il vise qu'une fois sur 5 il va faire un "home run" qui payera largement pour les pots cassés et lui assurera le TRI global de son fond. C'est ce qu'il vise, les meilleurs VC y arrivent bien (Top Tier), mais en moyenne le TRI global de l'industrie est certainement très faible si ce n'est négatif.
Il y a un adage en business qui dit "ne faites pas affaire avec quelqu'un qui peut perdre moins que vous si les choses se passent mal". Certes, un VC perdra un peu voire beaucoup d'argent si ça tourne mal, mais la réalité est aussi que cette perte d'argent ne le touchera pas totalement en son coeur...Maintenant, si vous échouez rapidement et si vous êtes jeune, l'échec pourrait certainement être source d'enrichissement et de grande expérience pour vous (d'où l'autre adage d'un VC, "fail fast, fail early").
Donc, entrepreneurs, gardez vous surtout bien d'être trop grisés par une belle levée de fonds, dites-vous juste que le VC fait un pari sur vous, et que s'il le perd cela ne changera pas sa vie ni son salaire à la fin de la journée (son bonus, le "carried", si). En parallèle de lever des sous, il me semble de (très) bon ton de continuer à être accompagné par des entrepreneurs loyaux, totalement à vos côtés, ayant solidement les pieds sur terre et l'expérience pour vous mettre on track vers la vraie création de valeur ! C'est toute la mission de L'Accélérateur et de son pool de business advisers hors norme.
L'analogie que je prends est la suivante, lever des capitaux c'est juste comme mettre de l'essence dans son moteur. Il n'y a pas d'enthousiasme délirant à avoir à passer par le station essence ! Il faut du carburant car sinon on ne va pas loin, ou alors beaucoup moins vite (et parfois - mais pas toujours - aller vite est clé), mais d'une part ça coûte (de la dilution pour la start-up) et d'autre part ce n'est pas l'essence qui donne la direction ou les virages à prendre. La qualité de l'équipage, de ses copilotes (les advisers), la qualité du chassis, etc, feront sur la distance toute la différence. Pas l'essence !
Pour en revenir à Alice.com, visiblement la marque a été rachetée, et j'ai eu hier l'étonnement de recevoir le mail suivant :
Et si vous cliquez ICI sur l'étude qu'ils mènent, vous comprendre que le nouveau Alice.com n'a rien à voir, est visiblement beaucoup moins ambitieux et disruptif comme idée ! D'un autre côté, avec une offre aussi ciblée, les risques sont bien moins grands !
Faire un petit sondage sur ses prospects ne mange pas de pain pour tenter d'affiner l'appétence sur un produit ou un service, sachant qu'entre le déclaratif et l'acte d'achat, il y a souvent un énorme gap. On peut sur le principe être intéressé, mais tant qu'on a pas vu/palper/compris la qualité du produit et vu ses prix et le rapport qualité/prix, ça reste très théorique !
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